Pour la première fois, depuis la tentative d’assassinat dont il a été victime le 29 mars, le curé de la paroisse Notre Dame de la Tendresse parle publiquement de ce drame survenu au Plateau.
L’abbé Abékan Norbert retrouve progressivement l’usage de ses jambes. Interné dans un endroit tenu secret, le curé de la paroisse Notre Dame de la Tendresse poursuit sa rééducation à l’aide de béquilles. Le guide religieux, on le sait, a été grièvement atteint par balles aux membres inférieurs dans la nuit du mardi 29 au 30 mars. Vers minuit, en provenance de Port-Bouët, où il venait de terminer une émission qu’il anime sur la chaîne confessionnelle Radio Espoir, son véhicule a été mitraillé sur le boulevard lagunaire par des inconnus lourdement armés. «J’étais entre la cathédrale (St Paul du Plateau) et le Café de Rome quand j’ai vu des personnes sur la route. J’ai pensé qu’un accident s’était produit et je ralentissais pour m’arrêter quand j’ai vu surgir de l’obscurité deux hommes qui se sont mis à tirer sur mon véhicule. Je n’ai pas pu bouger.
Une attaque préparée
Les rafales étaient dirigées vers le côté chauffeur où je me trouvais. Je ne comprenais toujours rien. Toutes les vitres étaient montées et à l’intérieur de la voiture, je cherchais à me protéger. Pendant les tirs, j’ai eu une forte douleur à la jambe. Quelques secondes après, les tirs se sont arrêtées et ils(les agresseurs) sont partis en courant », relate le prêtre. Ses bourreaux l’ont laissé pour mort dans son véhicule sérieusement endommagé. Sûrement, cette attaque a été minutieusement préparée. Les exécutants savaient que leur cible passerait cette nuit à cet endroit précis. Suite à leur retrait, des passants ayant reconnu le blessé, l’ont conduit à la Polyclinique Sainte Anne Marie(Pisam), située non loin du lieu du drame. Les balles ont transpercé la portière de la voiture pour se loger dans ses membres inférieurs. Il a été opéré avec succès avant d’être interné, quelque part à Abidjan, pour une convalescence sereine. Un mois après, le miraculé a une nette idée de l’origine de cette tentative d’assassinat. Dès le lendemain du drame, les regards se sont tournés vers le régime sortant. Beaucoup d’Ivoiriens continuent de croire que l’abbé Abékan a été pris pour cible par des miliciens du clan Lmp. Pendant ses appels à un règlement pacifique de la crise post-électorale, les détracteurs de l’homme de Dieu l’ont toujours accusé de collusion avec le Rassemblement des républicains(Rdr). A Anono, son village, sa famille, taxée d’être favorable à Alassane Ouattara, a plusieurs fois subi la furia de jeunes partisans de Laurent Gbagbo. Ces préjugés ont également été nourris par une visite du chef de l’Etat, dans son église, la veille de la campagne présidentielle. Par ailleurs, l’amitié du prêtre avec plusieurs dignitaires de la communauté musulmane dont l’imam Cissé Djiguiba a été souvent mal vue par des extrémistes de l’ancien régime. Le curé de Notre Dame de la tendresse ne privilégie pas pour autant la thèse d’une agression venant des anciens dirigeants du pays. « C’est la suite du complot dont j’ai été victime en 2007. C’est la suite de l’affaire Béhanzin. Ce sont les mêmes personnes qui ont voulu salir mon image. Maintenant, elles veulent me tuer», regrette-t-il. On se souvient que dans une vidéo qui a défrayé la chronique en son temps, l’exorciste et plusieurs grandes figures nationales ont été accusés de pratiques occultes. La suite, on la connaît. L’accusateur et ses commanditaires ont été condamnés à des peines d’emprisonnement pour atteinte à l’ordre public et diffamation. Le très respecté prêtre du Renouveau Charismatique n’a rien perdu de sa célébrité malgré cette affaire.
Nous l’avons aussi interrogé sur l’intervention d’une auditrice de Radio Côte d’Ivoire ‘’La Voix du rassemblement’’. Participant à l’émission ‘’Couvre-feu’’ quelques jours avant l’arrestation de Laurent Gbagbo, elle avait accusé le curé de Notre-Dame de la tendresse de s’être attaqué aux étrangers lors de ses messes. Il en est peiné «J’ai effectivement eu écho de cette rumeur. J’en suis vraiment surpris. Je n’ai jamais tenu de tels propos. J’invite simplement les responsables de la radio en question à envoyer une équipe interroger n’importe quel fidèle de mon église», souhaite le prélat.
