La France demande au Conseil de sécurité de l'Onu d'interdire l'utilisation d'armes lourdes contre des civils de la part des forces loyales au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a déclaré vendredi Nicolas Sarkozy.
Avec le Nigeria, la France a soumis vendredi aux membres du Conseil de sécurité un projet de résolution interdisant ces armes lourdes à Abidjan et imposant de nouvelles sanctions à Laurent Gbagbo et ses proches.
Ce projet devrait être débattu dans le courant de la semaine prochaine, a précisé Gérard Araud, représentant de la France auprès des Nations unies. On ignore quand sera organisé un vote.
"Il serait choquant d'occulter le drame vécu par la population de Côte d'Ivoire et notamment à Abidjan", a déclaré Nicolas Sarkozy à l'issue du Conseil européen de Bruxelles. "Donc la France a déposé une résolution au Conseil de sécurité."
"C'est un scandale qu'on tire à l'arme lourde à Abidjan (...) Il faut au minimum déclarer qu'Abidjan doit être interdite aux armes lourdes", a ajouté le président français. "On parle d'hélicoptères qui pourraient être réparés pour tirer sur la population, de mortiers. Ça doit être très clairement déclaré comme illégal par la communauté internationale. Il y des forces des Nations unies, que ces forces fassent leur travail."
Nicolas Sarkozy avait déjà accusé quelques heures auparavant les forces de Laurent Gbagbo de tirer à l'arme lourde sur des "populations civiles innocentes".
LE MANDAT DE L'ONUCI PAS MODIFIÉ
Le camp Gbagbo dément l'utilisation d'armes lourdes contre des civils.
Laurent Gbagbo a été confirmé dans ses fonctions par un Conseil constitutionnel dominé par des proches, qui a annulé des milliers de bulletins de vote. Il refuse de céder le pouvoir au président reconnu par les Nations unies, Alassane Ouattara.
D'après Gérard Araud, le projet de résolution renouvelle un appel au départ de Laurent Gbagbo, interdit les armes lourdes à Abidjan, impose des sanctions à Laurent Gbagbo et ses proches collaborateurs et réclame la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) et du Haut Commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme.
Selon des diplomates, le mandat de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) ne serait pas modifié mais le texte inviterait cette force à agir plus fermement pour protéger les populations civiles.
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) vont pour leur part demander à l'Onu de donner aux casques bleus en Côte d'Ivoire un mandat pour une intervention militaire "en dernier recours", a-t-on appris jeudi en marge d'un sommet de l'organisation régionale.
Les violences post-électorales ont fait 462 morts en Côte d'Ivoire depuis le second tour de la présidentielle le 28 novembre.
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) a évalué vendredi à près d'un million le nombre de personnes ayant fui Abidjan face à la dégradation de la sécurité.
Avec le Nigeria, la France a soumis vendredi aux membres du Conseil de sécurité un projet de résolution interdisant ces armes lourdes à Abidjan et imposant de nouvelles sanctions à Laurent Gbagbo et ses proches.
Ce projet devrait être débattu dans le courant de la semaine prochaine, a précisé Gérard Araud, représentant de la France auprès des Nations unies. On ignore quand sera organisé un vote.
"Il serait choquant d'occulter le drame vécu par la population de Côte d'Ivoire et notamment à Abidjan", a déclaré Nicolas Sarkozy à l'issue du Conseil européen de Bruxelles. "Donc la France a déposé une résolution au Conseil de sécurité."
"C'est un scandale qu'on tire à l'arme lourde à Abidjan (...) Il faut au minimum déclarer qu'Abidjan doit être interdite aux armes lourdes", a ajouté le président français. "On parle d'hélicoptères qui pourraient être réparés pour tirer sur la population, de mortiers. Ça doit être très clairement déclaré comme illégal par la communauté internationale. Il y des forces des Nations unies, que ces forces fassent leur travail."
Nicolas Sarkozy avait déjà accusé quelques heures auparavant les forces de Laurent Gbagbo de tirer à l'arme lourde sur des "populations civiles innocentes".
LE MANDAT DE L'ONUCI PAS MODIFIÉ
Le camp Gbagbo dément l'utilisation d'armes lourdes contre des civils.
Laurent Gbagbo a été confirmé dans ses fonctions par un Conseil constitutionnel dominé par des proches, qui a annulé des milliers de bulletins de vote. Il refuse de céder le pouvoir au président reconnu par les Nations unies, Alassane Ouattara.
D'après Gérard Araud, le projet de résolution renouvelle un appel au départ de Laurent Gbagbo, interdit les armes lourdes à Abidjan, impose des sanctions à Laurent Gbagbo et ses proches collaborateurs et réclame la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) et du Haut Commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme.
Selon des diplomates, le mandat de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) ne serait pas modifié mais le texte inviterait cette force à agir plus fermement pour protéger les populations civiles.
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) vont pour leur part demander à l'Onu de donner aux casques bleus en Côte d'Ivoire un mandat pour une intervention militaire "en dernier recours", a-t-on appris jeudi en marge d'un sommet de l'organisation régionale.
Les violences post-électorales ont fait 462 morts en Côte d'Ivoire depuis le second tour de la présidentielle le 28 novembre.
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) a évalué vendredi à près d'un million le nombre de personnes ayant fui Abidjan face à la dégradation de la sécurité.