L’Homme, pour vivre, peut avoir besoin de la greffe d’un organe. Comment cela est-il possible ? Un tel problème peut-il être réglé en Côte d’Ivoire ? Nous avons fait de ces questions une préoccupation.
Les mauvaises habitudes alimentaires ou pratiques non recommandées conduisent à des maladies mortelles. C’est le cas, par exemple, de l’insuffisance rénale. « Pour guérir, il faut que l’insuffisant rénal chronique fasse la greffe du rein. L’insuffisant rénal aigu n’en a pas besoin. Il suffit de quelques dialyses pour que les reins redeviennent normaux. L’insuffisant rénal chronique est dialysé à vie », explique Essan Albert, président des dialysés et insuffisants rénaux de Côte d’Ivoire. Une greffe, selon le site france-ado.org, est la mise en place, dans le corps humain, d'un organe étranger qui lui est devenu nécessaire. « En Côte d’ivoire, il n’y a pas de service pour faire la greffe de rein. Ceux qui l’envisagent vont en Tunisie, en Egypte, en Inde, en France ou en Afrique du Sud. En France, il faut débourser au moins 50 millions de francs Cfa. En Inde, la greffe coûte, entre 15 et 25 millions de francs
Cfa. C’est dire que les pauvres qui éprouvent déjà des problèmes financiers pour se faire dialyser ne pourront pas se faire greffer. Pour avoir un greffon (Ndlr, l'organe ou le tissu que l'on greffe), on se fait enregistrer sur une liste où doit se faire la greffe pour attendre un donneur compatible», note-t-il. En Côte d’Ivoire, souligne Essan Albert, aucun texte ne régit la pratique de la greffe. « Il y a un vide à ce niveau », déplore-t-il. A en croire toujours le site france-ado.org, les tissus et organes à greffer, prélevés du vivant d’une personne sont : les cellules hématopoïétiques (ou moelle osseuse, donneurs familiaux ou non), le rein (entre proches du cercle familial c’est-à-dire être un parent, un frère, une sœur, un fils, une fille, un grand- parent, un oncle, une tante, un(e) cousin(e) germain(e), un(e) conjoint(e), ou toute personne apportant la preuve d’une vie commune depuis au moins deux ans (en
France) avec le malade en attente de greffe ), la peau, les fragments osseux, la lobe hépatique et lobe pulmonaire (exceptionnellement). Ceux prélevés après la mort (accord du malade avant sa mort) sont : le cœur, le foie, le rein, l’ensemble coeur-poumon, le poumon, le pancréas, l’os – cartilage, la cornée (partie transparente du globe oculaire, située devant l'iris - on ne prélève pas l'oeil), la peau et l’intestin (rarement). Pour qu’une greffe réussisse, il faut : d'une part, greffer un tissu ou un organe dont les caractéristiques biologiques sont les plus proches de celles du receveur (c'est la compatibilité tissulaire ou la similitude biologique des tissus du donneur avec ceux du receveur) ; d'autre part, maîtriser les phénomènes inéluctables de rejet. «Pour ce qui est de la greffe du rein, on n’enlève pas l’un des reins du malade. On greffe le greffon sur l’un des reins. Il y a donc un total de trois reins que
le malade porte », indique Essan Albert.
Les contraintes
A l'exception du rein, l'organe doit être de même volume ou légèrement inférieur (poumon) que celui qui est à remplacer, en bon état fonctionnel et le plus compatible possible au plan immunologique. Quand le donneur possède le même groupe tissulaire que le receveur ou un groupe très voisin, on dit qu'il y a compatibilité : le greffon est accepté et la greffe réussit. Dans le cas contraire, il y a rejet du greffon donc, échec de la greffe. Mais on peut agir sur le phénomène de rejet d'une greffe en atténuant l'intensité de la réponse immunitaire, grâce à des médicaments appropriés qui, depuis les années 80, ont permis la multiplication des greffes. Le taux de survie des patients s'est accru de manière spectaculaire, apprend-on. Les complications possibles sont essentiellement de deux sortes : le rejet (la greffe n'est pas tolérée par le receveur), l'infection (en luttant contre le rejet, on diminue les capacités de défense de
l'organisme contre les bactéries, virus et parasites rendant le patient plus vulnérable- immunodéprimé). Des agents, comme le Cmv (Cytomégalo virus) présents de façon anodine chez une grande partie de la population, sont actifs chez un sujet immuno- déprimé. La contrainte principale est liée à la nécessité de poursuivre le traitement immunosuppresseur (médicament anti- rejet) à vie. Cela impose une surveillance régulière. La greffe est souvent vécue comme une seconde naissance, reprise d'une activité professionnelle ou d'une scolarité normale, exercice de presque tous les sports. Notons qu’un organe dont la fonction est douteuse est refusé. A en croire le cancérologue, le Pr. Innocent Adoubi, une fois qu’un rein est enlevé, le second joue le rôle des deux, sans problème. « Mais quand au niveau du cancer, il y a ablation d’un sein, le second ne peut plus être utile pour alimenter l’enfant. Il faut sevrer le bébé et
le mettre au biberon. Le sein joue simplement un rôle esthétique. Au Chu de Treichville, des plasticiens peuvent faire des seins artificiels pour remplacer celui qui a été enlevé », fait-il savoir. Le don de greffon, faut-il le relever, est un acte bénévole. Il ne peut faire l'objet d'aucune compensation, financière ou autre, même si ce n’est pas le cas, selon certaines sources, dans certains pays.
