Les commerçants n’ont pas été épargnés par le tsunami destructeur créé par l’entêtement des pro-Gbagbo. Pour Soumahoro Farikou, président national de la fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), suite à la volonté du gouvernement d’arriver rapidement à la normalisation, sa structure a lancé un appel aux opérateurs économiques pour reprendre. Mais, force est de reconnaître que beaucoup de commerces restent cependant fermés parce qu’ils ont été pillés, saccagés ou incendiés. Dans les zones comme Yopougon, Marcory, Port-Bouët ou Abobo, déplore-t-il, la situation reste inqualifiable vu l’ampleur des dommages. En termes de pertes, «nous sommes en train de procéder à un recensement dans la capitale économique et à l’intérieur du pays. Mais, pour la seule ville d’Abidjan, ce sont plusieurs centaines de magasins qui ont été détruits. A Port-Bouët, de nombreux commerces ont fait les frais des attaques d’étudiants de la Fesci et des miliciens pro-Gbagbo». Selon lui, dans le cadre des travaux de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation, un dossier sera déposé sur la table du gouvernement pour voir dans quelle mesure l’Etat pourra aider à la relance. Quitte aux pouvoirs publics de choisir le modèle le plus approprié (soit un dédommagement ou un fonds d’aide). Mais, d’ores et déjà, M. Soumahoro plaide pour des allègements fiscaux voire l’annulation pure et simple d’impôts compte tenu des six mois d’inactivité. « Aujourd’hui c’est la reprise, or il faut faire face aux charges liées aux impôts, au loyer, à l’électricité et au téléphone. Il faut également réhabiliter les magasins, les approvisionner. Face à ce sinistre, nous souhaitons une période sabbatique pour permette aux commerçants de rebondir», propose le leader syndical. Estimant qu’ils font confiance au président de la République, Alassane Ouattara et à son gouvernement.
C.C.E.
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