Cissé Sindou
L’abbé Abékan Norbert retrouve progressivement l’usage de ses jambes. Interné dans un endroit tenu secret, le curé de la paroisse Notre Dame de la Tendresse poursuit sa rééducation à l’aide de béquilles. Le guide religieux, on le sait, a été grièvement atteint par balles aux membres inférieurs dans la nuit du mardi 29 au 30 mars. Vers minuit, en provenance de Port-Bouët, où il venait de terminer une émission qu’il anime sur la chaîne confessionnelle Radio Espoir, son véhicule a été mitraillé sur le boulevard lagunaire par des inconnus lourdement armés. «J’étais entre la cathédrale (St Paul du Plateau) et le Café de Rome quand j’ai vu des personnes sur la route. J’ai pensé qu’un accident s’était produit et je ralentissais pour m’arrêter quand j’ai vu surgir de l’obscurité deux hommes qui se sont mis à tirer sur mon véhicule. Je n’ai pas pu bouger.
Une attaque préparée
Les rafales étaient dirigées vers le côté chauffeur où je me trouvais. Je ne comprenais toujours rien. Toutes les vitres étaient montées et à l’intérieur de la voiture, je cherchais à me protéger. Pendant les tirs, j’ai eu une forte douleur à la jambe. Quelques secondes après, les tirs se sont arrêtées et ils(les agresseurs) sont partis en courant », relate le prêtre. Ses bourreaux l’ont laissé pour mort dans son véhicule sérieusement endommagé. Sûrement, cette attaque a été minutieusement préparée. Les exécutants savaient que leur cible passerait cette nuit à cet endroit précis. Suite à leur retrait, des passants ayant reconnu le blessé, l’ont conduit à la Polyclinique Sainte Anne Marie(Pisam), située non loin du lieu du drame. Les balles ont transpercé la portière de la voiture pour se loger dans ses membres inférieurs. Il a été opéré avec succès avant d’être interné, quelque part à Abidjan, pour une convalescence sereine. Un mois après, le miraculé a une nette idée de l’origine de cette tentative d’assassinat. Dès le lendemain du drame, les regards se sont tournés vers le régime sortant. Beaucoup d’Ivoiriens continuent de croire que l’abbé Abékan a été pris pour cible par des miliciens du clan Lmp. Pendant ses appels à un règlement pacifique de la crise post-électorale, les détracteurs de l’homme de Dieu l’ont toujours accusé de collusion avec le Rassemblement des républicains(Rdr). A Anono, son village, sa famille, taxée d’être favorable à Alassane Ouattara, a plusieurs fois subi la furia de jeunes partisans de Laurent Gbagbo. Ces préjugés ont également été nourris par une visite du chef de l’Etat, dans son église, la veille de la campagne présidentielle. Par ailleurs, l’amitié du prêtre avec plusieurs dignitaires de la communauté musulmane dont l’imam Cissé Djiguiba a été souvent mal vue par des extrémistes de l’ancien régime. Le curé de Notre Dame de la tendresse ne privilégie pas pour autant la thèse d’une agression venant des anciens dirigeants du pays. « C’est la suite du complot dont j’ai été victime en 2007. C’est la suite de l’affaire Béhanzin. Ce sont les mêmes personnes qui ont voulu salir mon image. Maintenant, elles veulent me tuer», regrette-t-il. On se souvient que dans une vidéo qui a défrayé la chronique en son temps, l’exorciste et plusieurs grandes figures nationales ont été accusés de pratiques occultes. La suite, on la connaît. L’accusateur et ses commanditaires ont été condamnés à des peines d’emprisonnement pour atteinte à l’ordre public et diffamation. Le très respecté prêtre du Renouveau Charismatique n’a rien perdu de sa célébrité malgré cette affaire.
Nous l’avons aussi interrogé sur l’intervention d’une auditrice de Radio Côte d’Ivoire ‘’La Voix du rassemblement’’. Participant à l’émission ‘’Couvre-feu’’ quelques jours avant l’arrestation de Laurent Gbagbo, elle avait accusé le curé de Notre-Dame de la tendresse de s’être attaqué aux étrangers lors de ses messes. Il en est peiné «J’ai effectivement eu écho de cette rumeur. J’en suis vraiment surpris. Je n’ai jamais tenu de tels propos. J’invite simplement les responsables de la radio en question à envoyer une équipe interroger n’importe quel fidèle de mon église», souhaite le prélat.
Cissé Sindou
