Le 19 septembre 2002, quelques heures seulement après le déclenchement de la rébellion, le Général Robert Guéi, père de la deuxième République, est assassiné par les hommes de Laurent Gbagbo. A l’annonce de cette mort tragique, le choc et l’émotion étaient au comble chez les Ivoiriens. Mais particulièrement, les militants de son parti, l’UDPCI, majoritairement Yacouba ou Dan, se sentaient plus floués que tous, car ils voyaient s’évaporer un grand espoir quant au retour au pouvoir. A court d’inspiration pour réconforter les inconditionnels partisans du défunt chef d’Etat, des esprits malins ont trouvé une belle panacée. Fabriquer des rumeurs et des prophéties à volonté. Ainsi, la communauté Dan dont est issu le Général, sera menée en bateau avec des élucubrations du genre : ‘’Guéi mourra six fois mais c’est à la septième fois qu’il s’éteindra effectivement et définitivement’’. Ce qui voulait dire que l’homme fort de décembre 99 serait ressuscité. On leur apprenait également-et ils y croyaient naïvement-que Guéi Robert était en rééducation au Libéria et qu’il parlerait le 24 décembre 2002. Un autre jour, on les invite chez le chef Kokora à Abobo, le corps badigeonné de kaolin pour, leur faire avaler, implorer les ancêtres afin que le Général renaisse à la vie. Et, abusant de leur naïveté, des leaders de l’UDPCI ont maintenu les pauvres militants dans un espoir creux jusqu’à ce que le rêve s’envole avec les obsèques de Guéi soient organisées à Kabacouma.
Aujourd’hui, c’est la même stratégie que LMP applique à ses militants en général et particulièrement à ceux du même groupe que l’ex chef de l’Etat. A Yopougon, ils sont tous devenus subitement chrétiens et croient aveuglement que Dieu n’est là que pour satisfaire leur désir oubliant que les voies de l’Eternel des Armées sont insondables. Accrochés à la prophétie de Koné Malachie, ils sont prêts à mettre la main au feu et jurer sur le retour imminent de leur champion déchu aux affaires. Pourtant, il faut bien revenir sur terre et envisager l’avenir de leur formation politique sans Gbagbo, comme, l’a fait le Docteur Albert Toikeusse Mabri avec l’UDPCI. Ils doivent se réjouir de ce que leur mentor est vivant contrairement au Général Robert Guéi qui, lui, a été assassiné. C’en est fini pour le fils du sergent-chef depuis sa capture le 11 avril dernier. Ce qui est fait est fait et la vie doit se poursuivre sans lui.
PATRICK DE SERI
Aujourd’hui, c’est la même stratégie que LMP applique à ses militants en général et particulièrement à ceux du même groupe que l’ex chef de l’Etat. A Yopougon, ils sont tous devenus subitement chrétiens et croient aveuglement que Dieu n’est là que pour satisfaire leur désir oubliant que les voies de l’Eternel des Armées sont insondables. Accrochés à la prophétie de Koné Malachie, ils sont prêts à mettre la main au feu et jurer sur le retour imminent de leur champion déchu aux affaires. Pourtant, il faut bien revenir sur terre et envisager l’avenir de leur formation politique sans Gbagbo, comme, l’a fait le Docteur Albert Toikeusse Mabri avec l’UDPCI. Ils doivent se réjouir de ce que leur mentor est vivant contrairement au Général Robert Guéi qui, lui, a été assassiné. C’en est fini pour le fils du sergent-chef depuis sa capture le 11 avril dernier. Ce qui est fait est fait et la vie doit se poursuivre sans lui.
PATRICK DE SERI