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Politique Publié le vendredi 13 mai 2011 | Nord-Sud

Yamoussoukro / reprise du travail à la police/Des officiers encore absents à l’appel…

Pour la sécurisation de la cérémonie d’investiture du président Alassane Ouattara, les forces de l’ordre en poste à Yamoussoukro sont invitées à reprendre impérativement à du service.

80,5% des agents de police de Yamoussoukro ont repris le service, selon le commissaire principal Nakobo Joachin, adjoint au préfet de police, dans son adresse, faite mercredi, au ministre Hamed Bakayoko. Lui-même est réapparu trois jours avant, le samedi 8 mai, pour se rallier. A ses côtés, le commissaire Dosso Siaka, chef du district de police qui, jusque-là faisait office de préfet de police, les commissaires Doumbia Salifou et Diomandé Samouka du 2e arrondissement et plusieurs officiers et agents de police des 2 commissariats et de la préfecture de police. Les grands absents de ce premier rassemblement d’après crise sont, sans aucun doute le colonel Gnépa Philippe, préfet de police et le commissaire Liagro, commandant le commissariat du 1e arrondissement.

Selon des sources dignes de foi, le colonel Gnépa aurait réuni des policiers « dignes de confiance pour leur soutien au régime défunt pour les mener au combat à Abidjan aux côtés de leurs collègues de la BAE. » Ensuite, il se serait volatilisé dans la nature avant d’être arrêté, non sans avoir pris une balle à la hanche. Envoyé au Nord, il sera libéré quelque temps après et se serait directement rendu à Abidjan. Quant au commissaire Liagro Charles, nul ne peut dire avec certitude où il se trouve même si certains le localisent à Abidjan et d’autres au Ghana. Pour des raisons qu’eux seuls savent, des policiers ont disparu de la ville même si nos sources affirment qu’aucun d’eux n’a boudé les deux mois de salaire rappelés par le gouvernement. A leur décharge -mais ce n’est pas une excuse suffisante-, l’état de désolation des 2 commissariats et de la préfecture de police de la capitale politique vandalisés par des jeunes en courroux. «Ils ont tout emporté : meubles, machines à écrire et ordinateurs, tenues militaires. Les vandales ont même enlevé les tôles des commissariats avant de mettre le feu à tout ce qui pouvait cramer», se plaint un policier. Point d’archive et par conséquent, tout à reprendre. Heureusement que depuis quelques jours, les autorités ont entrepris la réhabilitation des locaux qui pourrait durer au moins un mois !

Ceux qui hésitent encore à rentrer dans les rangs doivent méditer ces mots du ministre de l’intérieur : « …pour ceux qui ne veulent pas suivre, nous serons fermes. Nous les mettrons de côté !» Que cet avertissement ne tombe pas dans des oreilles de sourds.
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