La Côte d'Ivoire vit la pire crise de son histoire. Tant sur le plan politique, sur le plan social que sur le plan économique. A ce niveau, la situation s'empire chaque jour un peu plus depuis la fermeture des banques. Les entreprises continuent de mettre la clé sous le paillasson, et le nombre de chômeurs ne cesse d'accroître. Le commerce est au plus mal et l'industrie au bord du gouffre. L'insécurité s'installe à grande vitesse et la psychose gagne du terrain. Face à la pression internationale, Laurent Gbagbo est aux abois. Depuis trois mois que dure cette crise, l'ex-président et son clan ont tenté le tout pour le tout pour se maintenir au pouvoir. Tout y est passé, braquage de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, intimidation auprès des banques commerciales et de certaines entreprises, injection de faux billet dans le circuit monétaire, etc. Jusqu'ici, l'ex-président a réussi tant bien que mal à payer le salaire des fonctionnaires et autres agents de l'Etat. Mais malgré cet « exploit » et toutes les acrobaties mises en place pour les payer, certains fonctionnaires et autres agents des institutions nationales et ceux des corps diplomatiques continuent d'attendre encore leur salaire du mois de janvier, pour certains et février pour d'autres. Cependant, Laurent Gbagbo trouve juste et raisonnable de payer, à coup de millions par jour, les mercenaires qu'il a recrutés pour tuer les populations. Seulement, à quelques jours de la fin du mois de mars, les Ivoiriens s'interrogent sur le sort que leur réserve l'ex-président et son camp. Les fonctionnaires peuvent-ils encore compter sur l'ex-président pour leurs salaires de mars ? On le saura dans quelques jours.
Économie Publié le mercredi 23 mars 2011 | Le Patriote