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Société Publié le mardi 29 mars 2011 | Le Temps

Après avoir fui les massacres d’Abobo - Les populations regagnent peu à peu Abidjan

© Le Temps
Insécurité : Des familles fuient Abobo pour d`autres refuges.
Les populations abidjanaises qui se sont ruées vers l’intérieur du pays, commencent à regagner peu à peu leurs domiciles.

Les rumeurs d’une éventuelle frappe aérienne sur la ville d’Abidjan propagées par le camp Ouattara n’ont pas obtenu les résultats escomptés. Les populations qui ont déserté la commune d’Abobo pour se mettre à l’abri à l’intérieur du pays, ont commencé à revenir à Abidjan. Le constat a été fait ce week-end du 26 mars 2011, aux différents corridors de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Ainsi, on a pu voir à la gare de Utb à Yopougon, des voyageurs qui, après seulement quelques jours de vacances dans leurs villes et autres villages d’origine, ont fait le sens inverse. Ils ne se sentent plus à l’aise dans leur nouveau rôle de vacanciers forcés.

Les vacanciers rebroussent chemin

M. Denis Akra est originaire de San Pedro. Après des semaines passées dans son village natal, il a décidé de regagner Abidjan où il se sent non seulement en sécurité mais moralement à l’aise. « Je suis allé dans mon village avec le secret espoir de me reposer un peu, surtout que je suis au chômage technique. Je me suis rendu compte au bout de quelques jours que j’ai perdu les repères. Tout a changé. C’est difficile pour moi. Alors j’ai décidé de revenir sur Abidjan », indique Denis. Au corridor de Gesco dans la commune de Yopougon où des voyageurs attendent leurs cars pour regagner l’intérieur du pays, d’autres parents sont venus attendre leurs enfants qu’ils ont envoyés dans la précipitation au village au moment «des braises». Anxieuse et un peu tendue, Mme Antoinette Adou jette un coup d’œil dans la foule et fait des va-et-vient. Un visage, celui de son fils, peut lui donner espoir de vivre. Mais hélas, point d’enfant. Pendant ce temps, tout juste à côté d’elle, un couple s’étreint avec amour pour s’être retrouvé à nouveau. La conjointe qui était partie à Daloa depuis deux semaines, est de retour. Les cris de joies des enfants restés avec leur père à Abidjan ont détourné sur eux l’attention de bon nombre de voyageurs. «Je savais que tu allais revenir tôt. La vie n’est pas simple au village là-bas. Maintenant on peut continuer à vivre tranquillement ici», a soutenu le mari.

Abidjan renoue avec le brouhaha

Après quelques semaines d’atermoiements, les populations ont commencé à regagner la ville d’Abidjan. Les habitants qui ont déserté leurs domiciles eux aussi ont commencé à les regagner dans les différents quartiers. Et Abidjan a retrouvé son train-train quotidien. Les rues grouillent de monde et les embouteillages ont repris leur droit sur les routes. Les gares routières qui, dès l’entame des hostilités étaient bondées de voyageurs commencent à se vider. A Yopougon, la grande gare d’Utb qui accueillait le plus grand nombre de voyageurs, n’a plus son affluence habituelle. Tout semble rentrer dans l’ordre. La ville d’Abidjan a repris son train de vie habituel qui fait d’elle le District le plus mouvementé de la Côte d’Ivoire. Le point culminant de cette reprise concerne la mobilisation des jeunes patriotes le week-end dernier à Abidjan, mettant ainsi fin à cette rumeur qui fait état de ce qu’Abidjan se vidait de sa population.

Jean-Baptiste Essis
essisjb@hotmail.fr
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