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Politique Publié le mardi 29 mars 2011 | Le Patriote

Majorité sociologique et adhésion populaire - ADO-Gbagbo : y a pas match !

« En Côte d'Ivoire on se connait. On connait qui pèse quoi et qui est capable de quoi ». Ces propos, Alassane Ouattara, l'actuel Président de la République de Côte d'Ivoire, les a répétés à plusieurs reprises durant son long parcours pendant la campagne électorale. Pourtant comme si l'histoire datait de plusieurs années, Blé Goudé à l'image de son maître d'historien, essaie de réécrire une histoire que vivent les Ivoiriens eux-mêmes ces dernières années. Les faits pourtant sont têtus. Et la Côte d'Ivoire ne saurait s'en dérober. Justement parlant de faits, Blé Goudé a appelé le samedi dernier à un rassemblement, pour dit-il montrer que son leader mobilise plus qu'Alassane Ouattara. A la réalité, il n'en est rien. Entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, il n'y a pas match. Que ce soit à Abidjan où à l'intérieur de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara a démontré sa capacité à réunir autour de sa personne, des milliers d'Ivoiriens. Pour la seule fois, et ce grâce à la campagne, qu'il lui a été donnée d'appeler ses militants et sympathisants, ADO a battu le record de toutes les mobilisations. La caravane qu'il à initiée le 29 octobre à Abidjan sud, a paralysé pendant plusieurs heures, la partie sud d'Abidjan. Comme des abeilles attirées par du miel, les milliers d'Abidjanais ont pris d'assaut le boulevard de Port-Bouet au rond point de Treichville. Il a fallu plusieurs heures au convoi pour rallier ces deux points. Autre lieu, même effet. Bouaké, capitale du centre et au centre du pays baoulé a deux grands rendez-vous avec ADO. Le premier au mois de juin 2009 et le second en novembre 2010. Le Stade de la paix, était, à ces occasions, archicomble, là où les partisans de Laurent Gbagbo se sont contentés de quelques bâches sur la pelouse. Malgré les billets de banque, les populations de Bouaké ont boudé la rencontre avec Laurent Gbagbo. Plus loin, au nord du pays, plus précisément à Korhogo, au mois d'octobre 2009, Alassane Ouattara a cloué le bec à Laurent Gbagbo. Dans la cité du poro, les deux personnalités se sont mesurées. Pendant qu'Alassane Ouattara rentrait triomphalement, Laurent Gbagbo, lui, a fait son entrée en catimini. Du sud au nord en passant pas le centre, l'est et l'ouest le nouveau Président que les Ivoiriens se sont choisis, a fini par convaincre ses compatriotes, sur sa capacité à mobiliser. Contrairement à ce que veut faire croire Blé Goudé, même à Abidjan, Laurent Gbagbo ne mobilise pas plus qu'Alassane Ouattara. Contrairement aux manifestations du FPI qui se déroulent en toute tranquillité et encadrées par les FDS pro-Gbagbo, les manifestations des militants et les sympathisants de l'ancien DGA du FMI, ont toujours été empêchés. En 2004, pendant que des milliers d'Ivoiriens s'apprêtaient à manifester contre la non application de l’accord de Marcoussis, des centaines d'entre eux sont tombés par la faute des FDS. Malgré tout, les militants sont restés déterminés et n'ont jamais hésité à répondre massivement à tous les appels de leur leader.
TL

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