Dans une déclaration faite au cours d'un petit-déjeuner de presse qu'il a animé hier aux II Plateaux, le professeur Blé Blé Charles (président de Nouvelle Alliance Démocratique de la Côte d'Ivoire pour la Justice, le Développement et la paix (NADCI-JDP) s'est voulu apaisant en s'inscrivant dans la dynamique de la réconciliation nationale prônée par le Président de la République Alassane Ouattara. Il a également expliqué ce qui le fait courir entre le FPI et son parti qu'il a créé il y a quelques années, non sans dire ce qu'il regrette et pourquoi.
D'entrée, Blé Blé Charles a posé des balises aux échanges : Pas de polémique, car soutient-il, au chevet d'une mère malade, on ne polémique pas, on cherche à conjuguer les efforts pour la guérir. La Côte d'Ivoire est dans une situation grave qu'ensemble nous devons guérir. Dans sa déclaration, l'ex-maire de Saïoua a prôné la cohésion autour de la Côte d'Ivoire, tout en rappelant la culture d'un climat de confiance entre les acteurs politiques, la bonne volonté de discuter et de résoudre pacifiquement toutes les frictions politiques et la pratique d'un idéalisme démocratique qui permet de croire en la démocratie : "Le champ de ruine que présente, aujourd'hui, notre pays doit nous amener à renoncer, désormais et définitivement, à la violence pour rivaliser idée contre idée, projet contre projet… Il ne nous sert à rien de vouloir en découdre forcement dans la violence les uns avec les autres…" Il a appelé à un sursaut de lucidité pour que le défi générationnel qui se présente aux Ivoiriens et qui est de préserver désormais le pays d'un tel péril soit relevé. Pour la réconciliation, il la veut sans condition. "Celui qui pose des conditions à la réconciliation ne veut pas de réconciliation", a-t-il soutenu. Pourquoi était-il reparti et pourquoi ressort-il du FPI ? Le conférencier dira qu'il n'a jamais dissout son parti la NADCI-JDP et que pendant trois ans, après sa déclaration de retour au FPI, il s'est abstenu d'intégrer le CNRD, LMP ou d'être à une quelconque manifestation du FPI. "J'avais dit que mon opposition à Laurent Gbagbo était principielle. Mais à un moment donné, j'avais remarqué que nos principes de base étaient contournés et je disais que j'ai des regrets pour Laurent Gbagbo car je ne voyais pas comment il allait réconcilier les Ivoiriens. Il n'en avait même plus le temps. Il était difficile pour moi de voir que cette jeunesse qui était au centre de notre idéologie et principe n'aille pas à l'école et peut-être allait être armée pour être conduite à la guerre… le 10 août 2006, le président Gbagbo m'a reçu pendant 04 heures. Il m'avait dit qu'il allait faire un plan de paix en un mois. Je suis sorti de là heureux. Ce plan est arrivé seulement en mars 2007. Puis a commencé ce qu'on a vu". On se demande alors pourquoi, Blé Blé n'a pas pesé de tout son poids pour maintenir Gbagbo dans l'esprit de la paix ? Sa réponse est sans équivoque : "En disant que je repartais au FPI, j'ai échoué comme beaucoup d'Ivoiriens ont échoué. Je ne pouvais pas voir Laurent Gbagbo, comme par le passé. Je revenais pour lui parler de paix, or autour de lui, ce n'était pas le projet. Je n'étais pas à ma place. C'est cela mon regret. Aujourd'hui, c'est le triomphe des colombes du FPI sur les faucons qui étaient autour du président. Hélas de la plus mauvaise façon…" Pour le reste, Blé Blé Charles soutient qu'il ne peut se prononcer sur la chute et la mise en résidence surveillée de Laurent Gbagbo. "On s'en dort comme on a fait son lit". Il souhaite que l'ex-président de la république soit bien traité et soit bien défendu s'il doit répondre de quelques actes devant la loi. Pour lui, pour la gauche, il faut reconstruire un nouveau projet et le présenter à la Côte d'Ivoire. C'est cela la Nouvelle Alliance Démocratique de la Côte d'Ivoire pour la Justice, le Développement et la paix.
