Laurent Dona Folo n’est plus le président du Conseil économique et social. Il a été débarqué de ce poste depuis le samedi 14 mai 2011 par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. L’ex-secrétaire général du Pdci a dit sur BBC ne pas être surpris par cette mesure.
«Je suis septuagénaire, c'est-à-dire que j’ai 70 ans. J’ai fait 22 ans de gouvernement depuis le président Houphouët-Boigny jusqu’au président Gbagbo. J’ai été secrétaire général du Pdci, le parti du président Félix Houphouët-Boigny pendant dix ans. J’ai fait dix ans à la tête du Conseil économique et social. Je voyais bien venir la fin. Je ne savais pas très bien comment elle se présenterait, comment elle se passerait. Mais je l’attendais. Donc, je n’ai pas été surpris outre mesure d’autant plus que dans cette crise ivoirienne nul n’ignore que je soutenais les thèses du président Gbagbo . Je suis pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire, pour l’indépendance de notre pays. Comme au football et en sport, lorsqu’on perd, il faut savoir perdre, il faut savoir féliciter le vainqueur. C’est ce que j’ai fait en me rendant au Golf saluer le président Ouattara. Pour moi, aujourd’hui, la page est tournée. Je ne suis pas préoccupé par mon avenir, mon âge. Je suis préoccupé par l’avenir de la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas la même chose. J’ai dit que j’étais disponible de toute tâche de réconciliation nationale, de paix et de sécurité. Si je ne suis pas à la tête du Conseil économique et social, ce n’est pas un drame.
Monsieur le président, vous savez ce que disent certains de vos compatriotes de vous. C’est un opportuniste, un caméléon. Il a été avec le président Houphouët , Bedié, Gbagbo et cette fois avec le président Ouattara. Qu’est-ce que vous répondez à ces personnes ?
J’assume tous mes choix. J’ai travaillé avec les différents présidents en mon âme et conscience. Comme dirait Talleyrand, ‘‘je ne sers pas les individus. Je sers la République’’, la Côte d’Ivoire. Donc si le président Ouattara m’avait confié une mission, je l’aurais accomplie avec autant de dévouement et de loyauté. Je crois qu’il ne s’agit pas de cela. Il est normal que le chef arrive avec son équipe. Beaucoup ont traversé le désert et ont souffert avec lui. C’est bien leur tour de servir à un niveau supérieur. Vraiment j’ai très bien pris cette affaire. Je n’ai jamais répondu à ceux qui disent que je suis un caméléon. Je leur dis toujours que je sers la Côte d’Ivoire. J’ai cela dans mon cœur, dans mon sang, dans mon corps. Je suis tout à fait disponible. Même aujourd’hui encore je suis prêt à servir.
Retranscrit par Touré Abdoulaye
«Je suis septuagénaire, c'est-à-dire que j’ai 70 ans. J’ai fait 22 ans de gouvernement depuis le président Houphouët-Boigny jusqu’au président Gbagbo. J’ai été secrétaire général du Pdci, le parti du président Félix Houphouët-Boigny pendant dix ans. J’ai fait dix ans à la tête du Conseil économique et social. Je voyais bien venir la fin. Je ne savais pas très bien comment elle se présenterait, comment elle se passerait. Mais je l’attendais. Donc, je n’ai pas été surpris outre mesure d’autant plus que dans cette crise ivoirienne nul n’ignore que je soutenais les thèses du président Gbagbo . Je suis pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire, pour l’indépendance de notre pays. Comme au football et en sport, lorsqu’on perd, il faut savoir perdre, il faut savoir féliciter le vainqueur. C’est ce que j’ai fait en me rendant au Golf saluer le président Ouattara. Pour moi, aujourd’hui, la page est tournée. Je ne suis pas préoccupé par mon avenir, mon âge. Je suis préoccupé par l’avenir de la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas la même chose. J’ai dit que j’étais disponible de toute tâche de réconciliation nationale, de paix et de sécurité. Si je ne suis pas à la tête du Conseil économique et social, ce n’est pas un drame.
Monsieur le président, vous savez ce que disent certains de vos compatriotes de vous. C’est un opportuniste, un caméléon. Il a été avec le président Houphouët , Bedié, Gbagbo et cette fois avec le président Ouattara. Qu’est-ce que vous répondez à ces personnes ?
J’assume tous mes choix. J’ai travaillé avec les différents présidents en mon âme et conscience. Comme dirait Talleyrand, ‘‘je ne sers pas les individus. Je sers la République’’, la Côte d’Ivoire. Donc si le président Ouattara m’avait confié une mission, je l’aurais accomplie avec autant de dévouement et de loyauté. Je crois qu’il ne s’agit pas de cela. Il est normal que le chef arrive avec son équipe. Beaucoup ont traversé le désert et ont souffert avec lui. C’est bien leur tour de servir à un niveau supérieur. Vraiment j’ai très bien pris cette affaire. Je n’ai jamais répondu à ceux qui disent que je suis un caméléon. Je leur dis toujours que je sers la Côte d’Ivoire. J’ai cela dans mon cœur, dans mon sang, dans mon corps. Je suis tout à fait disponible. Même aujourd’hui encore je suis prêt à servir.
Retranscrit par Touré Abdoulaye