Il n'y a pas longtemps, j'ai pris mon stylo pour interpeller les cadres, les élus, les chefs traditionnels et religieux, en gros, toutes les populations du Moyen-Cavally, et singulièrement celles de Toulépleu sur la léthargie dans laquelle baigne notre région. Suite à cette épître, les réactions positives que j'ai enregistrées laissaient présager une prise de conscience, surtout une nouvelle approche, plus humaine et plus harmonieuse, de la crise que le pays vit.
Si je prends, encore aujourd'hui, ma plume pour pratiquement lancer un S.O.S, c'est que la crise post-électorale a atteint une dimension carnassière insoutenable. Toulépleu est devenue un condensé de mesquinerie, de méchanceté, de rumeurs, de délation, de règlement de comptes. Toulépleu est devenue un laboratoire, pour ne pas dire un dépotoir, de duplicité, de montages de mensonges grossiers, d'accusations fallacieuses, sur fond de calomnie, de diffamation et de menaces de mort, contre ma pauvre et modeste personne : Denis Kah Zion. Quel crime ai-je donc commis ? Par extension, quel crime ont-ils aussi commis Banzio Dagobert, Oulaï Madeleine, Anne Ouloto et tous les militants Rhdp du Moyen-Cavally pour susciter un tel acharnement bestial de charognes avides de sang humain qui, tapis dans l'ombre, veulent nous voir disparaître de la terre des hommes en commanditant des actes des plus crapuleux? Quel est, diantre, mon acte criminel ? Je me le demande, vu les rapports cordiaux que j'entretiens avec tout le monde, sans exclusive. Toulépleu étant une modeste contrée, pour moi, vivre ensemble, et surtout dans la cordialité, s'imposait à chacun de nous. Pour certains, je suis le petit-fils, le fils, le neveu. Pour d'autres, c'est le cousin, le petit frère. Pour d'autres encore, je suis le grand frère, l'oncle, l'ami. Or donc, toutes ces effusions de sentiments fraternels ne sont-elles que jeu de façade, à chaque fois que je rends visite aux uns et aux autres ? Vos " attouhou ", frères de Toulépleu de La majorité présidentielle, ne sont-ils que des baisers de Judas Iscariote ? Avant de m'envoyer à la potence, pourriez-vous m'accorder la dernière prière du supplicié et me signifier, au juste, mon sacrilège. Vous ne le pourriez pas, vous n'en avez pas le courage, n'est-ce pas, tant votre attitude a toujours été teintée de félonie et de duplicité ! Mais, je vous dirai pourquoi votre acharnement contre ma modeste personne est abject. Je crois savoir maintenant pourquoi vous me haïssez tant. En 2002, quand a éclaté la rébellion, vous, les partisans de M. Laurent Gbagbo, avez sorti de votre besace à vilenies, la plus grosse menterie de l'histoire de la Côte d'Ivoire : Bédié, le président de mon parti, le Pdci-Rda, aurait financé le Mpigo, à concurrence de 4 milliards de francs Cfa, payé par chèque et remis à un certain Félix Doh. Ce mensonge grossier a eu des conséquences terribles et tragiques dans la région de Toulépleu. Le secrétaire général de la section Pdci-Rda de Péhé, Jean-Claude Tenin, enseignant du Secondaire de son état, fut assassiné. Jusqu'à ce jour, ses restes sont enfouis dans la boue près du monument aux morts de Toulépleu. De 2002 à 2008, pendant six (6) longues années donc, je fus interdit de séjour dans la région de Toulépleu, y compris mon propre village, Ziombly. Tout simplement, parce que je suis un fidèle collaborateur du président Bédié. Pendant ces 6 ans, qu'aviez-vous