Trois mois après les élections du 28 novembre 2010, n’en déplaise aux esprits chagrins de tout bord, nous pensons qu’il nous faut tourner la page et ne pas demeurer prisonnier de la crise post-électorale et partant, aller résolument de l’avant. C’est pourquoi, à travers cette modeste contribution, je propose de lancer le débat sur certains sujets d’importance.
1. Du nom Côte d’Ivoire.
Dans notre lutte pour notre souveraineté, il y a des symboles forts dont il nous faut dès maintenant, nous séparer et le premier de ceux-ci est le nom «Côte d’Ivoire». Tout comme l’ancien Gold Coast anglais, le nom « Côte d’Ivoire » véhicule trop la vision coloniale du passé dont nous voulons nous libérer définitivement. Et si nous regardons tout autour de nous, est-ce un fait du hasard si trois de nos voisins ont changé de nom : Gold Coast : Ghana ; Soudan français : Mali ; Haute Volta : Burkina Faso. Le bon exemple nous est clairement fourni. De plus, il y a plus d’une trentaine d’années de cela, la République de Côte d’Ivoire informait par une communication officielle la société des Nations à travers les Nations unies, que le nom
« Côte d’Ivoire », nom propre, ne devrait plus être traduit. Mais malgré cela, jusqu’à ce jour, les Anglo-Saxons continuent à dire imperturbablement «Ivory Coast» en lieu et place de Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, remplacer Côte d’Ivoire par Eburnie comme on l’entend souvent, c’est du pareil au même. La crise que nous vivons depuis 2002, nous fait prendre conscience du grand dessein de Dieu pour notre pays. C’est pourquoi, fort de cela, en lieu et place de « Côte d’Ivoire » je propose : Adanganman-Kaha, qui signifie le pays de Dieu (Adanganman voulant dire en langue Akan, Tout-Puissant, c’est à dire Dieu, car seul Dieu est Tout-Puissant et Kaha : village, pays en Sénoufo).
2. De la souveraineté monétaire.
Au stade où nous sommes de la crise, nous pensons qu’il existe un consensus en faveur de la création d’une monnaie nationale. C’est ainsi que la représentation nationale, le Parlement, vient de demander officiellement au Gouvernement de battre monnaie. Nous pensons donc tous que celui-ci y travaille fermement et sereinement en attendant le moment opportun pour l’annoncer.
En revanche, une erreur à éviter, c’est de créer un nouveau « franc » pour remplacer le Franc Cfa. Il nous faut trouver un nom propre pour notre monnaie comme le « ceddi » au Ghana ou l’ « ouguiya » en Mauritanie. En parlant de l’ « ouguiya », nous notons qu’un pays africain francophone, La Mauritanie a osé quitter la zone franc pour battre monnaie sans que le ciel lui tombe sur la tête ; et mieux, elle ne s’en porte pas si mal. C’est donc dans cet esprit que je fais trois propositions de noms, tirés de nos langues nationales : 1. Ossouko ; 2. Sikaa ; 3. Djêtais.
3. De la dénomination de nos rues, avenues et boulevards.
Personne n’y pense pour l’instant compte tenu de la pression des évènements, mais je crois que dans leur grande majorité, nos concitoyens seront d’accord pour qu’on débaptise la plupart des rues du Plateau de ses noms coloniaux ; mais nous avons le temps d’y arriver.
En revanche, il urge de le faire pour certaines voies emblématiques. Ainsi le pont de Gaulle (père de la Françafrique, pont sur lequel les Ivoiriens ont été tués comme des lapins en novembre 2004 par les hélicoptères de la force Licorne) porterait plus fièrement le nom du Président Nelson Mandela ; le boulevard Vge deviendrait Boulevard de La Souveraineté, le Bd F. Mitterrand : Boulevard de l’Afrique Libérée et le Boulevard Marie-Thérèse Houphouët-Boigny débutera à Cocody, dès la sortie de la corniche effaçant ainsi toute trace de l’ancien boulevard de France et ce ne serait que justice.
Ces quelques propositions tendent à nous emmener à nous réapproprier notre pays. Pour le reste, prenons courage et gardons silence car Adanganman Niamien (Dieu Tout-Puissant) combat pour nous.
