DAKAR - La chute du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo doit servir de leçon aux dirigeants d`Afrique qui s`accrochent au pouvoir et illustre l`incapacité des institutions du continent à régler seules des situations de conflit, estimaient mardi de nombreux observateurs africains.
Les quotidiens des pays voisins de la Côte d`Ivoire ont fait leur Une sur
l`arrestation de Gbagbo par les forces de son rival Alassane Ouattara, avec
l`appui décisif des soldats français de Licorne et de ceux de l`Opération des
Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci).
Ces journaux se montraient dans l`ensemble soulagés de voir partir un homme
dont l`entêtement suscitait de graves inquiétudes pour la sécurité des
millions d`Ouest-Africains vivant et travaillant en Côte d`Ivoire, mais aussi
pour l`avenir de l`économie régionale.
"Insupportables étaient devenus Gbagbo et son clan", selon le quotidien
sénégalais L`As. "Ils sont descendus de l`escalier la tête en avant. Une leçon
ivoirienne pour tous ces dirigeants qui se croient maîtres et non serviteurs
du peuple qui les a élus", ajoute l`éditorialiste du journal.
Alioune Tine, dirigeant de la Rencontre africaine pour la défense des
droits de l`Homme (Raddho), basée à Dakar, a également jugé que "les chefs
d`Etat qui s`accrochent au pouvoir doivent (...) en tirer les leçons. Pareil
pour l`Union africaine (UA) qui doit faire son introspection, à la fois
diplomatique et politique".
Sur le rôle de Paris et de ses réseaux occultes en Afrique connus sous le
nom de Françafrique, Le Pays, quotidien indépendant du Burkina Faso, a noté
que la France, ex-puissance coloniale, "a toujours été traitée de tous les
noms d`oiseaux pour sa politique (...) du bazooka en Afrique, mais, dans le
cas d`espèce, elle aura posé un acte" qui déclenche "l`enthousiasme".
En Afrique centrale, Mathias Dzon, un des principaux opposants congolais, a
affirmé que "la chute de Gbagbo est un bel aboutissement. Nous sommes contre
les dictatures, d`où qu`elles viennent et quel que soit le pays en Afrique. Il
n`y a rien de Françafrique là-dedans. C`est la démocratie qu`on a fait
triompher".
Mais pour l`opposant camerounais Anicet Ekane, l`intervention des forces
françaises "a cet avantage qu`elle a permis de situer de façon incontestable
les objectifs de la France qui sont de recoloniser l`Afrique".
Peu de gouvernement africains, pas plus que l`UA, n`avaient réagi au
lendemain de l`arrestation de Gbagbo dans son bunker d`Abidjan.
La Communauté économique des Etats d`Afrique de l`ouest (Cédéao), qui avait
envisagé dès décembre une intervention militaire pour obliger Gbagbo à céder
le pouvoir, voit son arrestation "comme une opportunité unique de mettre un
terme rapidement à la crise dans le pays".
Très impliqué dans la crise ivoirienne qu`il est accusé d`avoir attisée par
son soutien à la rébellion à Laurent Gbagbo dès 2002, le président burkinabè,
Blaise Compaoré, a jugé "dommage qu`on ait perdu du temps, qu`on soit allé
dans des affrontements".
Le Nigeria a souhaité que le président déchu soit traité "dans le respect
et la dignité" et s`est refusé à "spéculer sur les conditions précises de
l`implication des forces françaises dans la capitulation de M. Gbagbo".
Le Sénégal s`est réjoui que la Côte d`Ivoire puisse "enfin sortir de la
situation difficile dans laquelle l`avait plongée Laurent Gbagbo", la Sierra
Leone notant que l`ex-président "s`est lui-même créé des problèmes en refusant
de céder le pouvoir".
L`Afrique de l`Ouest a "reculé du fait de l`entêtement" de Gbagbo à vouloir
rester président, a estimé le parti au pouvoir au Niger.
Le Premier ministre kényan Raila Odinga, ex-médiateur de l`UA en Côte
d`Ivoire, a affirmé que Gbagbo avait refusé systématiquement toutes les
propositions et qu`il "s`enfonçait dans une guerre qu`il ne pouvait gagner".