fait, concrètement, vous cadres du Fpi devenus aujourd'hui Lmp ? Rien ! Les populations de Toulépleu connaissent ceux qui, même absents de leur terroir, à des milliers de kilomètres, les ont aidé à survivre. Est-ce là l'objet de votre jalousie et de votre acharnement à vouloir m'éliminer physiquement, attenter à la vie de mes parents et à incendier mon village? Mais, à part votre cupidité à vouloir toujours soutirer de l'argent à M. Laurent Gbagbo, rien, absolument rien, n'explique votre haine, politiquement parlant. Au premier tour de l'élection présidentielle de 2010, malgré tous mes efforts, malgré tous les gages de bonne foi qui m'ont été donnés, mon parti, le Pdci-Rda, a été battu par le Fpi, dans mon propre village Ziombly où le président Bédié n'a obtenu que 85 voix sur 254 votants. On saura plus tard que certains de mes partisans ont été menacés de mort. Au second tour, que d'appels n'ai-je pas reçus, surtout de la part de nos anciens, civils et militaires, de la région ! Des appels de supplication teintés de menaces à peine voilées. Pour leur bien-être personnel, pour leurs intérêts uniquement, il fallait que Gbagbo gagnât à 100% à Toulépleu. L'intolérance était telle que, sur conseils avisés, je me suis résolu à ne pas aller battre campagne, ni à Toulépleu ni dans mon village. Ann Ouloto, directeur départemental de campagne du candidat du Rhdp, s'est juste contentée d'un déplacement furtif de quelques heures à Toulépleu. Au décompte final du 2ème tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, sur 15.000 votants, le Rassemblement des houphouéistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) n'a obtenu, en tout et pour tout, que 900 voix. Si la présidentielle ne se déroulait qu'à Toulépleu, le président sortant, Laurent Gbagbo l'aurait emportée avec 98%. Mais au plan national, M. Alassane Ouattara est sorti vainqueur du scrutin. N'est-ce pas cela, le jeu de la démocratie ? De quelle fibre sommes-nous faits, nous ressortissants du Moyen-Cavally, et, principalement de Toulépleu, pour ne pas comprendre des choses aussi simples au point de transformer nos propres frères et sœurs en ennemis ? Quelle bestialité sanguinaire vous anime et vous obstrue l'intelligence, vous mes frères et sœurs, cadres de Lmp, au point de recruter des mercenaires libériens, de les payer, de les nourrir, de les loger à vos domiciles, pendant des mois, pour commettre tous ces carnages dans nos villes et villages, aujourd'hui méconnaissables? Vous avez permis l'ouverture des frontières, et le désastre est là :
- le contingent béninois de l'Onuci, qui servait de tampon entre les zones Fds et FaFn, a été chassé de la ville par vos jeunes miliciens libériens, laissant libre cours à toutes sortes d'exactions et de pillages ;
- humiliation des Forces de défense et de sécurité, déshabillés et désarmés par vos jeunes recrues ; l'Officier Zouzouko sera froidement abattu, le 4 février 2011, par eux ; le capitaine Amani qui, grâce à Dieu, a eu la vie sauve, croupit aujourd'hui dans une prison militaire, à Abidjan (Akouédo nouveau camp) ;
- destruction et pillages de domiciles des agents de l'Etat en fonction dans nos régions ; pillages et saccages de tous les magasins, de mon réceptif hôtelier " La Maison des Hôtes " et mon domicile derrière l'école I de Toulépleu ;
- pillages, vols et incendies dans certains villages et sous-préfectures.