Dieu bénisse Adanganman Kaha (anciennement Côte d’Ivoire)
Amangoua Botodjra
1. Du nom Côte d’Ivoire.
Dans notre lutte pour notre souveraineté, il y a des symboles forts dont il nous faut dès maintenant, nous séparer et le premier de ceux-ci est le nom «Côte d’Ivoire». Tout comme l’ancien Gold Coast anglais, le nom « Côte d’Ivoire » véhicule trop la vision coloniale du passé dont nous voulons nous libérer définitivement. Et si nous regardons tout autour de nous, est-ce un fait du hasard si trois de nos voisins ont changé de nom : Gold Coast : Ghana ; Soudan français : Mali ; Haute Volta : Burkina Faso. Le bon exemple nous est clairement fourni. De plus, il y a plus d’une trentaine d’années de cela, la République de Côte d’Ivoire informait par une communication officielle la société des Nations à travers les Nations unies, que le nom
« Côte d’Ivoire », nom propre, ne devrait plus être traduit. Mais malgré cela, jusqu’à ce jour, les Anglo-Saxons continuent à dire imperturbablement «Ivory Coast» en lieu et place de Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, remplacer Côte d’Ivoire par Eburnie comme on l’entend souvent, c’est du pareil au même. La crise que nous vivons depuis 2002, nous fait prendre conscience du grand dessein de Dieu pour notre pays. C’est pourquoi, fort de cela, en lieu et place de « Côte d’Ivoire » je propose : Adanganman-Kaha, qui signifie le pays de Dieu (Adanganman voulant dire en langue Akan, Tout-Puissant, c’est à dire Dieu, car seul Dieu est Tout-Puissant et Kaha : village, pays en Sénoufo).
2. De la souveraineté monétaire.
Au stade où nous sommes de la crise, nous pensons qu’il existe un consensus en faveur de la création d’une monnaie nationale. C’est ainsi que la représentation nationale, le Parlement, vient de demander officiellement au Gouvernement de battre monnaie. Nous pensons donc tous que celui-ci y travaille fermement et sereinement en attendant le moment opportun pour l’annoncer.
En revanche, une erreur à éviter, c’est de créer un nouveau « franc » pour remplacer le Franc Cfa. Il nous faut trouver un nom propre pour notre monnaie comme le « ceddi » au Ghana ou l’ « ouguiya » en Mauritanie. En parlant de l’ « ouguiya », nous notons qu’un pays africain francophone, La Mauritanie a osé quitter la zone franc pour battre monnaie sans que le ciel lui tombe sur la tête ; et mieux, elle ne s’en porte pas si mal. C’est donc dans cet esprit que je fais trois propositions de noms, tirés de nos langues nationales : 1. Ossouko ; 2. Sikaa ; 3. Djêtais.
3. De la dénomination de nos rues, avenues et boulevards.
Personne n’y pense pour l’instant compte tenu de la pression des évènements, mais je crois que dans leur grande majorité, nos concitoyens seront d’accord pour qu’on débaptise la plupart des rues du Plateau de ses noms coloniaux ; mais nous avons le temps d’y arriver.
En revanche, il urge de le faire pour certaines voies emblématiques. Ainsi le pont de Gaulle (père de la Françafrique, pont sur lequel les Ivoiriens ont été tués comme des lapins en novembre 2004 par les hélicoptères de la force Licorne) porterait plus fièrement le nom du Président Nelson Mandela ; le boulevard Vge deviendrait Boulevard de La Souveraineté, le Bd F. Mitterrand : Boulevard de l’Afrique Libérée et le Boulevard Marie-Thérèse Houphouët-Boigny débutera à Cocody, dès la sortie de la corniche effaçant ainsi toute trace de l’ancien boulevard de France et ce ne serait que justice.
Ces quelques propositions tendent à nous emmener à nous réapproprier notre pays. Pour le reste, prenons courage et gardons silence car Adanganman Niamien (Dieu Tout-Puissant) combat pour nous.
Dieu bénisse Adanganman Kaha (anciennement Côte d’Ivoire)
Amangoua Botodjra