Gbagbo n’a jamais aimé la jeunesse ivoirienne comme il le prétend. Contrairement à ce qu’il fait croire, en dix ans de règne, il n’a posé aucun acte, preuve de son amour de cette jeunesse. Au contraire, tous ses faits et gestes, ont fini par convaincre les plus avertis de la scène politique ivoirienne, qui ont eut tord d’avoir raison très tôt. A ces jeunes, Gbagbo n’a servi que la mort, le chômage et la désolation. Des morts, qui n’ont pour seuls gestes de reconnaissance, la construction des monuments de la mort. Avec Laurent Gbagbo, les jeunes ne servent qu’à cela et à rien d’autres. En 2000, en 2004 et encore en 2011, les ont été utilisés à un seul objectif : protéger son pouvoir. Une fois le pouvoir protégé, les jeunes sont rangés aux oubliettes. Combien sont-ils ces mutilés de 2000 ou de 2004, qui ont été oubliés et mêmes gazés pour avoir dit leur indignation face à la lenteur de leur prise en charge. Combien sont-ils ces jeunes qui, pour réussir à un concours de la fonction publique sont obligées de débourser de fortes sommes d’argent ? Bien malin qui pourra avancer un chiffre. Sous Gbagbo, seuls quelques rares privilégiés, issus de son cercle peuvent espérer avoir un emploi. Ces derniers sans efforts, sont parachutés au sommet de l’Etat. Pendant ce temps, le gros du lot croule sous le poids des difficultés. L’école où ils pouvaient s’ouvrir un avenir radieux, après des diplômes proprement acquis, n’est que l’ombre d’elle-même. La FESCI, qui règne en maître, fait voir de toutes les couleurs tous ceux qui pensent autrement que vous. En lieu et place des dix milliards annoncés pour donner une nouvelle image à l’université, ce sont des dizaines de milliards qui sont dilapidés pour entretenir la FESCI, devenue depuis, une milice. Une milice qui n’hésite pas à ôter la vie à ses semblables en toute impunité. Même les forces de l’ordre, sont sous l’autorité à la FESCI. « J’ai eu un problème avec une dame de mon quartier. Elle a fait venir la FESCI qui a tout vidé chez moi. Je me suis rendue au 8e arrondissement. L’officier de service m’a dit qu’il ne pouvait rien frères. Ces paroles d’une dame de 60 ans et habitant dans les environs de la RTI, résonne dans nos oreilles comme si elles nous avaient été reportée hier. En dix ans, Laurent Gbagbo n’a rien fait pour remédier à cela, au contraire, il a contribué à l’enracinement de la FESCI. A côté, plusieurs milliers de jeunes ivoiriens, livrés à eux-mêmes, sont obligés batailler dur pour s’offrir un repas quotidien. A Abidjan, pour ne citer que la capitale économique, ils sont nombreux ces jeunes qui, après avoir offert leur poitrine pour Laurent Gbagbo, sont obligés de dormir dans les salons de leurs parents. Pour eux, aucune perspective de s’en sortir. C’est à ces jeunes oubliés, pendant toutes ces années, que Laurent Gbagbo vient d’appeler au drapeau. Un appel qui ne peut que s’interpréter comme la manifestation achevée du mépris qu’à Laurent Gbagbo pour tous ces jeunes. Parmi ces jeunes appelés pour protéger « les institutions » de la République, y-a-t-il un seul fils, un seul frère d’un baron du FPI ? Assurément pas. Terrés au « fréon » comme on le dit chez nous, ces fils ou frères à papa, attendent que les fils des pauvres donnent leur poitrine pour les protégés. Si Laurent Gbagbo vous aimait, il aurait durant son mandat, mis en place une politique pour améliorer vos conditions de vie. Jeunes de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo ne vous aime pas. Il vous envoie, sachez-vous envoyé.
Thiery Latt
Thiery Latt