Au lieu d'assumer vos actes et comportements, ce sont les autres que vous accusez, principalement moi, Denis Kah Zion. Vous me prêtez tout, même le don d'ubiquité. Tantôt, je suis à Toulépleu servant d'indicateur aux Forces républicaines, tantôt, dans le même temps, je suis à San Pedro pour aller chercher des abeilles pour faire chasser les mercenaires libériens par les Frci. Le jeudi 10 mars 2011, on m'a, dit-on, vu dans mon village, Ziombly, en compagnie du Premier ministre, Guillaume Soro. Nous aurions déjeuné ensemble et je lui aurais offert le gîte. Que ces jeteurs de cauris sachent que si j'avais été en Côte d'Ivoire, le 10 mars 2011, c'est avec honneur et bonheur que j'aurais accueilli mon frère Soro Guillaume, qui plus est le Premier ministre légal du chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Ici encore, ces arracheurs de dents de Lmp se sont fourré le doigt dans l'œil comme en 2002 avec le président Bédié. Le jeudi 10 mars 2011, sur invitation personnelle du Président de la République, j'étais à Addis-Abeba, à la réunion de la l'Union africaine qui allait consacrer définitivement la victoire de M. Alassane Ouattara sur leur poulain, M. Laurent Gbagbo. Cette présence à Addis-Abeba peut être attestée par mes billets dans le quotidien Le Nouveau Réveil et par mes interventions sur Onuci.fm aux journaux de 12 heures et de 18 heures, et par les images sur Tci. Comme quoi, il faut être intelligent pour mentir ! Et cela, je n'ai de cesse de le répéter à mes frères et soeurs. Dans la gestion de la crise post-électorale, nous ressortissants du Moyen-Cavally, nous faisons preuve d'une cécité hors norme. Qu'est-ce que la destruction des domiciles de Banzio Dagobert, de Oulaï Madeleine, d'Anne Ouloto, les menaces de mort sur la personne du colonel à la retraite, Ouloto Tiédé (père d'Anne), sur Denis Kah Zion, et sur les 900 militants qui ont voté Rhdp, apportent comme développement à notre région ? Je vous le dirai, à vous membres de Lmp, chaque fois que l'occasion m'en sera donnée : celui qui a son problème s'appelle Laurent Gbagbo. Chez lui, du côté du pays bété, les populations vivent paisiblement. Vous mettez cette affaire sur vos têtes pour quoi même ? Assurément, il y a un ressort qui est cassé, sinon nous ne passerions pas notre temps à ce jeu macabre de compter des personnes assassinées, des villages brûlés, des domiciles saccagés et des populations déplacées chaque jour. Tous ces actes crapuleux, mes frères et sœurs de Lmp, ne vous dédouaneront pas aux yeux des jeunes que vous avez manipulés. Ils se retourneront, tôt ou tard, contre vous quand ils auront découvert votre félonie et votre duplicité qui courent, au demeurant, les rues. Le double langage, le jeu double, l'équilibrisme forcené, sont devenus l'apanage de nombre d'entre vous. Le jour, vous, les cadres Lmp, traitez les militants du Rhdp de rebelles. La nuit tombée, les mêmes, inquiets pour leurs postes et privilèges nous sollicitent pour négocier aux fins d'être maintenus à leurs postes par le président élu par le peuple ivoirien et reconnu par la communauté internationale, le docteur Alassane Ouattara. Le jour, ils tapent le tam-tam ici : c'est Gbagbo qui a gagné. La nuit, ils courent répondre là-bas : c'est Ouattara qui a gagné. Le jour, je suis votre ennemi pour plaire à Gbagbo. La nuit, je suis votre frère pour ne pas déplaire à Ouattara.
Alors, je pose à nouveau la même question : qu'ai-je donc fait pour qu'on m'en veuille à ce point ? Eh bien, il y a des évidences qu'on ne peut nier. La conviction et la foi font partie de ces évidences-là. J'ai choisi, librement, d'être militant du Pdci-Rda et d'être Bédiéiste, quoi qu'il m'en coûte. J'ai choisi de soutenir le candidat du Rhdp, vainqueur du 2ème tour de la présidentielle du 28 novembre 2010. J'ai choisi, comme nombre d'Ivoiriens, de servir la cause de la Vérité. Et rien, même pas les menaces de mort, ne pourra m'ébranler. Je n'ai rien fait de mal, moi qui ai toujours tendu une main fraternelle à mes concitoyens de Toulépleu. Seul Dieu est maître du destin des hommes. Ma préoccupation est ailleurs. Notre région a assez souffert de toutes ces méchancetés, de toutes ces tueries. Chacun de nous a une partie de sa chair, un frère, une sœur, un père, une mère, un fils, un neveu, un oncle qui lui a été arrachée dans cette crise par nos propres turpitudes. Comprendrons-nous, enfin, que chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus de la civilisation ? Tuer Denis Kah Zion et Anne Ouloto, de simples mortels, n'est pas la solution à notre problème à Toulépleu. Comme tuer Dagobert Banzio et Madeleine Oulaï ne peut être la solution aux problèmes de Bloléquin.
