L’Union Européenne a annoncé samedi à Abidjan avoir levé les sanctions financières, prononcées à l’encontre de la Côte d’ivoire dans le but d’asphyxier l’ex-président Laurent Gbagbo. Ces sanctions qui portaient sur le gel des relations financières et des avoirs, visaient à empêcher le retour à un fonctionnement normal des entreprises ivoiriennes sous le régime Gbagbo. En effet, elles avaient été prises début 2011 par l’Union européenne pour faire céder l’ex-président Gbagbo en obstruant tous les circuits financiers de son régime. Cette levée des mesures prises concerne notamment la société pétrolière Petroci ainsi que la Banque nationale d’investissement et quatre autres banques dont la Caisse d’épargne de Côte d’Ivoire. «Nous rappelons que le 8 Avril dernier l’Union européenne avait déjà levé les mesures restrictives qui pesaient sur les ports autonomes d’Abidjan et de San Pedro, qui à eux deux contribuent à plus de 40% du PIB ivoirien », a déclaré l’ambassadeur de l’Union européenne Thierry de Saint-Maurice. En outre la Société ivoirienne de raffinage et le Comité de gestion de la filière café cacao ont aussi vu leurs activités démarrer normalement et ne font plus assujettis à de quelconques sanctions. Après la reprise de service de la BCEAO, c’est au tour d’autant d’acteurs économiques jugés essentiels pour la remise en marche de la Côte d’Ivoire. Ce petit pas de plus vers un retour à une stabilité économique, qui pour l’instant n’est pas encore gagnée, constituerait tout de même un atout majeur dans la phase de réconciliation dans laquelle s’est lancé actuellement le président Alassane Ouattara. L’économie ivoirienne va devoir quand même s’atteler à la résolution de la plus grave crise économique et sociale de son histoire car la Côte d’Ivoire est le poids lourd économique de l’UEMOA avec 40% du PIB de la région à elle seule.
L.B
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