Le vendredi 25 mars 2011, des tirs à l`arme automatique ont été entendus à Port-Bouët, aux environs de 6 h du matin, à un barrage situé avant le 43ème Bima, et tenu par un groupe d`auto-défense composé d`étudiants. Tirs qui ont sorti brusquement de leur sommeil certains riverains de la commune. En effet, selon les informations qui nous sont parvenues de sources concordantes, ce sont des Forces de défense et de sécurité (Fds), en partance pour leur camp, qui auraient libéré des tirs de sommation pour indiquer leur désapprobation quant à la position de ce barrage. Des étudiants, en faction là, ont, lors de leur repli à leur base, riposté en tirant des coups de feu. S`en est suivi un échange de tirs de quelques minutes. Le calme est revenu plus tard dans la zone. Des habitants de Port-Bouet nous ont joint le même jour pour confirmer ces échanges de tirs. Également à Treichville, des tirs nourris ont été entendus dans la nuit de jeudi 24 mars 2011, précisément aux environs de 23h, dans certains quartiers dont Belleville. Ces tirs n`ont pas manqué de créer une panique et une psychose au sein des populations. Pourtant, dès les premiers coups de feu, certains habitants n`y ont pas accordé une grande importance. Mais les secondes qui suivent, sont ponctuées par d`intenses détonations. Immédiatement, maquis, boutiques, vendeuses de garniture, de poissons braisés et de poulets ne se sont pas fait prier pour baisser pavillon, aux pas pressés. Contraignant les noceurs et autres riverains à se terrer dans leurs habitations respectives. Ces détonations qui ont duré plus d’une demi-heure, ont été suivies par une forte pluie qui s`est abattue jusqu`au petit matin sur tout le District d`Abidjan. « Quand, les tirs ont commencé, j`ai bouclé mon portail et exigé que personne ne sorte», nous a confié, vendredi 25 mars 2011, Zozo Florence Mariam, restauratrice et présidente d`une association de femmes de Treichville. Toutefois, elle implore les responsables politiques ivoiriens à accorder leurs violons et à fumer le calumet de la paix pour une sortie définitive et pacifique de la crise. Quant à sa voisine, elle est beaucoup plus inquiète. La peur toujours perceptible sur le visage, cette déplacée de la commune d`Abobo-qui a retrouvé refuge à Treichville-invite les politiciens à œuvrer afin que s`arrêtent ces violences meurtrières.
DIARRA Tiémoko
DIARRA Tiémoko