Il a fallu beaucoup d’efforts à Mme Marie-Odette Lorougnon pour dire quelque chose à l’issue de sa visite, mercredi 23 mars dernier, aux nombreux déplacés de guerre rassemblés au collège Lemania sis à Cocody-Les II Plateaux. Tellement elle était triste devant la situation difficilement supportable. «Je ne sais pas quelle déclaration il faut faire, sauf que c’est triste et c’est regrettable. Nous sommes dans notre propre pays, dans la capitale, au cœur de la Côte d’Ivoire, nous avons des déplacés de guerre. Je trouve que c’est une situation triste. Et les mots me manquent. J’ai fait le tour. Il y a des enfants, il y a des femmes enceintes. Il y a même des sages-femmes qui se sont érigées en volontaires pour pouvoir faire accoucher les femmes. Ce site me rappelle Duékoué», a déploré le numéro un de l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien. «Ils ont osé venir nous attaquer au cœur de la République, à Abidjan. Cela veut dire que nous devons redoubler de vigilance, que si nous avions certaines habitudes, nous devons les laisser tomber. Nous devons nous battre pour que la Côte d’Ivoire soit aux Ivoiriens. C’est cela qui est important», a-t-elle lancé aux uns et aux autres. Aussi a-t-elle demandé aux déplacés d’Abobo accueillis sur le site du collège Lemania d’être souples avec ceux qui les surveillent et qui veillent pour eux nuit et jour contre d’éventuelles attaques des terroristes soutenus par le dictateur Nicolas Sarkozy appuyé par le président américain Barack Obama. Mme Lorougnon, s’adressant à la jeunesse ivoirienne, a indiqué que la bataille qui est engagée est celle qui va conduire à la libération totale de la Côte d’Ivoire et à son indépendance véritable parce qu’elle est la bataille pour l’affirmation de la souveraineté de la Côte d’Ivoire. «La Côte d’Ivoire est membre de l’Onu, l’Onu n’a pas le droit de nous traiter comme ça. Sarkozy n’a pas le droit de nous traiter comme ça. Obama pour lequel toute l’Afrique a eu de l’espoir après son élection, n’a pas le droit de prendre du blanc pour tuer du noir. Je voudrais vous dire d’attraper votre cœur. Ce que nous sommes en train de vivre, c’est un passage obligé pour que nous devenions une nation forte, une nation prospère que nous allons laisser à toutes les générations de nos enfants. Soyez forts, soyez fortes et que Dieu nous aide», a lancé la secrétaire nationale de l’Offpi.
Des hommes et des femmes, jeunes et vieux, fuyant les tueries des rebelles et autres mercenaires au service d’Alassane Dramane Ouattara, se sont retrouvés au collège Lemania sans trop y comprendre grand-chose. Ils ont abandonné tout ce qu’ils possédaient sur place à Abobo pour échapper aux escadrons de la mort armés par la France et transportés jusque dans leurs maisons par l’Onuci. Les déplacés d’Abobo accueillis au collège Lemania sont aujourd’hui dans le dénuement le plus total. Les quelques hangars de fortune construits pour leur servir d’abri ne suffisent plus aujourd’hui. «Ici, petit à petit, nous sommes en train d’aménager le site. Mais dès le début de la semaine prochaine, nous allons aménager un deuxième site parce que déjà, ici, nous sommes à plus de 3.500 personnes. Le site ne peut plus accueillir personne», a indiqué le préfet d’Abidjan à qui l’Etat de Côte d’Ivoire a confié la responsabilité d’accueillir tout ce monde. Une autre difficulté n’a pas échappé à la vigilance de Mme Lorougnon. Et le gouverneur Sam Ettiassé la gère au quotidien. C’est que chaque pensionnaire est venu avec son caractère, ses humeurs qu’il faut pouvoir gérer également avec le sourire et une grande capacité d’écoute pour pouvoir apporter des solutions.
Allée manifester sa compassion et apporter le soutien de son parti à ses frères et sœurs d’Abobo accueillis sur ce site, la secrétaire nationale de l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien (Offpi) avait les bras chargés de vivres et de non-vivres. Notamment 20 sacs de riz de 50 kg, 10 sacs de sel, un carton de tomate en poudre, des ballots d’habits et de chaussures pour hommes, pour femmes et pour enfants.
Mme Lorougnon qui était accompagnée par plusieurs membres de son secrétariat national, a promis de revenir, tout en invitant les Ivoiriens à venir en aide à leurs frères et sœurs déplacés, avec les bras encore plus chargés.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
Des hommes et des femmes, jeunes et vieux, fuyant les tueries des rebelles et autres mercenaires au service d’Alassane Dramane Ouattara, se sont retrouvés au collège Lemania sans trop y comprendre grand-chose. Ils ont abandonné tout ce qu’ils possédaient sur place à Abobo pour échapper aux escadrons de la mort armés par la France et transportés jusque dans leurs maisons par l’Onuci. Les déplacés d’Abobo accueillis au collège Lemania sont aujourd’hui dans le dénuement le plus total. Les quelques hangars de fortune construits pour leur servir d’abri ne suffisent plus aujourd’hui. «Ici, petit à petit, nous sommes en train d’aménager le site. Mais dès le début de la semaine prochaine, nous allons aménager un deuxième site parce que déjà, ici, nous sommes à plus de 3.500 personnes. Le site ne peut plus accueillir personne», a indiqué le préfet d’Abidjan à qui l’Etat de Côte d’Ivoire a confié la responsabilité d’accueillir tout ce monde. Une autre difficulté n’a pas échappé à la vigilance de Mme Lorougnon. Et le gouverneur Sam Ettiassé la gère au quotidien. C’est que chaque pensionnaire est venu avec son caractère, ses humeurs qu’il faut pouvoir gérer également avec le sourire et une grande capacité d’écoute pour pouvoir apporter des solutions.
Allée manifester sa compassion et apporter le soutien de son parti à ses frères et sœurs d’Abobo accueillis sur ce site, la secrétaire nationale de l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien (Offpi) avait les bras chargés de vivres et de non-vivres. Notamment 20 sacs de riz de 50 kg, 10 sacs de sel, un carton de tomate en poudre, des ballots d’habits et de chaussures pour hommes, pour femmes et pour enfants.
Mme Lorougnon qui était accompagnée par plusieurs membres de son secrétariat national, a promis de revenir, tout en invitant les Ivoiriens à venir en aide à leurs frères et sœurs déplacés, avec les bras encore plus chargés.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr