Ancien baron du Fpi et ami personnel de Laurent Gbagbo, Blé Blé Charles est sorti de sa réserve le mercredi 11 mai 2011. Soit un mois jour pour jour après la chute de Laurent Gbagbo. La chute de l’ancien régime, la détention de Laurent Gbagbo, sa vision de la politique, entre autres sujets, ont fait l’objet de débat avec la presse, aux Deux Plateaux.
‘’Les choses sont à l’appréciation de chaque citoyen. Chaque citoyen peut pleurer ou applaudir, mais cela ne fait pas partie du programme d’un parti politique. Son programme c’est de mener à bien son projet pour que le peuple applaudisse. Donc, comme le Président Gbagbo doit répondre devant la justice, je ne peux pas le juger. Mon rôle c’est de veiller à ce qu’il ait une bonne défense. Et les conditions qu’un citoyen peut exiger pour un bon procès, il faut qu’il y ait droit. Quant à la résidence surveillée, elle est déterminée par l’autorité qui la met en place. Elle en fixe les conditions et le lieu de meilleure sécurité pour la personne elle-même et pour la nation’’, a répondu Blé Blé Charles, interrogé sur la chute de Laurent Gbagbo et sa détention à Korhogo, l’homme qui se définit avant tout comme le président de la « Nouvelle alliance démocratique pour la justice, le développement et la paix » (Nadci-Jdp) a laissé filer cette formule : ‘’on s’endort comme on fait son lit’’. Une manière de dire que son ami Laurent Gbagbo a fait lui-même le lit de son départ ? L’interprétation est libre, mais BBC argue que son opposition à Laurent Gbagbo était ‘’principielle’’. Ces principes, indique-t-il, sont la démocratie, la stricte application des valeurs de la gauche (redistribution du revenu, dialogue permanent…). Sur ces points, Blé Blé Charles dit avoir été confronté à un mur d’incompréhension avec ses compagnons du Fpi. C’est ce qui explique le silence de trois ans qu’il s’est imposé. ‘’Je suis retourné au Fpi et vous ne m’avez pas vu à toutes les manifestations, y compris les déplacements du Président de la République’’, martèle-t-il. A présent qu’une nouvelle donne politique pointe, le président de la Nadci-Jdp invite la classe politique à tirer les leçons du passé récent. ‘’Il nous faut tirer les leçons de notre déconfiture actuelle. La classe politique dans son entièreté doit baisser la garde. Il ne nous sert à rien de vouloir en découdre forcément dans la violence les uns avec les autres’’, a averti l’un de ceux qui ont participé en 2000 à la rédaction de la Constitution ivoirienne. A ses amis du Fpi, Blé Blé Charles a lancé un appel pour que tous contribuent à la reconstruction de la Côte d’Ivoire. ‘’Le Fpi ne peut se rebâtir que dans un climat de paix. Si nous nous bagarrons, nous nous éloignons d’un probable retour au pouvoir’’, a-t-il déclaré. Renoncer à la violence et à la belligérance pour rivaliser, idée contre idée, projet contre projet, initiative contre initiative, programme contre programme, tel devrait être, selon le professeur Blé Blé Charles, la boussole qui devrait guider tout homme politique. Et ce sera le combat de la Nadci-Jdp qui n’a jamais été dissoute même si entre-temps BBC avait rejoint ses compagnons du FPI en 2006.
S.Débailly
‘’Les choses sont à l’appréciation de chaque citoyen. Chaque citoyen peut pleurer ou applaudir, mais cela ne fait pas partie du programme d’un parti politique. Son programme c’est de mener à bien son projet pour que le peuple applaudisse. Donc, comme le Président Gbagbo doit répondre devant la justice, je ne peux pas le juger. Mon rôle c’est de veiller à ce qu’il ait une bonne défense. Et les conditions qu’un citoyen peut exiger pour un bon procès, il faut qu’il y ait droit. Quant à la résidence surveillée, elle est déterminée par l’autorité qui la met en place. Elle en fixe les conditions et le lieu de meilleure sécurité pour la personne elle-même et pour la nation’’, a répondu Blé Blé Charles, interrogé sur la chute de Laurent Gbagbo et sa détention à Korhogo, l’homme qui se définit avant tout comme le président de la « Nouvelle alliance démocratique pour la justice, le développement et la paix » (Nadci-Jdp) a laissé filer cette formule : ‘’on s’endort comme on fait son lit’’. Une manière de dire que son ami Laurent Gbagbo a fait lui-même le lit de son départ ? L’interprétation est libre, mais BBC argue que son opposition à Laurent Gbagbo était ‘’principielle’’. Ces principes, indique-t-il, sont la démocratie, la stricte application des valeurs de la gauche (redistribution du revenu, dialogue permanent…). Sur ces points, Blé Blé Charles dit avoir été confronté à un mur d’incompréhension avec ses compagnons du Fpi. C’est ce qui explique le silence de trois ans qu’il s’est imposé. ‘’Je suis retourné au Fpi et vous ne m’avez pas vu à toutes les manifestations, y compris les déplacements du Président de la République’’, martèle-t-il. A présent qu’une nouvelle donne politique pointe, le président de la Nadci-Jdp invite la classe politique à tirer les leçons du passé récent. ‘’Il nous faut tirer les leçons de notre déconfiture actuelle. La classe politique dans son entièreté doit baisser la garde. Il ne nous sert à rien de vouloir en découdre forcément dans la violence les uns avec les autres’’, a averti l’un de ceux qui ont participé en 2000 à la rédaction de la Constitution ivoirienne. A ses amis du Fpi, Blé Blé Charles a lancé un appel pour que tous contribuent à la reconstruction de la Côte d’Ivoire. ‘’Le Fpi ne peut se rebâtir que dans un climat de paix. Si nous nous bagarrons, nous nous éloignons d’un probable retour au pouvoir’’, a-t-il déclaré. Renoncer à la violence et à la belligérance pour rivaliser, idée contre idée, projet contre projet, initiative contre initiative, programme contre programme, tel devrait être, selon le professeur Blé Blé Charles, la boussole qui devrait guider tout homme politique. Et ce sera le combat de la Nadci-Jdp qui n’a jamais été dissoute même si entre-temps BBC avait rejoint ses compagnons du FPI en 2006.
S.Débailly
