Monsieur le Secrétaire Général,
Il y a un mois, les forces spéciales françaises enlevaient, avec la complicité
des soldats de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), le Président de la République, Monsieur Laurent Gbagbo, pour le livrer aux forces rebelles de Monsieur Alassane Ouattara.
Depuis le 11 avril 2011, le Président Gbagbo est l’otage de M. Ouattara au
terme d’un putsch militaro-électoral orchestré par la France, les Etats-Unis et l’ONU. Le 13 avril 2011, vos Casques bleus ont déporté le Chef de l’Etat à Korhogo (au Nord), où il a été remis au chef de guerre Fofié Kouakou, pourtant sous sanctions de l’ONU depuis 2006 pour de graves atteintes aux droits humains.
Par la force des armes et la volonté franco-américaine, M. Alassane Ouattara contrôle désormais mon pays. Rien ne peut justifier le maintien illégal en “résidence surveillée” du Président Gbagbo, de son épouse, de son fils et d’environ deux cents (200) personnalités civiles et militaires. Je demande votre intervention auprès des autorités de fait pour la libération immédiate de tous ces prisonniers politiques.
Je vous informe que pour échapper à une épuration de type politique, ethnique et religieux opérée par le régime tyranique de M. Ouattara, plusieurs dizaines de milliers de mes compatriotes vivent actuellement en exil dans les pays voisins. Des centaines de milliers d’autres sont contraints à la clandestinité.
Munis du “mandat de l’ONU”, les combattants de M. Ouattara tuent, pillent, volent et violent en toute impunité. Je condamne la lâcheté de l’ONUCI, en particulier sa Division des droits de l’Homme, et son “deux poids deux mesures”. D’un côté, elle dénonce les exactions imputées à des présumées forces pro-Gbagbo, de l’autre, elle tait celles commises par les troupes rebelles, la Licorne et l’ONUCI.
A Duékoué, plus d’un millier de civils ont été massacrés fin mars 2011 par les milices de M. Ouattara. Exécutions extrajudicaires, enlèvements, tortures et disparitions sont aussi le lot quotidien des populations d’Abidjan, Daloa, Gagnoa, Soubré, San Pedro, Sassandra, Divo, Lakota, Tiassalé, etc. Pis, il n’y a aucun début d’investigation pour rechercher et punir les auteurs de ces crimes barbares.
Les droits fondamentaux de dizaines de milliers de citoyens sont violés. Des familles entières ont été délestées de leurs biens mobiliers et immobliers sans quecela émeuve les bien-pensants. A Yopougon, suite à votre “ordre de détruire les armes lourdes”, d’autres ont vu leurs maisons entièrement ou partiellement détruites par les bombardements des hélicoptères de combat de l’ONUCI et Licorne. Les maisons de milliers de compatriotes ont été pillées et saccagées par les forces de M. Ouattara. Et, à l’intérieur du pays, des dizaines de villages, dont celui du célèbre footballeur Didier Drogba, incendiés, rayés de la carte ; les villageois ont trouvé refuge dans la forêt. La raison : leur appartenance politique ou ethnique.
Des dizaines d’exploitations agricoles ont été pillées puis occupées par les forces de M. Ouattara, le bétail décimé ou emporté, les récoltes brûlées ou vendues. Je plaide en faveur d’une indemnisation des victimes et/ou parents de victimes de votre étrange croisade pour la “démocratie” doublée d’une guerre de peuplement. Je vous accuse d'avoir dévoyé la mission de l’ONU en faisant prévaloir un droit d’ingérence à géométrie variable. Vous portez l’entière responsabilité des massacres et crimes économiques commis par les bandes armées de M. Ouattara, la Licorne et l’ONUCI, deux forces d’occupation. Ces dernières affirmant agir sous le couvert de la résolution n°1975 du Conseil de sécurité.
En sacrifiant sa Charte de l’ONU sur l’autel des intérêts géostratégiques franco-américains, vous avez gravement nui aux Nations unies dont les principes fondateurs prônent un règlement pacifique des conflits. Vous avez préféré le pétrole, le cacao et les immenses richesses du sous-sol de mon pays à la “protection” de ses 22 millions d’habitants. Vous êtes définitivement le déshonneur des Nations unies.
Je vous accuse d’avoir pris le parti de M. Alassane Ouattara, le père d’une rébellion sanguinaire depuis septembre 2002, contre le Président Laurent Gbagbo, le père de notre jeune démocratie, outrancièrement diabolisé par une communication infâme consécutive aux rapports tronqués de vos représentants successifs en Côte d’Ivoire. L’ONU s’est muée en agent de déstabilisation. Dans mon pays, vous avez ôté à la paix sa valeur suprême en banalisant le recours à la guerre. A cause de votre duplicité et votre soumission aveugle aux grandes puissances - France, Etats-Unis - et à la ligue anti-Gbagbo (médias et lobbyistes), la Côte d’Ivoire traverse de nouvelles perturbations.
Pour espérer panser durablement les blessures et réparer les torts faits à mes compatriotes et à mon pays, vous devez exiger de M. Alassane Ouattara qu’il rétablisse, sans délai, l’Etat de droit et les libertés avant de s’aventurer dans un quelconque processus de “réconciliation nationale”. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de mes salutations les meilleures.