Les quotidiens des pays voisins de la Côte d`Ivoire ont fait leur Une sur
l`arrestation de Gbagbo par les forces de son rival Alassane Ouattara, avec
l`appui décisif des soldats français de Licorne et de ceux de l`Opération des
Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci).
Ces journaux se montraient dans l`ensemble soulagés de voir partir un homme
dont l`entêtement suscitait de graves inquiétudes pour la sécurité des
millions d`Ouest-Africains vivant et travaillant en Côte d`Ivoire, mais aussi
pour l`avenir de l`économie régionale.
"Insupportables étaient devenus Gbagbo et son clan", selon le quotidien
sénégalais L`As. "Ils sont descendus de l`escalier la tête en avant. Une leçon
ivoirienne pour tous ces dirigeants qui se croient maîtres et non serviteurs
du peuple qui les a élus", ajoute l`éditorialiste du journal.
Alioune Tine, dirigeant de la Rencontre africaine pour la défense des
droits de l`Homme (Raddho), basée à Dakar, a également jugé que "les chefs
d`Etat qui s`accrochent au pouvoir doivent (...) en tirer les leçons. Pareil
pour l`Union africaine (UA) qui doit faire son introspection, à la fois
diplomatique et politique".
Sur le rôle de Paris et de ses réseaux occultes en Afrique connus sous le
nom de Françafrique, Le Pays, quotidien indépendant du Burkina Faso, a noté
que la France, ex-puissance coloniale, "a toujours été traitée de tous les
noms d`oiseaux pour sa politique (...) du bazooka en Afrique, mais, dans le
cas d`espèce, elle aura posé un acte" qui déclenche "l`enthousiasme".
En Afrique centrale, Mathias Dzon, un des principaux opposants congolais, a
affirmé que "la chute de Gbagbo est un bel aboutissement. Nous sommes contre
les dictatures, d`où qu`elles viennent et quel que soit le pays en Afrique. Il
n`y a rien de Françafrique là-dedans. C`est la démocratie qu`on a fait
triompher".
Mais pour l`opposant camerounais Anicet Ekane, l`intervention des forces
françaises "a cet avantage qu`elle a permis de situer de façon incontestable
les objectifs de la France qui sont de recoloniser l`Afrique".
Peu de gouvernement africains, pas plus que l`UA, n`avaient réagi au
lendemain de l`arrestation de Gbagbo dans son bunker d`Abidjan.
La Communauté économique des Etats d`Afrique de l`ouest (Cédéao), qui avait
envisagé dès décembre une intervention militaire pour obliger Gbagbo à céder
le pouvoir, voit son arrestation "comme une opportunité unique de mettre un
terme rapidement à la crise dans le pays".
Très impliqué dans la crise ivoirienne qu`il est accusé d`avoir attisée par
son soutien à la rébellion à Laurent Gbagbo dès 2002, le président burkinabè,
Blaise Compaoré, a jugé "dommage qu`on ait perdu du temps, qu`on soit allé
dans des affrontements".
Le Nigeria a souhaité que le président déchu soit traité "dans le respect
et la dignité" et s`est refusé à "spéculer sur les conditions précises de
l`implication des forces françaises dans la capitulation de M. Gbagbo".
Le Sénégal s`est réjoui que la Côte d`Ivoire puisse "enfin sortir de la
situation difficile dans laquelle l`avait plongée Laurent Gbagbo", la Sierra
Leone notant que l`ex-président "s`est lui-même créé des problèmes en refusant
de céder le pouvoir".
L`Afrique de l`Ouest a "reculé du fait de l`entêtement" de Gbagbo à vouloir
rester président, a estimé le parti au pouvoir au Niger.
Le Premier ministre kényan Raila Odinga, ex-médiateur de l`UA en Côte
d`Ivoire, a affirmé que Gbagbo avait refusé systématiquement toutes les
propositions et qu`il "s`enfonçait dans une guerre qu`il ne pouvait gagner".