Dominique FADEGNON
Les mauvaises habitudes alimentaires ou pratiques non recommandées conduisent à des maladies mortelles. C’est le cas, par exemple, de l’insuffisance rénale. « Pour guérir, il faut que l’insuffisant rénal chronique fasse la greffe du rein. L’insuffisant rénal aigu n’en a pas besoin. Il suffit de quelques dialyses pour que les reins redeviennent normaux. L’insuffisant rénal chronique est dialysé à vie », explique Essan Albert, président des dialysés et insuffisants rénaux de Côte d’Ivoire. Une greffe, selon le site france-ado.org, est la mise en place, dans le corps humain, d'un organe étranger qui lui est devenu nécessaire. « En Côte d’ivoire, il n’y a pas de service pour faire la greffe de rein. Ceux qui l’envisagent vont en Tunisie, en Egypte, en Inde, en France ou en Afrique du Sud. En France, il faut débourser au moins 50 millions de francs Cfa. En Inde, la greffe coûte, entre 15 et 25 millions de francs
Cfa. C’est dire que les pauvres qui éprouvent déjà des problèmes financiers pour se faire dialyser ne pourront pas se faire greffer. Pour avoir un greffon (Ndlr, l'organe ou le tissu que l'on greffe), on se fait enregistrer sur une liste où doit se faire la greffe pour attendre un donneur compatible», note-t-il. En Côte d’Ivoire, souligne Essan Albert, aucun texte ne régit la pratique de la greffe. « Il y a un vide à ce niveau », déplore-t-il. A en croire toujours le site france-ado.org, les tissus et organes à greffer, prélevés du vivant d’une personne sont : les cellules hématopoïétiques (ou moelle osseuse, donneurs familiaux ou non), le rein (entre proches du cercle familial c’est-à-dire être un parent, un frère, une sœur, un fils, une fille, un grand- parent, un oncle, une tante, un(e) cousin(e) germain(e), un(e) conjoint(e), ou toute personne apportant la preuve d’une vie commune depuis au moins deux ans (en
France) avec le malade en attente de greffe ), la peau, les fragments osseux, la lobe hépatique et lobe pulmonaire (exceptionnellement). Ceux prélevés après la mort (accord du malade avant sa mort) sont : le cœur, le foie, le rein, l’ensemble coeur-poumon, le poumon, le pancréas, l’os – cartilage, la cornée (partie transparente du globe oculaire, située devant l'iris - on ne prélève pas l'oeil), la peau et l’intestin (rarement). Pour qu’une greffe réussisse, il faut : d'une part, greffer un tissu ou un organe dont les caractéristiques biologiques sont les plus proches de celles du receveur (c'est la compatibilité tissulaire ou la similitude biologique des tissus du donneur avec ceux du receveur) ; d'autre part, maîtriser les phénomènes inéluctables de rejet. «Pour ce qui est de la greffe du rein, on n’enlève pas l’un des reins du malade. On greffe le greffon sur l’un des reins. Il y a donc un total de trois reins que
le malade porte », indique Essan Albert.
Les contraintes
A l'exception du rein, l'organe doit être de même volume ou légèrement inférieur (poumon) que celui qui est à remplacer, en bon état fonctionnel et le plus compatible possible au plan immunologique. Quand le donneur possède le même groupe tissulaire que le receveur ou un groupe très voisin, on dit qu'il y a compatibilité : le greffon est accepté et la greffe réussit. Dans le cas contraire, il y a rejet du greffon donc, échec de la greffe. Mais on peut agir sur le phénomène de rejet d'une greffe en atténuant l'intensité de la réponse immunitaire, grâce à des médicaments appropriés qui, depuis les années 80, ont permis la multiplication des greffes. Le taux de survie des patients s'est accru de manière spectaculaire, apprend-on. Les complications possibles sont essentiellement de deux sortes : le rejet (la greffe n'est pas tolérée par le receveur), l'infection (en luttant contre le rejet, on diminue les capacités de défense de
l'organisme contre les bactéries, virus et parasites rendant le patient plus vulnérable- immunodéprimé). Des agents, comme le Cmv (Cytomégalo virus) présents de façon anodine chez une grande partie de la population, sont actifs chez un sujet immuno- déprimé. La contrainte principale est liée à la nécessité de poursuivre le traitement immunosuppresseur (médicament anti- rejet) à vie. Cela impose une surveillance régulière. La greffe est souvent vécue comme une seconde naissance, reprise d'une activité professionnelle ou d'une scolarité normale, exercice de presque tous les sports. Notons qu’un organe dont la fonction est douteuse est refusé. A en croire le cancérologue, le Pr. Innocent Adoubi, une fois qu’un rein est enlevé, le second joue le rôle des deux, sans problème. « Mais quand au niveau du cancer, il y a ablation d’un sein, le second ne peut plus être utile pour alimenter l’enfant. Il faut sevrer le bébé et
le mettre au biberon. Le sein joue simplement un rôle esthétique. Au Chu de Treichville, des plasticiens peuvent faire des seins artificiels pour remplacer celui qui a été enlevé », fait-il savoir. Le don de greffon, faut-il le relever, est un acte bénévole. Il ne peut faire l'objet d'aucune compensation, financière ou autre, même si ce n’est pas le cas, selon certaines sources, dans certains pays.
Dominique FADEGNON