Monsieur Toussaint ALAIN
Conseiller du Président Laurent Gbagbo
Il y a un mois, les forces spéciales françaises enlevaient, avec la complicité
des soldats de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), le Président de la République, Monsieur Laurent Gbagbo, pour le livrer aux forces rebelles de Monsieur Alassane Ouattara.
Depuis le 11 avril 2011, le Président Gbagbo est l’otage de M. Ouattara au
terme d’un putsch militaro-électoral orchestré par la France, les Etats-Unis et l’ONU. Le 13 avril 2011, vos Casques bleus ont déporté le Chef de l’Etat à Korhogo (au Nord), où il a été remis au chef de guerre Fofié Kouakou, pourtant sous sanctions de l’ONU depuis 2006 pour de graves atteintes aux droits humains.
Par la force des armes et la volonté franco-américaine, M. Alassane Ouattara contrôle désormais mon pays. Rien ne peut justifier le maintien illégal en “résidence surveillée” du Président Gbagbo, de son épouse, de son fils et d’environ deux cents (200) personnalités civiles et militaires. Je demande votre intervention auprès des autorités de fait pour la libération immédiate de tous ces prisonniers politiques.
Je vous informe que pour échapper à une épuration de type politique, ethnique et religieux opérée par le régime tyranique de M. Ouattara, plusieurs dizaines de milliers de mes compatriotes vivent actuellement en exil dans les pays voisins. Des centaines de milliers d’autres sont contraints à la clandestinité.
Munis du “mandat de l’ONU”, les combattants de M. Ouattara tuent, pillent, volent et violent en toute impunité. Je condamne la lâcheté de l’ONUCI, en particulier sa Division des droits de l’Homme, et son “deux poids deux mesures”. D’un côté, elle dénonce les exactions imputées à des présumées forces pro-Gbagbo, de l’autre, elle tait celles commises par les troupes rebelles, la Licorne et l’ONUCI.
A Duékoué, plus d’un millier de civils ont été massacrés fin mars 2011 par les milices de M. Ouattara. Exécutions extrajudicaires, enlèvements, tortures et disparitions sont aussi le lot quotidien des populations d’Abidjan, Daloa, Gagnoa, Soubré, San Pedro, Sassandra, Divo, Lakota, Tiassalé, etc. Pis, il n’y a aucun début d’investigation pour rechercher et punir les auteurs de ces crimes barbares.
Les droits fondamentaux de dizaines de milliers de citoyens sont violés. Des familles entières ont été délestées de leurs biens mobiliers et immobliers sans quecela émeuve les bien-pensants. A Yopougon, suite à votre “ordre de détruire les armes lourdes”, d’autres ont vu leurs maisons entièrement ou partiellement détruites par les bombardements des hélicoptères de combat de l’ONUCI et Licorne. Les maisons de milliers de compatriotes ont été pillées et saccagées par les forces de M. Ouattara. Et, à l’intérieur du pays, des dizaines de villages, dont celui du célèbre footballeur Didier Drogba, incendiés, rayés de la carte ; les villageois ont trouvé refuge dans la forêt. La raison : leur appartenance politique ou ethnique.
Des dizaines d’exploitations agricoles ont été pillées puis occupées par les forces de M. Ouattara, le bétail décimé ou emporté, les récoltes brûlées ou vendues. Je plaide en faveur d’une indemnisation des victimes et/ou parents de victimes de votre étrange croisade pour la “démocratie” doublée d’une guerre de peuplement. Je vous accuse d'avoir dévoyé la mission de l’ONU en faisant prévaloir un droit d’ingérence à géométrie variable. Vous portez l’entière responsabilité des massacres et crimes économiques commis par les bandes armées de M. Ouattara, la Licorne et l’ONUCI, deux forces d’occupation. Ces dernières affirmant agir sous le couvert de la résolution n°1975 du Conseil de sécurité.
En sacrifiant sa Charte de l’ONU sur l’autel des intérêts géostratégiques franco-américains, vous avez gravement nui aux Nations unies dont les principes fondateurs prônent un règlement pacifique des conflits. Vous avez préféré le pétrole, le cacao et les immenses richesses du sous-sol de mon pays à la “protection” de ses 22 millions d’habitants. Vous êtes définitivement le déshonneur des Nations unies.
Je vous accuse d’avoir pris le parti de M. Alassane Ouattara, le père d’une rébellion sanguinaire depuis septembre 2002, contre le Président Laurent Gbagbo, le père de notre jeune démocratie, outrancièrement diabolisé par une communication infâme consécutive aux rapports tronqués de vos représentants successifs en Côte d’Ivoire. L’ONU s’est muée en agent de déstabilisation. Dans mon pays, vous avez ôté à la paix sa valeur suprême en banalisant le recours à la guerre. A cause de votre duplicité et votre soumission aveugle aux grandes puissances - France, Etats-Unis - et à la ligue anti-Gbagbo (médias et lobbyistes), la Côte d’Ivoire traverse de nouvelles perturbations.
Pour espérer panser durablement les blessures et réparer les torts faits à mes compatriotes et à mon pays, vous devez exiger de M. Alassane Ouattara qu’il rétablisse, sans délai, l’Etat de droit et les libertés avant de s’aventurer dans un quelconque processus de “réconciliation nationale”. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de mes salutations les meilleures.
Monsieur Toussaint ALAIN
Conseiller du Président Laurent Gbagbo