Le spectre de la guerre civile ou de la guerre religieuse que Laurent Gbagbo et le camp Lmp veulent soumettre aux Ivoiriens n'aura lieu. Conscients de la nécessité de préserver la paix et surtout les acquis de la Côte d'Ivoire depuis l'indépendance, les autorités religieuses et politiques mettent les bouchées doubles pour faire barrage à toutes les actions sataniques des usurpateurs et dictateurs des temps nouveaux qui, avant de partir du pouvoir, veulent tout détruire. A Yamoussoukro, à l'initiative du Maire Kouacou Gnrangbé Kouadio Jean, les autorités religieuses (musulmanes et chrétiennes), main dans la main, ont entamé une vaste campagne de sensibilisation à l'endroit de leurs fidèles. Ainsi après la grande mosquée de la Paix, le vendredi 25 mars dernier, où l'Imam El Adj Seydou Sylla a reçu ses frères chrétiens à savoir les catholiques avec à leur tête l'évêque du diocèse, Monseigneur Marcellin Yao Kouadio et les protestants conduits par le président du collectif des Pasteurs, Élie Nestor, ce fut le tour des fidèles catholiques d'accueillir à la Basilique Notre Dame de la Paix, les musulmans et chrétiens protestants. Et ce, à l'occasion du pèlerinage du secteur pastoral " Père Yves Blot ". Tour à tour, les premiers responsables religieux de la cité des Lacs se sont adressés aux fidèles. A l'entame, Monseigneur Marcellin Yao invitera les chrétiens à ne pas avoir d'histoire avec les musulmans " Il y a des gens qui prient pour que cette guerre soit religieuse. Nous, nous mettrons tout en œuvre pour que ce conflit ne se transpose pas sur le plan religieux. Si nous sommes ensemble, c'est qu'entre nous, il n'y a pas d'histoire. Si entre nous il n'y a pas d'histoire, il n'y a pas de raison pour qu'il y ait des histoires entre chrétiens et musulmans. Alors, chers frères et sœurs chrétiens, n'ayez pas d'histoire avec les fidèles musulmans car nous sommes obligés de vivre ensemble " Pour le président du collectif des pasteurs, seule l'unité doit prévaloir." Nous vous appelons à l'unité dans la diversité. Car nous avons besoin, en ces temps qui courent, d'unité. Nous savons que depuis 2002, il y a beaucoup de frustrations. Souvenons-nous que Dieu nous dit que quiconque ne pardonne pas ne sera pas pardonné. C'est pourquoi, je vous invite au pardon et à l'amour vrai. Nous devons pardonner… " Quant à l'Imam El Adj Seydou Sylla, il a rappelé le rôle des responsables religieux " Je remercie le Maire Gnrangbé Jean qui a eu cette belle initiative de mettre toutes les structures religieuses ensemble pour parler de paix. Car les responsables religieux doivent mettre ensemble les fidèles pour que la paix soit réelle. Et je me réjouis que cela commence par Yamoussoukro, ville natale de Félix Houphouët-Boigny. Alors, si vous aimez la vie, aimez ceux qui sont en face de vous ". Notons que ces messages fortement appréciés par les fidèles, vu les applaudissements nourris, ont été dits sous le regard approbateur du premier magistrat de la commune, Kouacou Gnrangbé Jean.
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU
