Adama Coulibaly n’est plus le Président du Conseil d’Administration de la Matca. Toutefois, Sidiki Bakayoko qui avait pris le contrôle des locaux, n’est pas encore assuré de travailler. Adama Kassoum Coulibaly a pris les choses en main. Deux reproches sont faits au Pca sortant : une gestion approximative et solitaire ; et une politisation hasardeuse de la Matca. Non content d’être un membre du staff de campagne de Malick Issa Coulibaly pour la réélection de Laurent Gbagbo, Adama Coulibaly faisait le tour des syndicats et des gares pour casser les grèves des transporteurs lors de la crise postélectorale. L’on se rappelle qu’à plusieurs reprises, le gouvernement Soro avait appelé à des journées ville morte ou à des grèves dans le secteur des transports. Adama Coulibaly est soupçonné d’être le briseur des grèves, pour avoir soutenu le gouvernement illégal de l’époque. Les syndicats ne veulent donc plus à la tête de la Matca, un transporteur qui avait fait de la mutuelle, une entreprise au service d’un groupe politique. Toutefois, les méthodes expéditives de Sidiki Bakayoko suscitent des interrogations de la part de ceux qui se veulent légalistes. Selon eux, en s’en tenant aux règles de la CIMA, il n’est pas possible, en dehors d’une décision judiciaire ou administrative, de diriger la Matca sans un Conseil d’Administration dûment et régulièrement élu lors d’une Assemblée générale. Adama Coulibaly est parti mais il est difficile que Sidiki Bakayoko s’installe sans avoir été élu par un Conseil d’Administration, dont il est membre. Sidiki Bakayoko a besoin d’une Assemblée générale pour être installé. En attendant, seul l’actuel Conseil d’Administration qui a élu en son sein Adama Kassoum Coulibaly, peut continuer à gérer la Matca. Dans le cadre du respect des procédures, Sidiki Bakayoko pourrait donc saisir le gouvernement ou la justice, pour obtenir la tenue d’une Assemblée générale élective. En attendant, l’équipe d’Adama Kassoum Coulibaly, qui se met à la disposition du Président de la République et à l’écoute des autorités ivoiriennes, entend jouer pleinement sa partition et prendre ses responsabilités, pour que la loi et les textes soient respectés, en vue de mettre la Matca, à l’abri de toute sanction des organes de régulation du secteur des assurances.
Ismaël Dembélé
Ismaël Dembélé