Annoncée à grandes pompes par Camara Kandia, la joueuse de handball nommée par Alassane Ouattara, la reprise des cours n’a pas eu lieu mardi. Les parents d’élèves ainsi que les enseignants se sont terrés chez eux, laissant ainsi les établissements vides. Il ne pouvait en être autrement, puisque les conditions ne sont pas réunies pour cette reprise. Par exemple, à Abidjan, la capitale économique du pays, les forces rebelles de Côte d’Ivoire (Frci) continuent de piller les domiciles des populations. Dans les communes d’Abobo et de Yopougon, les armes continuent de crépiter à longueur de journée. Ajoutez à cela la quasi-totalité des communes qui se vident de leur monde. Autre aspect : c’est le manque de liquidité. En effet, cela fait exactement deux mois que fonctionnaires et agents de l’Etat et du secteur privé ne perçoivent pas leurs salaires. Plus grave, beaucoup de parents et leurs enfants ont quitté leurs différents quartiers pour une terre promise. Tous ces ingrédients rassemblés ne permettent pas la réussite d’une reprise des cours. Kandia Camara le sait très bien. Malheureusement elle a fait fit de toutes ces difficultés. Mais pour faire croire à son mentor qu’elle travaille, elle a fixé la reprise des cours. En tout cas, ce baptême de feu n’a pas réussi. Il n’a été qu’un pétard mouillé. Avec cet échec, Kandia Camara doit avoir le courage de faire son mea culpa et dire à Alassane Dramane Ouattara que l’année scolaire ne peut pas être validée à cause du coup d’Etat qu’ils ont fait depuis quelques jours. Et de déclarer cette année scolaire blanche. La côte d’Ivoire tout entière reconnaitra ce courage et sera disposée à penser à la rentrée prochaine. Cela fait partie également de la politique de réconciliation qu’attend l’ensemble des Ivoiriens.
Landounou Koffi
Landounou Koffi