Denis Kah Zion
Si je prends, encore aujourd'hui, ma plume pour pratiquement lancer un S.O.S, c'est que la crise post-électorale a atteint une dimension carnassière insoutenable. Toulépleu est devenue un condensé de mesquinerie, de méchanceté, de rumeurs, de délation, de règlement de comptes. Toulépleu est devenue un laboratoire, pour ne pas dire un dépotoir, de duplicité, de montages de mensonges grossiers, d'accusations fallacieuses, sur fond de calomnie, de diffamation et de menaces de mort, contre ma pauvre et modeste personne : Denis Kah Zion. Quel crime ai-je donc commis ? Par extension, quel crime ont-ils aussi commis Banzio Dagobert, Oulaï Madeleine, Anne Ouloto et tous les militants Rhdp du Moyen-Cavally pour susciter un tel acharnement bestial de charognes avides de sang humain qui, tapis dans l'ombre, veulent nous voir disparaître de la terre des hommes en commanditant des actes des plus crapuleux? Quel est, diantre, mon acte criminel ? Je me le demande, vu les rapports cordiaux que j'entretiens avec tout le monde, sans exclusive. Toulépleu étant une modeste contrée, pour moi, vivre ensemble, et surtout dans la cordialité, s'imposait à chacun de nous. Pour certains, je suis le petit-fils, le fils, le neveu. Pour d'autres, c'est le cousin, le petit frère. Pour d'autres encore, je suis le grand frère, l'oncle, l'ami. Or donc, toutes ces effusions de sentiments fraternels ne sont-elles que jeu de façade, à chaque fois que je rends visite aux uns et aux autres ? Vos " attouhou ", frères de Toulépleu de La majorité présidentielle, ne sont-ils que des baisers de Judas Iscariote ? Avant de m'envoyer à la potence, pourriez-vous m'accorder la dernière prière du supplicié et me signifier, au juste, mon sacrilège. Vous ne le pourriez pas, vous n'en avez pas le courage, n'est-ce pas, tant votre attitude a toujours été teintée de félonie et de duplicité ! Mais, je vous dirai pourquoi votre acharnement contre ma modeste personne est abject. Je crois savoir maintenant pourquoi vous me haïssez tant. En 2002, quand a éclaté la rébellion, vous, les partisans de M. Laurent Gbagbo, avez sorti de votre besace à vilenies, la plus grosse menterie de l'histoire de la Côte d'Ivoire : Bédié, le président de mon parti, le Pdci-Rda, aurait financé le Mpigo, à concurrence de 4 milliards de francs Cfa, payé par chèque et remis à un certain Félix Doh. Ce mensonge grossier a eu des conséquences terribles et tragiques dans la région de Toulépleu. Le secrétaire général de la section Pdci-Rda de Péhé, Jean-Claude Tenin, enseignant du Secondaire de son état, fut assassiné. Jusqu'à ce jour, ses restes sont enfouis dans la boue près du monument aux morts de Toulépleu. De 2002 à 2008, pendant six (6) longues années donc, je fus interdit de séjour dans la région de Toulépleu, y compris mon propre village, Ziombly. Tout simplement, parce que je suis un fidèle collaborateur du président Bédié. Pendant ces 6 ans, qu'aviez-vous fait, concrètement, vous cadres du Fpi devenus aujourd'hui Lmp ? Rien ! Les populations de Toulépleu connaissent ceux qui, même absents de leur terroir, à des milliers de kilomètres, les ont aidé à survivre. Est-ce là