x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Afrique Publié le mercredi 30 mars 2011 | Le Patriote

De Mobutu à Gbagbo : l`Histoire va-t-elle se répéter ?

Les historiens ont coutume de dire que : « l'Histoire est un témoignage ». Pour dire que l'Histoire doit certes servir de mémoire aux contemporains, mais aussi de repère pour le présent. Malheureusement, il est écrit quelque part, sans doute, que l'Homme doit fatalement répéter les erreurs du passé. Ce que les philosophes appellent « l'insoutenable légèreté de l'Etre ». Laurent Gbagbo a décidé de s'engouffrer dans une voie sans issue. Or depuis l'éclatement de la crise postélectorale que lui-même a provoqué, le monde entier a tenté le raisonner en vain. Mais dans une posture qui frise la frénésie mystique, Laurent Gbagbo envers et contre tous a décidé de plonger la Côte d'Ivoire dans le chaos. Pourtant, le déroulement des événements, ces dernières heures, montre qu'il est en train commettre les mêmes erreurs que certains anciens chefs d'Etat sur le continent qui ont voulu comme lui s'essayer au jeu de la roulette russe. L'exemple le plus parlant est celui de Joseph Désiré Mobutu du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo). Comme Mobutu, au début des années 90, l'étau se resserre autour de Laurent Gbagbo. L'Union africaine, depuis le 10 mars dernier, demande au président sortant de reconnaître sa défaite et de céder le pouvoir au président Alassane Ouattara. Avant l'organisation panafricaine, l'ONU qui a certifié l'élection présidentielle, l'Union européenne, la CEDEAO et la plupart des pays sérieux ont reconnu la victoire du président Ouattara. Toutes les tentatives de faire entendre raison à Laurent Gbagbo ont été vaines. Plusieurs fois, le chef de l'Etat a tendu la main au candidat malheureux de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010. Laurent Gbagbo a refusé. Aujourd'hui, l'option militaire semble avoir pris le pas sur le dialogue. Laurent Gbagbo appelle, ces temps-ci, au dialogue inter ivoirien. Mais il ne dit pas clairement sur quelle base se feront les négociations. Puisque lui et son clan ont, dès leur annonce, rejeté les recommandations du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine qui demande à l'ancien chef d'Etat de reconnaître sa défaite et de négocier les termes de son départ. Une éventualité que ne souhaite pas Laurent Gbagbo qui rêve toujours d'un partage de pouvoir où lui demeure président de la République avec pour vice-président le docteur Alassane Dramane Ouattara. Maintenant que le front s'est embrassé, la montre joue actuellement contre le patron de la refondation. Au risque de se retrouver dans la même posture que le président Mobutu, lors sa rencontre avec Laurent désiré Kabila sur le bateau sud-africain l'Iteka, aux larges de Kinshasa en présence de Nelson Mandela, il lui appartient de reconnaître ici et maintenant sa défaite et négocier avec le président Ouattara qui a maintes fois répété, qu'il est prêt à lui apporter les garanties solides si seulement il consent à céder le pouvoir pacifiquement. Sinon, après il n'y aura plus rien à négocier. Comme ce fut le cas pour Joseph Désiré Mobutu. C'est à lui de faire en sorte que l'Histoire ne se répète pas contre lui.
Jean-Claude Coulibaly
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