Eddy PEHE
D'entrée, Blé Blé Charles a posé des balises aux échanges : Pas de polémique, car soutient-il, au chevet d'une mère malade, on ne polémique pas, on cherche à conjuguer les efforts pour la guérir. La Côte d'Ivoire est dans une situation grave qu'ensemble nous devons guérir. Dans sa déclaration, l'ex-maire de Saïoua a prôné la cohésion autour de la Côte d'Ivoire, tout en rappelant la culture d'un climat de confiance entre les acteurs politiques, la bonne volonté de discuter et de résoudre pacifiquement toutes les frictions politiques et la pratique d'un idéalisme démocratique qui permet de croire en la démocratie : "Le champ de ruine que présente, aujourd'hui, notre pays doit nous amener à renoncer, désormais et définitivement, à la violence pour rivaliser idée contre idée, projet contre projet… Il ne nous sert à rien de vouloir en découdre forcement dans la violence les uns avec les autres…" Il a appelé à un sursaut de lucidité pour que le défi générationnel qui se présente aux Ivoiriens et qui est de préserver désormais le pays d'un tel péril soit relevé. Pour la réconciliation, il la veut sans condition. "Celui qui pose des conditions à la réconciliation ne veut pas de réconciliation", a-t-il soutenu. Pourquoi était-il reparti et pourquoi ressort-il du FPI ? Le conférencier dira qu'il n'a jamais dissout son parti la NADCI-JDP et que pendant trois ans, après sa déclaration de retour au FPI, il s'est abstenu d'intégrer le CNRD, LMP ou d'être à une quelconque manifestation du FPI. "J'avais dit que mon opposition à Laurent Gbagbo était principielle. Mais à un moment donné, j'avais remarqué que nos principes de base étaient contournés et je disais que j'ai des regrets pour Laurent Gbagbo car je ne voyais pas comment il allait réconcilier les Ivoiriens. Il n'en avait même plus le temps. Il était difficile pour moi de voir que cette jeunesse qui était au centre de notre idéologie et principe n'aille pas à l'école et peut-être allait être armée pour être conduite à la guerre… le 10 août 2006, le président Gbagbo m'a reçu pendant 04 heures. Il m'avait dit qu'il allait faire un plan de paix en un mois. Je suis sorti de là heureux. Ce plan est arrivé seulement en mars 2007. Puis a commencé ce qu'on a vu". On se demande alors pourquoi, Blé Blé n'a pas pesé de tout son poids pour maintenir Gbagbo dans l'esprit de la paix ? Sa réponse est sans équivoque : "En disant que je repartais au FPI, j'ai échoué comme beaucoup d'Ivoiriens ont échoué. Je ne pouvais pas voir Laurent Gbagbo, comme par le passé. Je revenais pour lui parler de paix, or autour de lui, ce n'était pas le projet. Je n'étais pas à ma place. C'est cela mon regret. Aujourd'hui, c'est le triomphe des colombes du FPI sur les faucons qui étaient autour du président. Hélas de la plus mauvaise façon…" Pour le reste, Blé Blé Charles soutient qu'il ne peut se prononcer sur la chute et la mise en résidence surveillée de Laurent Gbagbo. "On s'en dort comme on a fait son lit". Il souhaite que l'ex-président de la république soit bien traité et soit bien défendu s'il doit répondre de quelques actes devant la loi. Pour lui, pour la gauche, il faut reconstruire un nouveau projet et le présenter à la Côte d'Ivoire. C'est cela la Nouvelle Alliance Démocratique de la Côte d'Ivoire pour la Justice, le Développement et la paix.
Eddy PEHE