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Politique Publié le mardi 19 avril 2011 | Nord-Sud

Découverte à la Présidence de la République / Des objets de culte juif enfouis sous un bloc de béton

Un bloc de béton de 1,70m x 1,70m x 2,30m hauteur. Sous la base et au centre, un chandelier doré à 7 branches (la ménorah, emblème de l’état d’Israël et comme l’étoile de David, un symbole de l’identité juive) posé sur un socle circulaire. A côté, une écharpe blanche finement brodée et un drapeau d’Israël. Enfin, une bouteille contenant de l’huile d’onction, utilisée par les Juifs pour consacrer. Voilà, selon un témoin du déterrement (la presse a été poliment éconduite), ce que les gourous de l’ex-président de la République ont enfoui dans l’arrière cour de la présidence et du bâtiment communément appelé RCE (résidence des chefs d’Etat étrangers) où Laurent Gbagbo séjournait lors de ses passages à Yamoussoukro. Une semaine au cours de laquelle une cohorte de pasteurs, bien gardés par des militaires de la Garde républicaine, a procédé à des séances de prières. Selon la même source présente sur les lieux, la forte odeur émanant de l’huile (sainte ?) a fait croire un moment à la présence d’un corps en putréfaction comme à Abidjan où des ossements ont été découverts sous plusieurs monuments érigés ça et là par Laurent Gbagbo. Ce qui, heureusement, n’était pas le cas. Car le bloc de béton a été enlevé et brisé en présence de plusieurs autorités dont Nanan Augustin Boigny N’Dri III sans qu’on y découvre quoi que ce soit de macabre. Alors qu’en ville, la rumeur publique avait fait croire que 7 albinos dans des linceuls blancs avaient été enterrés vivants par les pasteurs venus prier au palais, du 21 au 25 février 2O11. Cette semaine-là, tous les travailleurs de la présidence de la République exerçant dans cette zone avaient été mis en congé par l’intendance du palais. Les plus curieux avaient constaté dans le jardin un trou très profond à côté duquel trônaient un tas de sable, du gravier et au moins une tonne de ciment. Seuls les mystique au fait de l’ésotérisme chrétien ( ?) pourraient expliquer le sens profond de cette découverte étonnante.
Selon un prêtre catholique, «La ménorah est le chandelier (ou candélabre) à sept branches des Hébreux, dont la construction fut prescrite en Exode 31 à 40 pour devenir un des outils du Tabernacle et plus tard du Temple de Jérusalem. Ce mot « Menorah » provient du préfixe «Mé» indiquant la provenance d’une chose, associé à la racine hébraïque ‘’Norah ou ‘’Nourah’’, de ‘’Nour’’ ou ’’Nor (flamme/lumière)) au féminin. Ménorah signifie donc «de la Flamme», «qui provient de la Flamme» ; cette flamme, selon la Kabbale, n’est autre que la Schékhinah ou présence de Dieu.» Toutefois, il ne s’explique pas que cet objet de culte qui date du temps de Moïse se retrouve sous un bloc de béton enfoui à plus de 2 mètres sous le sol, encore moins la présence du drapeau de l’Etat d’Israël.
«Il ne fait aucun doute que ce que nous avons vu au palais avait un rapport avec le pouvoir de Laurent Gbagbo. J’en suis convaincu parce que quelques minutes après que nous ayons enlevé le bloc de béton et mis à jour ces objets, on nous a annoncé l’arrestation de l’ancien président », se convainc un chef coutumier.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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