Les combats qui mettent aux prises les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et les mercenaires libériens à la solde de l’ancien régime, à Soubré, provoquent l’exode des populations.
Depuis la nuit de mardi à mercredi dernier, la maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) à Soubré, est devenue pour la circonstance un grand camp de déplacés de guerre. Les populations fuyant les cruautés et autres exécutions sommaires commises par des mercenaires et miliciens pro-Gbagbo ont trouvé, faute d’infrastructures adaptées, refuge au siège de ce parti politique. Selon les dires du premier responsable du ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales, Doumbia Adama, elles sont 300 les populations qui ont pu être recensées et regroupées à la maison du Pdci-Rda. Après soustraction, 87 ont pu intégrer des foyers d’accueil au sein de leurs communautés d’origine. Majoritairement baoulé, malinké, sénoufo et burkinabé, ces populations,essentiellement constituées d’enfants, de femmes et de jeunes ont, pour sauver leur vie, pris la route de Soubré à la recherche de sécurité dès l’entrée des mercenaires. Face à la barbarie sans nom que ceux-ci perpétraient, elles n’avaient d’autre recours que l’exode. «Ce qui se passe dans nos campements est très grave. Quand ils arrivent (les mercenaires) ils brûlent tout sur leur passage avant d’assassiner les gens. Parfois ils vous enferment dans les maisons et y mettent le feu. Face à ces pratiques, nous avons décidé de partir», explique très bouleversé Kouadio Eugène, originaire de Dobré, localité située à 35 Km d’Okrouyo. « Dès que nous avons appris ce qui se passait dans les autres villages, nous avons décidé de nous mettre à l’abri. C’est vrai que nous avons appris que les Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire, la nouvelle armées ivoirienne, Ndlr) sont désormais maîtres des lieux mais nous attendons que ces forces finissent les ratissages avant de retourner dans nos villages », a ajouté Soro Mamadou, un autre déplacé. Face à l’absence d’infrastructures adéquates pour recevoir les nombreux déplacés, les responsables du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), particulièrement les femmes, sont montées au créneau. Vivres, eau et médicaments sont mobilisés à la maison du Pdci pour recevoir les déplacés. Engagées, les femmes font même la cuisine pour satisfaire les besoins alimentaires. « Nous avons fait le tour du marché pour solliciter l’aide des femmes. Ce qui permet pour le moment de faire face aux premiers besoins. Des operateurs ont fait parler leur cœur », a révélé Coulibaly Diabou, présidente des femmes Rhdp de Soubré. Signalons que la Croix-Rouge de Soubré est entrée en action, hier matin, en administrant des soins aux déplacés surtout aux femmes allaitant ou enceintes. Au moment où nous quittions les lieux, des déplacés continuaient d’arriver en masse.
K M Nadège à Soubré
Depuis la nuit de mardi à mercredi dernier, la maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) à Soubré, est devenue pour la circonstance un grand camp de déplacés de guerre. Les populations fuyant les cruautés et autres exécutions sommaires commises par des mercenaires et miliciens pro-Gbagbo ont trouvé, faute d’infrastructures adaptées, refuge au siège de ce parti politique. Selon les dires du premier responsable du ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales, Doumbia Adama, elles sont 300 les populations qui ont pu être recensées et regroupées à la maison du Pdci-Rda. Après soustraction, 87 ont pu intégrer des foyers d’accueil au sein de leurs communautés d’origine. Majoritairement baoulé, malinké, sénoufo et burkinabé, ces populations,essentiellement constituées d’enfants, de femmes et de jeunes ont, pour sauver leur vie, pris la route de Soubré à la recherche de sécurité dès l’entrée des mercenaires. Face à la barbarie sans nom que ceux-ci perpétraient, elles n’avaient d’autre recours que l’exode. «Ce qui se passe dans nos campements est très grave. Quand ils arrivent (les mercenaires) ils brûlent tout sur leur passage avant d’assassiner les gens. Parfois ils vous enferment dans les maisons et y mettent le feu. Face à ces pratiques, nous avons décidé de partir», explique très bouleversé Kouadio Eugène, originaire de Dobré, localité située à 35 Km d’Okrouyo. « Dès que nous avons appris ce qui se passait dans les autres villages, nous avons décidé de nous mettre à l’abri. C’est vrai que nous avons appris que les Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire, la nouvelle armées ivoirienne, Ndlr) sont désormais maîtres des lieux mais nous attendons que ces forces finissent les ratissages avant de retourner dans nos villages », a ajouté Soro Mamadou, un autre déplacé. Face à l’absence d’infrastructures adéquates pour recevoir les nombreux déplacés, les responsables du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), particulièrement les femmes, sont montées au créneau. Vivres, eau et médicaments sont mobilisés à la maison du Pdci pour recevoir les déplacés. Engagées, les femmes font même la cuisine pour satisfaire les besoins alimentaires. « Nous avons fait le tour du marché pour solliciter l’aide des femmes. Ce qui permet pour le moment de faire face aux premiers besoins. Des operateurs ont fait parler leur cœur », a révélé Coulibaly Diabou, présidente des femmes Rhdp de Soubré. Signalons que la Croix-Rouge de Soubré est entrée en action, hier matin, en administrant des soins aux déplacés surtout aux femmes allaitant ou enceintes. Au moment où nous quittions les lieux, des déplacés continuaient d’arriver en masse.
K M Nadège à Soubré