x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 20 avril 2011 | Le Patriote

Chute de Laurent Gbagbo - Une leçon de démocratie pour les dictateurs africains

© Le Patriote Par Nathan Koné
Visite du bunker: l`état de la résidence présidentielle après l`arrestation du président Gbagbo, le 11 avril 2011
Lundi 18 avril 2011. Abidjan. Le premier ministre Guillaume Soro fait visiter à la presse nationale et internationale le bunker dans lequel s`était retranché le président Laurent Gbagbo
« Une nouvelle page s’ouvre pour la Côte d’Ivoire ». Dans sa première adresse à la Nation, quelques heures à peine après l’arrestation de Laurent Gbagbo, le président Alassane Ouattara ne croyait pas si bien dire. La chute du « Boulanger » d’Abidjan était une délivrance pour le peuple ivoirien, martyrisé par dix années de règne frontiste sanglant et traumatisé par quatre mois d’une crise postélectorale très meurtrière. Au moins 800 personnes ont été tuées. Ce 11 avril 2011 restera donc à jamais gravé dans les mémoires en Côte d’Ivoire. Mais, plus que la chute d’un dictateur aveuglé par l’ivresse du pouvoir, la déroute de Laurent Gbagbo est, comme l’a si bien dit la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, un « signal fort aux dictateurs ». A dire vrai, c’est une leçon de démocratie pour tous ces despotes qui s’agrippent envers et contre tous, au pouvoir. La détermination de la communauté internationale face à la forfaiture de Laurent Gbagbo achève de convaincre que l’époque des règnes sans partage est désormais révolue. Surtout, quand on n’a plus l’onction du peuple.
En s’entêtant à refuser le verdict des urnes, l’ancien chef d’Etat l’a appris à ses dépens. Lui qui méprisait cette communauté internationale, pendant qu’elle se limiterait, comme ce fut le cas souvent, à des condamnations de forme. Sans plus. Et bien, il s’est lourdement trompé. De l’engagement sans faille de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de l’ONU et des grandes puissances mondiales comme la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, aux côtés du vainqueur de la présidentielle de novembre 2010, on retiendra une leçon essentielle : l’Afrique ne peut et ne doit pas se soustraire au train de la démocratie, si elle veut relever les grands défis de ce monde.
C’est aussi en filigrane, un message clair pour les gouvernants africains : ils ne pourront plus se maintenir au pouvoir, au mépris de la volonté de leur peuple. En témoignent la pression et l’humiliation qu’a subies Laurent Gbagbo. Et surtout, les réactions qui ont suivi son départ forcé du palais présidentiel.
Pour Abdoulaye Wade, Président du Sénégal, « c’est une très bonne chose ». « À l’avenir, aucun chef d’État africain ne pourra plus s’aviser de refuser le verdict des urnes. Si l’on avait accepté le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir, ce n’était plus la peine d’organiser des élections en Afrique » avait-il asséné, au cours d’un entretien au quotidien français « Le Figaro ». Ce dénouement, aux yeux de Barack Obama, « représente une victoire pour la volonté démocratique du peuple ivoirien, qui a souffert pendant bien trop longtemps ».
On le voit, les élections ne seront plus un simulacre de démocratie pour les dictateurs. Pour gouverner, il faudra gagner de façon transparente et crédible dans les urnes. Tant pis, pour ceux qui ne l’auront encore pas compris…
Y. Sangaré
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