Le dictateur ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo s’en est allé depuis le lundi 11 avril. Mais c’est une administration en ruine qu’il a laissée à son successeur le Président Alassane Ouattara. Tout a été emporté par les hommes de l’ancien régime. Des bâtiments de l’administration ivoirienne au Palais présidentiel en passant par la Primature et les différents ministères, la quasi-totalité du matériel de bureau a été pillée. La visite effectuée le lundi dernier, à la Primature par le Chef du gouvernement Guillaume Soro et dans les ministères par les nouveaux locataires, a donné de voir l’ampleur du désastre causé par Laurent Gbagbo et son camp avant leur chute. Les pillards de l’ex-régime ne sont pas partis de mains mortes pour perpétrer leurs forfaits. Même les casernes militaires qui leur servaient de cache d’arme n’ont pas été épargnées. Bureaux dévalisés ou incendiés, documents administratifs déchirés ou emportés… Le spectacle était triste, désolant et révoltant. A voir ces actes de vandalisme de l’époque medivale, on devine aisément les mauvais desseins qui animaient Laurent Gbagbo et ses partisans. La politique de la terre brûlée avant de céder le pouvoir. Quelle méchanceté ! Quel sentiment anti-patriotique et antidémocratique ! Il faut s’appeler un Laurent Gbagbo, opposant historique, « grand-socio démocrate » devant l’Eternel pour assister à cette honteuse passation du pouvoir. Pour mémoire, Monsieur Gbagbo n’est pas le premier Chef de l’Etat à conduire les destinées de la Côte d’Ivoire. Dans l’ordre chronologique, Gbagbo est le quatrième Président de la République depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. De 1960-1993, le Père Fondateur de la Nation, Félix Houphouët-Boigny a administré la Côte d’Ivoire avec sagesse. Ce qui a permis une stabilité politique enviée de tous les Africains et même en occident. Il a légué à sa mort une administration sans tâche ni rides à son Dauphin, le président Henri Konan Bédié, le Sphinx de Daoukro. Celui-ci perpétuera l’œuvre du Père Fondateur de 1993-1999. Mais ce sera une symphonie inachevée avec le départ manu-militari du pouvoir de l’initiateur des «Douze Chantiers de l’Eléphant d’ Afrique », à la suite du premier coup d’Etat a vu Général Guéi au pouvoir le 24 décembre 1999 à la veille de Noel. Les putschistes hériteront de l’administration intactes. En 2002, à la suite d’une élection calamiteuse, l’opposant Laurent Gbagbo prend les rênes de la Côte d’Ivoire. Il s’installe dans un Palais présidentiel bien conservé. Son gouvernement hérite d’une Primature et des ministères en très bon état. Mais voilà qu’en 2011, l’heure étant venue de passer la main à son successeur, le Président Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et son camp ont détruit tout avant de partir. Une volonté manifeste de ne plus voir la Côte d’Ivoire exister après lui. Quel égoïsme et quel contraste pour celui qui s’est fait appeler ‘’le digne fils du pays’’. Cela n’est pas étonnant, puisque l’ancien président l’a toujours dit ’’ C’est moi Gbagbo ou le chaos’’. Hélas ! Il a mis à exécution son macabre dessein. Celui de créer la chienlit avant tout départ. Avec ces dégâts, Laurent Gbagbo aura a réussi son challenge et les Ivoiriens s’en souviendront toujours pour les batailles électorales futures.
Bakassien
Bakassien