Yopougon : affaire un mur s’écroule et tue des adolescents - Les parents préparent une plainte, les riverains accusent…

L’incident des trois adolescents morts sous les décombres d’un mur qui s’est écroulé défraye la chronique à Yopougon Sicogi Vatican. Deux jours après la disparition tragique de ces adolescents dont l’âge oscille entre 9 et 16 ans, les parents des victimes et riverains entendent porter plainte contre le propriétaire de l’espace. Selon A. B, parent de la petite Kouassi Ariel écrasée mortellement par le pan du mur écroulé, l’affaire aura ube suite judiciaire. «Nous sommes en train de nous concerter pour mener des démarches relatives à une plainte contre la propriétaire de la clôture», a confié AB. Pour certains riverains, des signes du mauvais état du mur étaient perceptibles depuis un bon moment. Une partie endommagée de la clôture laissait entrevoir, au dire des jeunes du quartier un désastre. Cette affaire remonte au lundi dernier aux environs de 14 heures où un pan du mur d’environs 25 mètres de longueur s’est écroulé sur cinq adolescents. Trois d’entre eux n’ont pu être sauvés. Deux miraculeux conduits en réanimation au dispensaire de la PMI de Yopougon et une dame d’environ 30 ans ont été blessés grièvement par les bribes de briques. Au nombre de sept enfants, ces adolescents s’adonnaient paisiblement au jeu de ludo pendant que le mur adjacent le magasin Cash Ivoire s’est écroulé sur eux sous le regard impuissant de leurs parents assis en face de leurs maisons d’habitation. L’un des rescapés, Gkaka Christopher, 10 ans, élève, blessé au coude droit et portant des égratignures nous relate les faits. «Ça vient, ça vient…J’ai attrapé la main de Ruth. Quand le mur est tombé, je ne pouvais pas sortir, ma tête était sous les briques…», explique le jeune rescapé, la voix étreinte. Hélas, Christophe n’a pu sauver sa meilleure amie Ruth. Gada Ruth, 8 ans, élève en classe de CE2, a été tuée sur le champ tout comme Koudou Ariel, 11 ans élève en classe de 6é et Doriane, 16 ans, élève déplacée de guerre venue d’Abobo, il y a quelques jours. Au dire des témoins, ce mur fragilisé par le poids du béton en dessus s’est écroulé progressivement sans la moindre pression. Les décombres des corps et les deux blessés ont été retirés par les jeunes du quartier accourus promptement sur les lieux du drame. Deux petites filles Apeti et Manou, respectivement âgées de 14 ans et 5 ans, ont échappé à cette triste, leur tante les ayant envoyées à la boutique du quartier. Arrivés sur les lieux, les policiers du 16é arrondissement ont procédé au constat d’usage. Affaire à suivre.
Aimé Dinguy’s