MONROVIA, L`annonce de l`arrestation, lundi à Abidjan,
du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a été accueillie dans la joie à
Man et Danané, les deux plus grandes villes de l`ouest ivoirien, mais par un
silence prudent à Duékoué, fief pro-Gbagbo, où s`entassent 30.000 personnes
fuyant des violences dans cette région, selon des témoins.
Selon des habitants de Man et Danané joints par l`AFP depuis Monrovia, des
centaines de personnes sont spontanément sorties dans les rues, tapant sur des
boîtes vides ou des seaux et scandant: "Gbagbo voleur, Alassane, président!",
en référence à Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté
internationale.
"C`est la joie, je suis heureux, pas particulièrement pour l`arrestation de
Gbagbo mais pour les conséquences heureuses que cela va engendrer. Nous,
fonctionnaires, pourrons enfin recevoir nos salaires", a déclaré Jacques
Anzan, président des agents de l`Etat de la région et militant d`un parti
pro-Ouattara.
"La joie est immense, c`est inexplicable. On pourra enfin respirer et on
pourra enfin travailler"!, s`est exclamé Lamine Traoré, acheteur de café et de
cacao.
François Oulaï, militant du parti de Laurent Gbagbo, a été plus réservé:
"Tout ce que nous avons demandé jusqu`ici, c`était le fait d`avoir un seul
président. Moi, ce que je souhaite, c`est qu`on ne tue pas le président Gbagbo
et sa femme. Pour le reste, j`en suis très heureux, heureux parce que le pays
pourra enfin se relever de son cauchemar".
A Duékoué, fief pro-Gbagbo pris le 29 mars par les forces pro-Ouattara,
quelques dizaines de personnes, essentiellement allogènes (non originaires de
la région), ont aussi exprimé leur joie dans la rue à l`annonce de
l`arrestation de M. Gbagbo.
Mais dans la mission catholique de la ville, abritant environ 30.000
personnes déplacées par les violences et craignant des représailles, la
nouvelle a été accueillie "dans le calme, dans le silence", a dit Chantale
Gueï, qui vit au camp et jointe depuis Monrovia.
"Tout ce que nous voulons aujourd`hui, est que le président reconnu par la
communauté internationale nous donne une certaine protection, de sorte qu`on
n`ait plus en face de nous des gens qui veulent nous tuer. La politique, c`est
comme un jeu, il faut un vainqueur et un vaincu. Et je crois que le vainqueur,
cette fois, c`est Alassane Ouattara", a-t-elle ajouté.
du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a été accueillie dans la joie à
Man et Danané, les deux plus grandes villes de l`ouest ivoirien, mais par un
silence prudent à Duékoué, fief pro-Gbagbo, où s`entassent 30.000 personnes
fuyant des violences dans cette région, selon des témoins.
Selon des habitants de Man et Danané joints par l`AFP depuis Monrovia, des
centaines de personnes sont spontanément sorties dans les rues, tapant sur des
boîtes vides ou des seaux et scandant: "Gbagbo voleur, Alassane, président!",
en référence à Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté
internationale.
"C`est la joie, je suis heureux, pas particulièrement pour l`arrestation de
Gbagbo mais pour les conséquences heureuses que cela va engendrer. Nous,
fonctionnaires, pourrons enfin recevoir nos salaires", a déclaré Jacques
Anzan, président des agents de l`Etat de la région et militant d`un parti
pro-Ouattara.
"La joie est immense, c`est inexplicable. On pourra enfin respirer et on
pourra enfin travailler"!, s`est exclamé Lamine Traoré, acheteur de café et de
cacao.
François Oulaï, militant du parti de Laurent Gbagbo, a été plus réservé:
"Tout ce que nous avons demandé jusqu`ici, c`était le fait d`avoir un seul
président. Moi, ce que je souhaite, c`est qu`on ne tue pas le président Gbagbo
et sa femme. Pour le reste, j`en suis très heureux, heureux parce que le pays
pourra enfin se relever de son cauchemar".
A Duékoué, fief pro-Gbagbo pris le 29 mars par les forces pro-Ouattara,
quelques dizaines de personnes, essentiellement allogènes (non originaires de
la région), ont aussi exprimé leur joie dans la rue à l`annonce de
l`arrestation de M. Gbagbo.
Mais dans la mission catholique de la ville, abritant environ 30.000
personnes déplacées par les violences et craignant des représailles, la
nouvelle a été accueillie "dans le calme, dans le silence", a dit Chantale
Gueï, qui vit au camp et jointe depuis Monrovia.
"Tout ce que nous voulons aujourd`hui, est que le président reconnu par la
communauté internationale nous donne une certaine protection, de sorte qu`on
n`ait plus en face de nous des gens qui veulent nous tuer. La politique, c`est
comme un jeu, il faut un vainqueur et un vaincu. Et je crois que le vainqueur,
cette fois, c`est Alassane Ouattara", a-t-elle ajouté.