La destruction des deux célèbres monuments : Cocody Angré-la statue du terminus 81-82 et Yopougon- carrefour Siporex donne encore des maux de tête après ce qui a été découvert. Il faut désormais aller jusqu’au bout en détruisant le reste à travers tout Abidjan.
L’histoire que vous vous préparez à lire est authentique et donne des frissons. Nous sommes dans le mois d’avril, celui de la révolution en Côte d’Ivoire. L’assaut final lancé par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) bat son plein. La chute du régime Laurent Gbagbo est imminente. Déjà dans la capitale abidjanaise, quelques militaires accompagnés par une population joyeuse s’adonnent à la démolition des statues érigées à différents carrefours. On en retrouve à Cocody (Terminus 81-82), au Carrefour St Jean, à l’Indénié, à Adjamé (Carrefour Mel Théodore), mais aussi à Yopougon Siporex. Intéressons-nous à l’édifice construit au carrefour Siporex. A l’aide de tracteurs et de différents matériaux, la destruction a commencé. L’édifice et ses écriteaux bibliques sont (enfin) déboulonnés. On jubile. Un trou béant est bien visible. On y sort un tout petit cercueil marron. Les plus courageux affirment qu’il contenait des restes de corps. Mais le meilleur est à venir. Une femme enceinte formolisée est sortie du trou. Un homme, parmi la foule, s’écrit : «c’est ma femme…». Stupeur, silence. Puis, il coule des larmes. On apprend ainsi que sa compagne qui était enceinte, il y a quelques années, avait mystérieusement disparue de la circulation. « Selon certaines croyances, Laurent Gbagbo serait resté au pouvoir tant que cette femme restait enceinte…», jure un quidam. Vrai ou faux ? L’indignation est à son comble. Hier encore, en vain, nous tentions d’avoir en interview ce monsieur totalement dévasté. Autre lieu, autre trouvaille. Carrefour du terminus 81-82 à Angré. Là encore, l’édifice qui obstruait inutilement la voie et mettait en exergue une dame a été détruit par les FRCI. La tête de la statue a d’abord été touchée avant que le reste du corps disparaisse. Grâce aux tracteurs prêtés oar la station d’à côté, le travail de sape porte ses fruits. Les coups de marteaux et autres résonnent encore pour déterrer tout ce qui est caché là-dessous et dont le tout Abidjan parlait. Les yeux étaient donc écarquillés. Au finish, un albinos en position assise est présenté à tous comme un trophée. Fureur, colère, révolte ! Cela donne toutefois du tonus aux militaires qui poursuivent leur macabre découverte. Un, deux, trois, quatre, cinq, six… 17 crânes humains sont comptabilisés. L’ex-président Laurent Gbagbo aurait enterré tous ces fétiches sous ces édifices dits publics afin de se maintenir éternellement au pouvoir. Une fois ceux -ci démolis, il serait alors affaibli et facile à capturer comme un rat . Les croyances sont tenaces en Afrique et nul ne peut empêcher des hommes de croire à la force maléfique des fétiches. Quel est le rôle d’un édifice ? C’est simplement un ouvrage d’architecture ou de sculpture érigé en mémoire d’un grand personnage ou d’un fait important. C’est une œuvre considérable digne de durer. Or, Laurent Gbagbo qui a tourné le dos au catholicisme s’est appuyé sur ces monuments pour éterniser son pouvoir. Une chose est certaine, les nouvelles autorités sont décidées à détruire tous les derniers édifices construits par le régime des professeurs. Et le Capitaine Alla Kouakou Léon (porte-parole du ministre de la défense) a prévenu : « des organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales seront bientôt invitées à assister aux autres destructions de statues qui pullulent encore dans la cité.
Guy-Florentin Yaméogo
L’histoire que vous vous préparez à lire est authentique et donne des frissons. Nous sommes dans le mois d’avril, celui de la révolution en Côte d’Ivoire. L’assaut final lancé par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) bat son plein. La chute du régime Laurent Gbagbo est imminente. Déjà dans la capitale abidjanaise, quelques militaires accompagnés par une population joyeuse s’adonnent à la démolition des statues érigées à différents carrefours. On en retrouve à Cocody (Terminus 81-82), au Carrefour St Jean, à l’Indénié, à Adjamé (Carrefour Mel Théodore), mais aussi à Yopougon Siporex. Intéressons-nous à l’édifice construit au carrefour Siporex. A l’aide de tracteurs et de différents matériaux, la destruction a commencé. L’édifice et ses écriteaux bibliques sont (enfin) déboulonnés. On jubile. Un trou béant est bien visible. On y sort un tout petit cercueil marron. Les plus courageux affirment qu’il contenait des restes de corps. Mais le meilleur est à venir. Une femme enceinte formolisée est sortie du trou. Un homme, parmi la foule, s’écrit : «c’est ma femme…». Stupeur, silence. Puis, il coule des larmes. On apprend ainsi que sa compagne qui était enceinte, il y a quelques années, avait mystérieusement disparue de la circulation. « Selon certaines croyances, Laurent Gbagbo serait resté au pouvoir tant que cette femme restait enceinte…», jure un quidam. Vrai ou faux ? L’indignation est à son comble. Hier encore, en vain, nous tentions d’avoir en interview ce monsieur totalement dévasté. Autre lieu, autre trouvaille. Carrefour du terminus 81-82 à Angré. Là encore, l’édifice qui obstruait inutilement la voie et mettait en exergue une dame a été détruit par les FRCI. La tête de la statue a d’abord été touchée avant que le reste du corps disparaisse. Grâce aux tracteurs prêtés oar la station d’à côté, le travail de sape porte ses fruits. Les coups de marteaux et autres résonnent encore pour déterrer tout ce qui est caché là-dessous et dont le tout Abidjan parlait. Les yeux étaient donc écarquillés. Au finish, un albinos en position assise est présenté à tous comme un trophée. Fureur, colère, révolte ! Cela donne toutefois du tonus aux militaires qui poursuivent leur macabre découverte. Un, deux, trois, quatre, cinq, six… 17 crânes humains sont comptabilisés. L’ex-président Laurent Gbagbo aurait enterré tous ces fétiches sous ces édifices dits publics afin de se maintenir éternellement au pouvoir. Une fois ceux -ci démolis, il serait alors affaibli et facile à capturer comme un rat . Les croyances sont tenaces en Afrique et nul ne peut empêcher des hommes de croire à la force maléfique des fétiches. Quel est le rôle d’un édifice ? C’est simplement un ouvrage d’architecture ou de sculpture érigé en mémoire d’un grand personnage ou d’un fait important. C’est une œuvre considérable digne de durer. Or, Laurent Gbagbo qui a tourné le dos au catholicisme s’est appuyé sur ces monuments pour éterniser son pouvoir. Une chose est certaine, les nouvelles autorités sont décidées à détruire tous les derniers édifices construits par le régime des professeurs. Et le Capitaine Alla Kouakou Léon (porte-parole du ministre de la défense) a prévenu : « des organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales seront bientôt invitées à assister aux autres destructions de statues qui pullulent encore dans la cité.
Guy-Florentin Yaméogo