ABIDJAN - "Donne à César ce qui est à César": l`ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", demande au nouveau pouvoir du président ivoirien Alassane Ouattara de reconnaîre son rôle et celui de ses
hommes dans la chute de Laurent Gbagbo.
L`ancien sergent-chef, "père fondateur" - selon ses propres termes - de la rébellion de 2002 qui avait échoué à renverser M. Gbagbo, se fait désormais appeler, à 47 ans, "général IB". Il a sa base aux confins d`Abobo et d`Anyama, quartiers nord d`Abidjan.
C`est là qu`à partir de janvier des insurgés baptisés "commando invisible" avaient mis en échec les forces armées de M. Gbagbo, jusqu`à les expulser de la zone, avant même que les pro-Ouattara n`arrêtent le président sortant le 11 avril.
Dans un entretien avec l`AFP, l`un des personnages les plus mystérieux de la scène ivoirienne depuis une décennie - chef charismatique pour les uns, affabulateur incontrôlable pour les autres - en revendique la paternité et prend date.
"Ce sont mes hommes", assure-t-il au grand dam des chefs des forces pro-Ouattara (formées en grande partie de ses anciens compagnons de la rébellion), que le retour d`"IB" en pleine lumière, après ses années d`exil au Bénin et au Ghana, irrite visiblement.
Certains de ses hommes, treillis et béret rouge impeccable, sont auprès de lui quand il reçoit dans son salon meublé de larges fauteuils en cuir et de vases asiatiques.
Au bout d`un chemin de terre cahoteux auquel on accède en passant par de nombreux barrages d`hommes en armes en pleine ville, le même secteur résidentiel propret accueille un peu plus loin, parmi des herbes folles, son "état-major".
"Nous avons pris les armes" pour "protéger la population" contre le "dictateur" Gbagbo, explique l`ex-rebelle, revendiquant "au moins 5.000 hommes".
Un chiffre qui laisse sceptiques de nombreux observateurs, même s`ils s`accordent à dire qu`il peut compter sur des éléments dévoués, évalués au minimum à plusieurs centaines.
Carrure de basketteur américain, fines lunettes et barbichette, il assène d`une voix posée: "pour qu`il y ait assaut final" contre Laurent Gbagbo, "il faut qu`il y ait un début", et ce début a eu lieu à Abobo.
"C`est le commando invisible qui a déstabilisé l`état-major de Côte d`Ivoire", dit-il, tout en refusant aux Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara le prestige de la victoire: "les vrais acteurs de l`assaut final, c`est la (force française) Licorne et (la mission onusienne) Onuci".
"Le commando invisible, ce sont des enfants de ce pays, des Ivoiriens, on ne peut pas les exclure", insiste le "général IB". Il n`y pas d`autre choix que "d`être reconnaissant vis-à-vis de ces combattants", avance-t-il, sans préciser sa pensée.
Il assure toutefois ne rien demander, se dit "optimiste" et se place sous les ordres d`Alassane Ouattara.
"L`avenir du commando invisible dépend du chef suprême de l`armée", explique-t-il. Il se dit "en contact téléphonique" avec celui dont il fut jadis le garde du corps: "c`est un père pour moi".
Pas de contact récent en revanche avec le Premier ministre Guillaume Soro, qui lui arracha le leadership de la rébellion après le putsch raté de 2002, à l`issue de combats fratricides.
"Il n`y a plus de problème entre Soro et moi", jure-t-il, même si l`entourage d`"IB" ne cache pas que leurs relations ne sont pas des plus cordiales.
Mais l`ancien putschiste se veut au diapason de la "réconciliation" voulue par le nouveau régime: sanglé dans son treillis, il prône pour les Ivoiriens "unité, paix, amour". "Il faut qu`on pardonne".
hommes dans la chute de Laurent Gbagbo.
L`ancien sergent-chef, "père fondateur" - selon ses propres termes - de la rébellion de 2002 qui avait échoué à renverser M. Gbagbo, se fait désormais appeler, à 47 ans, "général IB". Il a sa base aux confins d`Abobo et d`Anyama, quartiers nord d`Abidjan.
C`est là qu`à partir de janvier des insurgés baptisés "commando invisible" avaient mis en échec les forces armées de M. Gbagbo, jusqu`à les expulser de la zone, avant même que les pro-Ouattara n`arrêtent le président sortant le 11 avril.
Dans un entretien avec l`AFP, l`un des personnages les plus mystérieux de la scène ivoirienne depuis une décennie - chef charismatique pour les uns, affabulateur incontrôlable pour les autres - en revendique la paternité et prend date.
"Ce sont mes hommes", assure-t-il au grand dam des chefs des forces pro-Ouattara (formées en grande partie de ses anciens compagnons de la rébellion), que le retour d`"IB" en pleine lumière, après ses années d`exil au Bénin et au Ghana, irrite visiblement.
Certains de ses hommes, treillis et béret rouge impeccable, sont auprès de lui quand il reçoit dans son salon meublé de larges fauteuils en cuir et de vases asiatiques.
Au bout d`un chemin de terre cahoteux auquel on accède en passant par de nombreux barrages d`hommes en armes en pleine ville, le même secteur résidentiel propret accueille un peu plus loin, parmi des herbes folles, son "état-major".
"Nous avons pris les armes" pour "protéger la population" contre le "dictateur" Gbagbo, explique l`ex-rebelle, revendiquant "au moins 5.000 hommes".
Un chiffre qui laisse sceptiques de nombreux observateurs, même s`ils s`accordent à dire qu`il peut compter sur des éléments dévoués, évalués au minimum à plusieurs centaines.
Carrure de basketteur américain, fines lunettes et barbichette, il assène d`une voix posée: "pour qu`il y ait assaut final" contre Laurent Gbagbo, "il faut qu`il y ait un début", et ce début a eu lieu à Abobo.
"C`est le commando invisible qui a déstabilisé l`état-major de Côte d`Ivoire", dit-il, tout en refusant aux Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara le prestige de la victoire: "les vrais acteurs de l`assaut final, c`est la (force française) Licorne et (la mission onusienne) Onuci".
"Le commando invisible, ce sont des enfants de ce pays, des Ivoiriens, on ne peut pas les exclure", insiste le "général IB". Il n`y pas d`autre choix que "d`être reconnaissant vis-à-vis de ces combattants", avance-t-il, sans préciser sa pensée.
Il assure toutefois ne rien demander, se dit "optimiste" et se place sous les ordres d`Alassane Ouattara.
"L`avenir du commando invisible dépend du chef suprême de l`armée", explique-t-il. Il se dit "en contact téléphonique" avec celui dont il fut jadis le garde du corps: "c`est un père pour moi".
Pas de contact récent en revanche avec le Premier ministre Guillaume Soro, qui lui arracha le leadership de la rébellion après le putsch raté de 2002, à l`issue de combats fratricides.
"Il n`y a plus de problème entre Soro et moi", jure-t-il, même si l`entourage d`"IB" ne cache pas que leurs relations ne sont pas des plus cordiales.
Mais l`ancien putschiste se veut au diapason de la "réconciliation" voulue par le nouveau régime: sanglé dans son treillis, il prône pour les Ivoiriens "unité, paix, amour". "Il faut qu`on pardonne".