La directrice générale de l’Agence ivoirienne de coopération francophone (AICF) est amère.
Agnès Monnet a vertement tancé le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, pour ses prises de position en faveur d’Alassane Ouattara, candidat ayant échoué à la présidentielle 2011 en Côte d’Ivoire mais qui se croit dans le fauteuil doré contre vents et marées. Invitée de l’émission “Questions d’actualité” sur Radio Côte d’Ivoire pour parler de “Francophonie et souveraineté des Etats africains membres, quelles réalités : cas de la Côte d’Ivoire”, elle a rappelé à l’ancien président sénégalais trop excité, tous les textes fondateurs de la Francophonie relatifs au principe de la non-ingérence dans les affaires de politique intérieure des Etats.
Or a déploré l’Ivoirienne, après la présidentielle en Côte d’Ivoire, Abdou Diouf a entraîné toutes les instances de l’organisation à prendre une position qui ne repose sur aucun de nos textes, encore moins sur la Constitution ivoirienne. Il est même allé, selon Agnès Monnet, plus loin en cautionnant l’envoi d’une force militaire pour “déloger” le président de la République réélu, Laurent Gbagbo.
“Pour nous Aicf, la Francophonie est prise là en flagrant délit d’ingérence. Elle s’est définitivement discréditée”, a déploré Agnès Monnet. Mais a-t-elle précisé : “Ce n’est pas parce qu’il y a une déviation au niveau de la tête que nous allons faire le deuil de la Francophonie. Nous pensons que le secrétaire général peut encore se ressaisir, nous l’y invitons. Nous l’exhortons à ne pas se faire le porte-parole de Sarkozy et de Ban Ki-moon dans leur folie destructrice de la Côte d’Ivoire, ce pays si important pour la stabilité de toute la zone ouest-africaine”.
Par ailleurs, la directrice générale de l’AICF est revenue sur le refus de la Côte d’Ivoire de participer à la Journée internationale de la Francophone organisée, le 20 mars 2011. Pour Agnès Monnet, non satisfait de nier à la Côte d’Ivoire sa souveraineté, Abdou Diouf a produit une déclaration à l’occasion de cette journée, dans laquelle il a applaudi la jeunesse magrébine qui a chassé les présidents de Tunisie et d’Egypte du pouvoir, mais a ignoré la jeunesse ivoirienne qui bat le pavé depuis 2002 pour faire échec à une tentative de coup d’Etat. “Il faut que Diouf respecte la jeunesse patriotique de Côte d’Ivoire. Ce n’est pas en inféodant la Francophonie à l’Onu, à l’UE et à la France que nous allons créer les conditions de la stabilité dans les Etats africains. Regardez bien la carte de l’instabilité en Afrique, et vous verrez que la Francophonie a échoué”, a conclu Agnès Monnet.
En conséquence, Gnaléga René, conseiller technique du ministre de la Culture, le 2ème invité de l’émission de Radio Côte d’Ivoire, a proposé le retrait pur et simple de la Côte d’Ivoire de la Francophonie. “La Côte d’Ivoire est le 4ème pays francophone au monde. Les populations s’expriment presque exclusivement en français. Nous devons en tirer toutes les leçons”, a-t-il fait remarquer.
Schadé Adédé
schadeci@yahoo.fr
Agnès Monnet a vertement tancé le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, pour ses prises de position en faveur d’Alassane Ouattara, candidat ayant échoué à la présidentielle 2011 en Côte d’Ivoire mais qui se croit dans le fauteuil doré contre vents et marées. Invitée de l’émission “Questions d’actualité” sur Radio Côte d’Ivoire pour parler de “Francophonie et souveraineté des Etats africains membres, quelles réalités : cas de la Côte d’Ivoire”, elle a rappelé à l’ancien président sénégalais trop excité, tous les textes fondateurs de la Francophonie relatifs au principe de la non-ingérence dans les affaires de politique intérieure des Etats.
Or a déploré l’Ivoirienne, après la présidentielle en Côte d’Ivoire, Abdou Diouf a entraîné toutes les instances de l’organisation à prendre une position qui ne repose sur aucun de nos textes, encore moins sur la Constitution ivoirienne. Il est même allé, selon Agnès Monnet, plus loin en cautionnant l’envoi d’une force militaire pour “déloger” le président de la République réélu, Laurent Gbagbo.
“Pour nous Aicf, la Francophonie est prise là en flagrant délit d’ingérence. Elle s’est définitivement discréditée”, a déploré Agnès Monnet. Mais a-t-elle précisé : “Ce n’est pas parce qu’il y a une déviation au niveau de la tête que nous allons faire le deuil de la Francophonie. Nous pensons que le secrétaire général peut encore se ressaisir, nous l’y invitons. Nous l’exhortons à ne pas se faire le porte-parole de Sarkozy et de Ban Ki-moon dans leur folie destructrice de la Côte d’Ivoire, ce pays si important pour la stabilité de toute la zone ouest-africaine”.
Par ailleurs, la directrice générale de l’AICF est revenue sur le refus de la Côte d’Ivoire de participer à la Journée internationale de la Francophone organisée, le 20 mars 2011. Pour Agnès Monnet, non satisfait de nier à la Côte d’Ivoire sa souveraineté, Abdou Diouf a produit une déclaration à l’occasion de cette journée, dans laquelle il a applaudi la jeunesse magrébine qui a chassé les présidents de Tunisie et d’Egypte du pouvoir, mais a ignoré la jeunesse ivoirienne qui bat le pavé depuis 2002 pour faire échec à une tentative de coup d’Etat. “Il faut que Diouf respecte la jeunesse patriotique de Côte d’Ivoire. Ce n’est pas en inféodant la Francophonie à l’Onu, à l’UE et à la France que nous allons créer les conditions de la stabilité dans les Etats africains. Regardez bien la carte de l’instabilité en Afrique, et vous verrez que la Francophonie a échoué”, a conclu Agnès Monnet.
En conséquence, Gnaléga René, conseiller technique du ministre de la Culture, le 2ème invité de l’émission de Radio Côte d’Ivoire, a proposé le retrait pur et simple de la Côte d’Ivoire de la Francophonie. “La Côte d’Ivoire est le 4ème pays francophone au monde. Les populations s’expriment presque exclusivement en français. Nous devons en tirer toutes les leçons”, a-t-il fait remarquer.
Schadé Adédé
schadeci@yahoo.fr