Depuis le lundi dernier, les fronts militaires à la lisière de l’ancienne zone de confiance connaissent un embrasement généralisé. Du fait de l’offensive lancée par les rebelles soutenues par la Licorne et les hélicoptères de l’Onuci. Comme nous l’annoncions dans l’une de nos précédentes éditions. Cette opération d’envergure, qui ressemble bien à un baroud d’honneur, a un objectif majeur : Obliger les troupes du Général de corps d’Armée Philippe Mangou, opter pour un envoi massif de renforts sur les villes attaquées et dégarnir donc le District d’Abidjan: l’objectif final des « guérilleros » et leurs mercenaires de Ouattara. Ce qui voudrait dire que la stratégie de reprise des villes comme Daloa, Duékoué et Bondoukou où l’ennemi a pris pied, il ne faudrait pas dégarnir la base arrière, Abidjan, Yamoussoukro et San Pedro où , la rébellion peut compter sur des complicités au sein des Fds mais aussi de certaines populations pro- Rhdp. Par ailleurs, il n’est pas à écarter la poursuite des manifestations de mobilisation de masse patriotique comme celle enregistrée le samedi et le dimanche dernier à la mythique « Place de la République » au Plateau. Qui a beaucoup fait paniquer le camp Ouattara. Car, juste avant ce rassemblement, qui a connu un succès retentissant, il nous était revenu de façon que les forces onusiennes placées sous le commandement du Général génocidaire Béréma Gnakoudé, de nationalité togolaise s’apprêtaient à occuper la commune du Plateau où se trouvent les sièges des Institutions de la République. Citons le Palais présidentiel, le Palais de l’Assemblée nationale, le Conseil économique et social. Mais aussi et surtout les bâtiments abritant les ministères et celui des locaux de la Radio nationale. Des sites stratégiques au cœur du pouvoir. Il convient de préciser qu’au moment où l’Alliance des jeunes patriotes lançait à Abidjan, l’opération enrôlement des 10 mille jeunes dans l’Armée nationale c’est-à-dire au sein des Fds, les chefs de guerre pro-Ouattara dans leurs réseaux lançaient également d’autres recrutements massifs de jeunes acquis à leur cause. Le terreau le plus fertile, c’est l’univers des apprentis « gbaka » qui étaient en activité sur les lignes communales dans le District d’Abidjan. Conséquence, les gares routières qui grouillaient d’ordinaire de rabatteurs, sont quasiment vides. Même si un très bon contingent a été éliminé au niveau d’Abobo, ceux qui ont fui Abobo voire Abidjan sont au front. En clair, il ne faudrait pas que les patriotes emmenés par Charles Blé Goudé baissent les bras.
Elysée Koffi
Elysée Koffi