Sur le court de tennis grillagé numéro 4 du Golf hôtel à Abidjan, une cinquantaine de prisonniers attendent au soleil. Capturés lundi avec Laurent Gbagbo dans sa résidence, ils n`ont pas la même
chance que l`ex-président ivoirien, placé en résidence surveillée.
Vêtus pour la plupart d`un simple caleçon, certains sont des militaires, la
majorité sont des civils qui étaient au service du président déchu ou qui se
trouvaient dans les alentours de la résidence, capturés par les hommes du
nouveau président Alassane Ouattara.
Arrêté lundi et placé depuis avec sa femme dans la suite 468 du Golf hôtel,
QG depuis fin novembre de M. Ouattara et de son gouvernement, Laurent Gbagbo a
été transféré mercredi, selon l`ONU, dans le nord du pays.
Le chef d`Etat déchu sera "traité avec considération" et "son intégrité
physique sera préservée", a assuré M. Ouattara lors d`une conférence de presse
à l`hôtel.
Dans les jardins, les combattants pro-Ouattara étaient satisfaits du départ
de M. Gbagbo.
"Je suis très content qu`il soit parti. C`est un +démon+", lance Ousman
Asanogo, en train de surveiller la cuisson dans six grosses marmites des 200 à
300 kg de riz préparés chaque jour avec un bouillon de légumes pour les
combattants, mais aussi pour les prisonniers du camp adverse.
"Nous n`avons pas un esprit de vengeance. Mais il faut que Gbagbo paye ses
actes. Nous ne voulons pas qu`il soit jugé en Côte d`Ivoire mais par la Cour
pénale internationale", explique Cady Coulibaly, l`une des cuisinières, vêtue
d`un T-shirt blanc à l`effigie du nouveau président et de sa coalition, le
RHDP.
"On nous a empêchés de faire des vengeances. On nous demande de tendre la
main", dit-elle.
Autour de l`hôtel, l`ambiance est à la décontraction et au repos après les
durs combats des derniers jours dans la ville.
Sur les petites terrasses des chambres, des treillis sèchent au soleil. A
l`ombre d`un grand arbre près du bar de la piscine, une quinzaine de
combattants font la prière sur des tapis. D`autres se reposent sur des matelas
au sol, sous des paillottes, leur kalachnikov à portée de main.
Devant le court de tennis N.4, un colonel vient demander aux détenus quand
ils ont été capturés. L`un dit être un villageois arrêté à proximité de la
résidence présidentielle, la veille l`assaut final, un autre était employé à
la résidence. Ils ont le regard inquiet.
Dans le hall, escorté par un homme armé en civil, deux femmes passent et se
dirigent vers l`aile où elles sont détenues. Arrêtées aussi à la résidence,
une quarantaine de femmes sont aussi logées à l`hôtel, avec des enfants.
"Quand ils sont arrivés ici (Gbagbo et ses proches) ils étaient tous
affamés. C`était pénible de les voir comme ça, avec ces enfants", raconte à
l`AFP Anne Ouloto, porte-parole du président Ouattara.
"Nous leur avons donné des vêtements, des chaussures. Elles sont bien
nourries, même avant nous. Elles sont très mal à l`aise. Mais c`est un nouveau
visage que nous voulons montrer, ce n`est pas facile, tout le monde n`était
pas d`accord", ajoute-t-elle.
chance que l`ex-président ivoirien, placé en résidence surveillée.
Vêtus pour la plupart d`un simple caleçon, certains sont des militaires, la
majorité sont des civils qui étaient au service du président déchu ou qui se
trouvaient dans les alentours de la résidence, capturés par les hommes du
nouveau président Alassane Ouattara.
Arrêté lundi et placé depuis avec sa femme dans la suite 468 du Golf hôtel,
QG depuis fin novembre de M. Ouattara et de son gouvernement, Laurent Gbagbo a
été transféré mercredi, selon l`ONU, dans le nord du pays.
Le chef d`Etat déchu sera "traité avec considération" et "son intégrité
physique sera préservée", a assuré M. Ouattara lors d`une conférence de presse
à l`hôtel.
Dans les jardins, les combattants pro-Ouattara étaient satisfaits du départ
de M. Gbagbo.
"Je suis très content qu`il soit parti. C`est un +démon+", lance Ousman
Asanogo, en train de surveiller la cuisson dans six grosses marmites des 200 à
300 kg de riz préparés chaque jour avec un bouillon de légumes pour les
combattants, mais aussi pour les prisonniers du camp adverse.
"Nous n`avons pas un esprit de vengeance. Mais il faut que Gbagbo paye ses
actes. Nous ne voulons pas qu`il soit jugé en Côte d`Ivoire mais par la Cour
pénale internationale", explique Cady Coulibaly, l`une des cuisinières, vêtue
d`un T-shirt blanc à l`effigie du nouveau président et de sa coalition, le
RHDP.
"On nous a empêchés de faire des vengeances. On nous demande de tendre la
main", dit-elle.
Autour de l`hôtel, l`ambiance est à la décontraction et au repos après les
durs combats des derniers jours dans la ville.
Sur les petites terrasses des chambres, des treillis sèchent au soleil. A
l`ombre d`un grand arbre près du bar de la piscine, une quinzaine de
combattants font la prière sur des tapis. D`autres se reposent sur des matelas
au sol, sous des paillottes, leur kalachnikov à portée de main.
Devant le court de tennis N.4, un colonel vient demander aux détenus quand
ils ont été capturés. L`un dit être un villageois arrêté à proximité de la
résidence présidentielle, la veille l`assaut final, un autre était employé à
la résidence. Ils ont le regard inquiet.
Dans le hall, escorté par un homme armé en civil, deux femmes passent et se
dirigent vers l`aile où elles sont détenues. Arrêtées aussi à la résidence,
une quarantaine de femmes sont aussi logées à l`hôtel, avec des enfants.
"Quand ils sont arrivés ici (Gbagbo et ses proches) ils étaient tous
affamés. C`était pénible de les voir comme ça, avec ces enfants", raconte à
l`AFP Anne Ouloto, porte-parole du président Ouattara.
"Nous leur avons donné des vêtements, des chaussures. Elles sont bien
nourries, même avant nous. Elles sont très mal à l`aise. Mais c`est un nouveau
visage que nous voulons montrer, ce n`est pas facile, tout le monde n`était
pas d`accord", ajoute-t-elle.