l'objet de votre jalousie et de votre acharnement à vouloir m'éliminer physiquement, attenter à la vie de mes parents et à incendier mon village? Mais, à part votre cupidité à vouloir toujours soutirer de l'argent à M. Laurent Gbagbo, rien, absolument rien, n'explique votre haine, politiquement parlant. Au premier tour de l'élection présidentielle de 2010, malgré tous mes efforts, malgré tous les gages de bonne foi qui m'ont été donnés, mon parti, le Pdci-Rda, a été battu par le Fpi, dans mon propre village Ziombly où le président Bédié n'a obtenu que 85 voix sur 254 votants. On saura plus tard que certains de mes partisans ont été menacés de mort. Au second tour, que d'appels n'ai-je pas reçus, surtout de la part de nos anciens, civils et militaires, de la région ! Des appels de supplication teintés de menaces à peine voilées. Pour leur bien-être personnel, pour leurs intérêts uniquement, il fallait que Gbagbo gagnât à 100% à Toulépleu. L'intolérance était telle que, sur conseils avisés, je me suis résolu à ne pas aller battre campagne, ni à Toulépleu ni dans mon village. Ann Ouloto, directeur départemental de campagne du candidat du Rhdp, s'est juste contentée d'un déplacement furtif de quelques heures à Toulépleu. Au décompte final du 2ème tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, sur 15.000 votants, le Rassemblement des houphouéistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) n'a obtenu, en tout et pour tout, que 900 voix. Si la présidentielle ne se déroulait qu'à Toulépleu, le président sortant, Laurent Gbagbo l'aurait emportée avec 98%. Mais au plan national, M. Alassane Ouattara est sorti vainqueur du scrutin. N'est-ce pas cela, le jeu de la démocratie ? De quelle fibre sommes-nous faits, nous ressortissants du Moyen-Cavally, et, principalement de Toulépleu, pour ne pas comprendre des choses aussi simples au point de transformer nos propres frères et sœurs en ennemis ? Quelle bestialité sanguinaire vous anime et vous obstrue l'intelligence, vous mes frères et sœurs, cadres de Lmp, au point de recruter des mercenaires libériens, de les payer, de les nourrir, de les loger à vos domiciles, pendant des mois, pour commettre tous ces carnages dans nos villes et villages, aujourd'hui méconnaissables? Vous avez permis l'ouverture des frontières, et le désastre est là :
- le contingent béninois de l'Onuci, qui servait de tampon entre les zones Fds et FaFn, a été chassé de la ville par vos jeunes miliciens libériens, laissant libre cours à toutes sortes d'exactions et de pillages ;
- humiliation des Forces de défense et de sécurité, déshabillés et désarmés par vos jeunes recrues ; l'Officier Zouzouko sera froidement abattu, le 4 février 2011, par eux ; le capitaine Amani qui, grâce à Dieu, a eu la vie sauve, croupit aujourd'hui dans une prison militaire, à Abidjan (Akouédo nouveau camp) ;
- destruction et pillages de domiciles des agents de l'Etat en fonction dans nos régions ; pillages et saccages de tous les magasins, de mon réceptif hôtelier " La Maison des Hôtes " et mon domicile derrière l'école I de Toulépleu ;
- pillages, vols et incendies dans certains villages et sous-préfectures.
