Difficile de qualifier l’attitude du président sortant, Laurent Gbagbo vis-à-vis de l’Union Africaine. En effet, hier dimanche, le collaborateur, M. Ahoua Don Mello, a indiqué que le président sortant a accueilli favorablement la nomination du haut représentant de l’UA, en la personne de M. José Brito. Mais l’acceptation de l`ex-ministre cap-verdien des Affaires étrangères comme haut représentant en Côte d`Ivoire, chargé d`organiser des négociations entre les deux parties ivoiriennes en conflit par Gbagbo, laisse quelque peu l’opinion perplexe. Quand on sait que le camp du président Gbagbo avait rejeté les conclusions du Panel des cinq chefs d’Etat, rendues publiques, lors du dernier sommet de l’Union Africaine le 10 mars dernier à Addis Abeba, on se demande ce qui peut bien motiver l’accueil favorable du haut représentant. Certes, Ahoua Don Mello a justifié l’avis du président sortant par le fait que : « Le Cap Vert a toujours fait preuve de neutralité dans le conflit. Et un bon arbitre doit être neutre. C`est donc une bonne proposition ». Mais en réalité, Gbagbo pense gagner du temps avec l’arrivée de ce dernier. Car, on ne peut pas objectivement affirmer qu’on n’est pas d’accord avec les conclusions « contraignantes » de l’UA et accueillir à cœur joie celui qui est censé venir faire appliquer ces résolutions. Simple question de logique.
Alexandre Lebel
Alexandre Lebel