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Politique Publié le jeudi 14 avril 2011 | Le Patriote

Human Rights Watch : Gbagbo “ne devrait pas bénéficier d’un exil doré”

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo arrêté lundi "ne devrait pas bénéficier d`un exil doré" à l`étranger qui l`exempterait de poursuites pour "crimes contre l`humanité", a estimé l`organisation Human Rights Watch (HRW).
"Laurent Gbagbo a été mis en cause de manière crédible dans des crimes contre l`humanité et d`autres atrocités dont il devra répondre. Il ne devrait pas bénéficier d`un exil doré dans un pays qui le protègerait contre des poursuites au niveau national ou international", a affirmé le responsable Afrique de HRW, Daniel Bekele, dans un message transmis à l`AFP à Dakar.
M. Gbagbo doit être traité "de même manière que tout autre prisonnier, de manière humaine, dans le respect du droit international" par le régime d`Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté internationale, a précisé M. Bekele.
"Après des mois de combats durant lesquels la population civile a terriblement souffert, Alassane Ouattara prend le contrôle d`un pays profondément divisé" et son gouvernement doit "s`assurer que tous ceux qui sont responsables des crimes qui ont marqué cette page douloureuse de l`histoire ivoirienne soient jugés de manière équitable, quel que soit leur rang, ou le camp politique dont ils se réclament", a-t-il conclu.
Le coordonnateur de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Me Assane Dioma Ndiaye, a aussi appelé à éviter d`accorder une impunité au président ivoirien sortant, en demandant notamment une réaction rapide de la Cour pénale internationale (CPI).
Laurent Gbagbo "devrait être jugé par la CPI et non par la justice ivoirienne" parce que les crimes attribués à ses forces sont des "crimes contre l`humanité, qui se caractérisent par leur ampleur et leur systématisation. J`espère que la CPI va réagir le plus rapidement possible pour une condamnation" de M. Gbagbo, a dit Me Ndiaye.
Selon lui, un jugement en Côte d`Ivoire du président sortant ne serait pas approprié: "on peut craindre des règlements de comptes ou un procès au relent de représailles alors que la CPI offre toute les garanties d`un procès juste et équitable".
La LSDH est une des trois ONG africaines qui avaient appelé samedi à Dakar à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour écarter "le spectre de la famine qui plane sur la Côte d`Ivoire", en estimant qu`une intervention militaire décidée plus tôt y aurait sauvé plus de vies.
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