Après la crise née de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, place est désormais faite à la réconciliation, à l’initiative du président de la République Alassane Dramane Ouattara, qui demande la mise en place d’une commission vérité, dialogue et réconciliation. C’est dans cette vision que les mouvements et associations œuvrant pour la paix ont emboîté le pas à cette commission. C’est le cas du mouvement ivoirien pour le pardon et la concorde nationale, (MIPCONAT) anciennement appelé MIPO qui a prononcé une conférence de presse le jeudi 5 mai pour expliciter les tenants et les aboutissants d’une telle mission qu’il juge ‘‘difficile’’. Selon M. Pierre Kouassi Kouamé, président dudit mouvement, « les Ivoiriens aspirent à la vraie paix ; le peuple a besoin de justice ». Pour y parvenir, « il faut pardonner pour vivre ensemble », a-t-il estimé. S’agissant de la reconstruction du pays, le conférencier a indiqué que ce processus ne saurait être parfait sans le pardon. Au nom donc du MIPCONAT qu’il préside, Pierre Kouassi Kouamé a appelé les Ivoiriens dans leur ensemble à pardonner malgré les frustrations ou brimades que chacun a pu subir. Son organisation entend hic et nunc prendre son bâton de pèlerin en allant jusque dans les confins de la région de la vallée du Bandama pour sensibiliser les populations sur le bien-fondé de la paix, le pardon, la tolérance pour la renaissance de la Côte d’Ivoire. La conférence de presse qui a eu pour cadre la salle de réunion du CHU de Bouaké a enregistré la présence effective des autorités (administrative et communale) de la ville de Bouaké et du directeur de l’établissement sanitaire.
Bosco de Paré
Bosco de Paré