Au lieu d'assumer vos actes et comportements, ce sont les autres que vous accusez, principalement moi, Denis Kah Zion. Vous me prêtez tout, même le don d'ubiquité. Tantôt, je suis à Toulépleu servant d'indicateur aux Forces républicaines, tantôt, dans le même temps, je suis à San Pedro pour aller chercher des abeilles pour faire chasser les mercenaires libériens par les Frci. Le jeudi 10 mars 2011, on m'a, dit-on, vu dans mon village, Ziombly, en compagnie du Premier ministre, Guillaume Soro. Nous aurions déjeuné ensemble et je lui aurais offert le gîte. Que ces jeteurs de cauris sachent que si j'avais été en Côte d'Ivoire, le 10 mars 2011, c'est avec honneur et bonheur que j'aurais accueilli mon frère Soro Guillaume, qui plus est le Premier ministre légal du chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Ici encore, ces arracheurs de dents de Lmp se sont fourré le doigt dans l'œil comme en 2002 avec le président Bédié. Le jeudi 10 mars 2011, sur invitation personnelle du Président de la République, j'étais à Addis-Abeba, à la réunion de la l'Union africaine qui allait consacrer définitivement la victoire de M. Alassane Ouattara sur leur poulain, M. Laurent Gbagbo. Cette présence à Addis-Abeba peut être attestée par mes billets dans le quotidien Le Nouveau Réveil et par mes interventions sur Onuci.fm aux journaux de 12 heures et de 18 heures, et par les images sur Tci. Comme quoi, il faut être intelligent pour mentir ! Et cela, je n'ai de cesse de le répéter à mes frères et soeurs. Dans la gestion de la crise post-électorale, nous ressortissants du Moyen-Cavally, nous faisons preuve d'une cécité hors norme. Qu'est-ce que la destruction des domiciles de Banzio Dagobert, de Oulaï Madeleine, d'Anne Ouloto, les menaces de mort sur la personne du colonel à la retraite, Ouloto Tiédé (père d'Anne), sur Denis Kah Zion, et sur les 900 militants qui ont voté Rhdp, apportent comme développement à notre région ? Je vous le dirai, à vous membres de Lmp, chaque fois que l'occasion m'en sera donnée : celui qui a son problème s'appelle Laurent Gbagbo. Chez lui, du côté du pays bété, les populations vivent paisiblement. Vous mettez cette affaire sur vos têtes pour quoi même ? Assurément, il y a un ressort qui est cassé, sinon nous ne passerions pas notre temps à ce jeu macabre de compter des personnes assassinées, des villages brûlés, des domiciles saccagés et des populations déplacées chaque jour. Tous ces actes crapuleux, mes frères et sœurs de Lmp, ne vous dédouaneront pas aux yeux des jeunes que vous avez manipulés. Ils se retourneront, tôt ou tard, contre vous quand ils auront découvert votre félonie et votre duplicité qui courent, au demeurant, les rues. Le double langage, le jeu double, l'équilibrisme forcené, sont devenus l'apanage de nombre d'entre vous. Le jour, vous, les cadres Lmp, traitez les militants du Rhdp de rebelles. La nuit tombée, les mêmes, inquiets pour leurs postes et privilèges nous sollicitent pour négocier aux fins d'être maintenus à leurs postes par le président élu par le peuple ivoirien et reconnu par la communauté internationale, le docteur Alassane Ouattara. Le jour, ils tapent le tam-tam ici : c'est Gbagbo qui a gagné. La nuit, ils courent répondre là-bas : c'est Ouattara qui a gagné. Le jour, je suis votre ennemi pour plaire à Gbagbo. La nuit, je suis votre frère pour ne pas déplaire à Ouattara.
Alors, je pose à nouveau la même question : qu'ai-je donc fait pour qu'on m'en veuille à ce point ? Eh bien, il y a des évidences qu'on ne peut nier. La conviction et la foi font partie de ces évidences-là. J'ai choisi, librement, d'être militant du Pdci-Rda et d'être Bédiéiste, quoi qu'il m'en coûte. J'ai choisi de soutenir le candidat du Rhdp, vainqueur du 2ème tour de la présidentielle du 28 novembre 2010. J'ai choisi, comme nombre d'Ivoiriens, de servir la cause de la Vérité. Et rien, même pas les menaces de mort, ne pourra m'ébranler. Je n'ai rien fait de mal, moi qui ai toujours tendu une main fraternelle à mes concitoyens de Toulépleu. Seul Dieu est maître du destin des hommes. Ma préoccupation est ailleurs. Notre région a assez souffert de toutes ces méchancetés, de toutes ces tueries. Chacun de nous a une partie de sa chair, un frère, une sœur, un père, une mère, un fils, un neveu, un oncle qui lui a été arrachée dans cette crise par nos propres turpitudes. Comprendrons-nous, enfin, que chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus de la civilisation ? Tuer Denis Kah Zion et Anne Ouloto, de simples mortels, n'est pas la solution à notre problème à Toulépleu. Comme tuer Dagobert Banzio et Madeleine Oulaï ne peut être la solution aux problèmes de Bloléquin.
Denis Kah Zion