La direction générale de la Bicici entend mettre de l’ordre dans son fonctionnement, du moins, après le passage du clan Gbagbo qui a fortement déstructuré le système informatique de la banque avec la complicité de 240 agents. «Les installations informatiques de la banque ont fait l’objet, pendant plusieurs semaines, de tentatives de forçage, qui ont dégradé les systèmes. Les occupants voulaient raccorder notre système à celui de la Versus Bank. Ce qui a contribué à le polluer. La Bicici ne pouvait pas ouvrir sans offrir toute la sécurité nécessaire à ses clients. Elle a donc dû procéder à de très sérieuses remises en ordre avant de pouvoir reprendre progressivement ses activités, là où c’était possible», a indiqué Jean-François Fichaux, Dg de la Bicici, hier, face à la presse au siège de sa structure au Plateau. Il a promis que d’ici la semaine prochaine, les choses évolueront très positivement d’autant que la remise à niveau a atteint les 70%. En attendant, de nombreux fonctionnaires et clients de la banque sont obligés d’effectuer le déplacement d’Abidjan pour leurs opérations. Au sujet des 240 agents qui ont collaboré avec le régime illégal de Gbagbo, M. Fichaux a précisé que 50 (parmi les 200 qui ont répondu aux demandes d’explication) d’entre eux ont réussi un courrier de réintégration après avoir donné des réponses convaincantes. Et ils reprendront le travail aujourd’hui. Pour les 190 agents restants, la direction étudiera les dossiers au cas par cas. «Mais, cela se fera en toute impartialité, en toute équité et surtout en toute transparence afin que chacun soit sanctionné à la hauteur de la faute commise. Certaines personnes ont eu des comportements inacceptables et préjudiciables à la banque. Parce qu’elles ont utilisé leur position pour menacer d’autres collaborateurs et elles ne font pas acte de repentance», a déploré le Dg qui a noté que lorsque la direction a retrouvé ses locaux, les pro-Gbagbo avaient dressé deux listes au ministère du travail: une liste de collaborateurs à licencier et une autre liste de collaborateurs à titulariser sous l’angle de la nationalisation. Pour lui, il ne s’agit pas de faire la chasse aux sorcières. Le patron de la Bicici a enfin rassuré la clientèle concernant les engagements pris qui, à ses yeux, seront restructurés avec de nouveaux délais.
Cissé Cheick Ely
Cissé Cheick Ely