Laurent Gbagbo est assis sur un petit canapé. Il garde un visage étonnamment calme, digne. «S'il vous plaît. Pas maintenant, je n'ai rien à dire.» Seule la voix du président désormais déchu trahit sa fatigue et la grande peur des dernières heures. L'ex-chef d'État est sonné, à terre. Autour de lui, les cinq soldats des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) qui assurent sa garde demeurent silencieux. Ils semblent bizarrement intimidés. La petite chambre de l'Hôtel du Golf où Laurent Gbagbo est retenu prisonnier semble étrangement étroite. En face, son épouse, Simone, cache ses yeux tuméfiés entre ses mains, ne laissant plus apparaître qu'une coiffure emmêlée. Sa robe est déchirée. Sa peau est rougie par les coups donnés par la petite foule d'opposants... suite de l'article sur Le Figaro
Politique Publié le mardi 12 avril 2011 | Le Figaro