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Politique Publié le mardi 26 avril 2011 | Le Patriote

Les anciens barons se font de plus bavards - Fpi, quelle arrogance !

© Le Patriote
Alcide Djédjé : Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Laurent Gbagbo.
C’est le monde à l’envers. Le bourreau se fait passer pour la victime. Jeudi dernier, le Président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, s’est fendu dans une déclaration où il ose soutenir qu’une « ambiance de dictature s’installe progressivement sur le pays ». L’ancien Premier ministre parle entre autres d’« arrestations arbitraires », des « détentions abusives », de « règne de la pensée unique dans l’audiovisuelle comme dans la presse écrite » etc. Pour le Président de l’ancien parti au pouvoir, « Les acquis démocratiques de la longue lutte du FPI sont aujourd’hui menacés ».
Ne riez pas. Il est sérieux. Trop sérieux du reste pour se rendre compte de l’impertinence et du ridicule de ses propos. C’est pourquoi, il serait superflu de lui rappeler les hauts faits d’armes du régime FPI en matière d’impéritie, de criminalité politique et d’autoritarisme. Le fait même que Pascal Affi N’Guessan puisse depuis l’Hôtel de la ‘‘Pergola’’ signer une telle déclaration démonte intégralement tout son argumentaire. Peu lui importe, à la vérité. Il n’entendait somme toute que se hisser au niveau de Koulibaly Mamadou. Ce dernier avait été le premier à se présenter en défenseur des militants du FPI. Il fallait bien que le Président du parti lui-même monte au créneau. Autrement, que dirait-il à l’heure de la reconstruction de ce parti ? Toutefois, il ne peut le faire au prix de mensonges et contre-vérités. Le pouvoir de Ouattara ne saurait être un paravent pour atteindre ses objectifs. Son attitude et celle de Koulibaly conforte, à tout le moins, tous ceux qui estiment que le Président Alassane Ouattara fait preuve d’une trop grande magnanimité à l’égard des cadres du régime Gbagbo. Le Président en ferait-il trop ? C’est à voir. Alassane Ouattara a choisi de ne pas gérer ce pays avec l’arrogance du vainqueur. Il sait qu’on n’humilie pas un adversaire défait. Il n’entend pas le faire. De même, il ne lui revient pas de le relever. Quoique la réconciliation soit indispensable, il faut éviter qu’elle ne devienne un boulet ou fasse le lit de l’arrogance d’un parti tortionnaire des Ivoiriens.
KIGBAFORY Inza
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