L`ouest de la Côte d`Ivoire connaît "une
situation dramatique très tendue" avec des populations déplacées qui souffrent
de la faim et du manque d`eau potable, a témoigné vendredi à Paris François
Danel, directeur général de l`ONG Action contre la faim (ACF).
Des dizaines de milliers de personnes déplacées, "dont une majorité de
femmes seules avec enfants", se trouvent actuellement dans "des conditions
extrêmes de malnutrition", la plupart dans des camps ou des villages, et "il y
a des risques que des enfants meurent", a dit M. Danel, rentré vendredi matin
d`une mission de plus d`une semaine dans la région.
ACF a acheminé jeudi un avion chargé de 12 tonnes de matériels et d`aide
humanitaire dans la ville de Man (ouest ivoirien). L`avion devait décoller de
Lyon dans la nuit de vendredi à samedi pour Man, avec un tonnage identique.
Il transporte notamment des pompes, des kits de potabilisation, des
réservoirs permettant de stocker de l`eau, 2.000 seaux, des biscuits
énergétiques mais aussi des radios et téléphones satellites.
L`opération humanitaire prendra nécessairement "plusieurs mois", pour un
budget "de trois à potentiellement 10 millions d`euros", voire plus, si ACF
parvient plus tard à intervenir à Abidjan, où pour l`instant, son équipe est
"retranchée dans des bureaux".
Dans l`ouest, "on a des populations locales, qui bougent d`un village à
l`autre, d`une ville à une autre, d`un quartier à un autre, et qui du coup,
perdent tous leurs moyens de subsistance et leurs moyens économiques, et qui
se fragilisent considérablement", a-t-il précisé, sans pouvoir chiffrer le
nombre de déplacés.
Ainsi, dans une mission catholique à Duékoué, environ 30.000 femmes et
enfants "qui ont fui des affrontements" et "craignent des exactions", sont
rassemblés "dans des situations de précarité extrême" et "des conditions
sanitaires extrêmement mauvaises" qui font craindre des "risques importants
d`épidémie".
"Les hommes, les maris, les pères sont le plus souvent absents, soient
parce qu`ils sont à la guerre, soit morts, soit disparus, soit cherchant du
travail."
M. Danel juge que la situation "ne pourra se stabiliser qu`avec
l`amélioration de la situation politique" appelant les autorités ivoiriennes à
"assurer des contrôles de sécurité, quels que soient les ethnies, les parties
ou les types de population".
Cependant, "on a atteint des niveaux de tension, de violences et de
rivalité entre communautés" qui vont laisser des traces", a ajouté Thomas
Gonnet, directeur des opérations.
Outre l`apport de nourritures dans les camps, ACF va développer, à Danané,
dans plusieurs villages de l`ouest et "peut-être à Man", "des cantines" afin
de "garantir une couverture minimale alimentaire", a dit M. Danel.
"On a besoin de financements publics et de financements privés", a-t-il
ajouté.
ACF compte sur place une trentaine d`employés étrangers, et va recruter une
centaine de locaux.
situation dramatique très tendue" avec des populations déplacées qui souffrent
de la faim et du manque d`eau potable, a témoigné vendredi à Paris François
Danel, directeur général de l`ONG Action contre la faim (ACF).
Des dizaines de milliers de personnes déplacées, "dont une majorité de
femmes seules avec enfants", se trouvent actuellement dans "des conditions
extrêmes de malnutrition", la plupart dans des camps ou des villages, et "il y
a des risques que des enfants meurent", a dit M. Danel, rentré vendredi matin
d`une mission de plus d`une semaine dans la région.
ACF a acheminé jeudi un avion chargé de 12 tonnes de matériels et d`aide
humanitaire dans la ville de Man (ouest ivoirien). L`avion devait décoller de
Lyon dans la nuit de vendredi à samedi pour Man, avec un tonnage identique.
Il transporte notamment des pompes, des kits de potabilisation, des
réservoirs permettant de stocker de l`eau, 2.000 seaux, des biscuits
énergétiques mais aussi des radios et téléphones satellites.
L`opération humanitaire prendra nécessairement "plusieurs mois", pour un
budget "de trois à potentiellement 10 millions d`euros", voire plus, si ACF
parvient plus tard à intervenir à Abidjan, où pour l`instant, son équipe est
"retranchée dans des bureaux".
Dans l`ouest, "on a des populations locales, qui bougent d`un village à
l`autre, d`une ville à une autre, d`un quartier à un autre, et qui du coup,
perdent tous leurs moyens de subsistance et leurs moyens économiques, et qui
se fragilisent considérablement", a-t-il précisé, sans pouvoir chiffrer le
nombre de déplacés.
Ainsi, dans une mission catholique à Duékoué, environ 30.000 femmes et
enfants "qui ont fui des affrontements" et "craignent des exactions", sont
rassemblés "dans des situations de précarité extrême" et "des conditions
sanitaires extrêmement mauvaises" qui font craindre des "risques importants
d`épidémie".
"Les hommes, les maris, les pères sont le plus souvent absents, soient
parce qu`ils sont à la guerre, soit morts, soit disparus, soit cherchant du
travail."
M. Danel juge que la situation "ne pourra se stabiliser qu`avec
l`amélioration de la situation politique" appelant les autorités ivoiriennes à
"assurer des contrôles de sécurité, quels que soient les ethnies, les parties
ou les types de population".
Cependant, "on a atteint des niveaux de tension, de violences et de
rivalité entre communautés" qui vont laisser des traces", a ajouté Thomas
Gonnet, directeur des opérations.
Outre l`apport de nourritures dans les camps, ACF va développer, à Danané,
dans plusieurs villages de l`ouest et "peut-être à Man", "des cantines" afin
de "garantir une couverture minimale alimentaire", a dit M. Danel.
"On a besoin de financements publics et de financements privés", a-t-il
ajouté.
ACF compte sur place une trentaine d`employés étrangers, et va recruter une
centaine de locaux.