Qui l’aurait cru ! Les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont capturé l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo lundi 11 avril dernier en début d’après-midi dans sa résidence à Cocody. Les pro-Gbagbo jusqu’au jour de la capture de Gbagbo avaient minimisé la détermination des éléments des FRCI qui, selon eux, n’avaient aucune stratégie de guerre. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’à l’annonce de l’arrivée des Forces Républicaines à Abidjan, les soldats et miliciens fidèles à Gbagbo ont refusé de se rallier. Ils voulaient indubitablement tester la capacité des éléments du Guillaume Soro. Mais c’était sans compter avec la détermination des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire : (Forces composées des ex-Forces Nouvelles (FN) et ex-Forces de Défense et de Sécurité (FDS)). 60 % du territoire ivoirien étant déjà occupé par les ex-FN et ne restait que la conquête des 40 % du territoire. Ces forces fidèles au président Alassane Ouattara ont conquis les 40 % du pays en douze jours. L’offensive générale a démarré le 27 mars dernier dans l’ouest ivoirien. Elle s’est déroulée avec beaucoup de succès. Aucune résistance notable n’a été rencontrée dans les villes de l’intérieur. Les villes sont tombées les unes après les autres. Et ont été sécurisées au fur et à mesure que les éléments du FRCI s’approchaient de la capitale économique ivoirienne, Abidjan. Les éléments de FRCI ont lancé l’offensive finale sur Abidjan le 31 mars dernier. Ils ont attaqué sur trois fuseaux : l’Est, l’Ouest et le centre. A l’effet de converger directement sur Abidjan. Au niveau d’Abidjan, les combats ont été très âpres et sanglants. C’était la débandade dans ces casernes d’Abidjan. Certains éléments des ex-Forces de Défense qui ne voulaient pas se faire tuer pour Laurent Gbagbo, ont préféré ne pas prendre part aux combats. D’autres qui avaient encore un esprit républicain et pensaient au sort des Ivoiriens ont rejoint les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. Par contre, ceux qui estimaient ‘’qu’ils aiment Gbagbo’’ plus que leur propre personne se sont résolus à combattre pour lui. Mais le bilan est très lourd. Malgré les armes lourdes des soldats et mercenaires de Gbagbo, les éléments de FRCI ont pris le dessus. Ils ont infligé une défaite cuisante aux soldats pro-Gbagbo. Des casernes comme le camp d’Akouédo, le camp Galliéni le Groupement des Sapeurs Pompiers Militaires (GSPM) sont tombées vite aux mains de FRCI. Des mauvaises langues ont vite fait d’affirmer sans la destruction des armements lourds de Gbagbo, les éléments des FRCI n’ont pu capturer l’ex-chef de l’Etat. Mais, la témérité et la détermination des éléments FRCI ont payé. Une partie de la presse étrangère a même taxé les FRCI de n’être qu’une troupe désorganisée et n’ayant aucune stratégie de combat. Certes, les soldats des FRCI étaient sous équipés, mais ils étaient très déterminés à en découdre avec les mercenaires de Gbagbo. Une chose, c’est d’acquérir des armes lourdes de guerre et une autre chose est d’être déterminé à les utiliser. Les éléments fidèles au président élu démocratiquement M. Alassane Ouattara ont gagné le pari de la détermination. Ils ont pu atteindre leur objectif : celui d’arrêter le putschiste constitutionnel, le 11 avril 2011. Il est bon de noter que les éléments des FRCI très outillés dans la stratégie de la guérilla ont mis hors d’état de nuire les miliciens de Gbagbo. Ce sont les Forces républicaines qui ont neutralisé les soldats pro-Gbagbo. Tous les corridors étaient sous le contrôle de FRCI. En tout cas, la détermination des éléments des FRCI est à saluer. L’offensive annoncée était considérée par les pro-Gbagbo comme du bluff. Certains proches de Gbagbo se targuaient du fait que les éléments des FRCI ne pouvaient franchir la ville de Tiébissou, tellement cette ville abritait l’artillerie la plus sophistiquée et les plus téméraires des miliciens et mercenaires recrutés par l’ex-chef de l’Etat. Cette victoire, les éléments des FRCI l’ont méritée. Les différents commandants des FRCI ont su mener leurs troupes.Les éléments du FRCI ont pu rétablir l’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire. Parfois le ventre creux et sous équipés. Comme quoi, à cœur vaillant, rien d’impossible.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé
