C’est la vague des prophéties dans le camp Gbagbo. Que ne ferait-on pas du côté des partisans de l’ancien despote pour tenter de reprendre la main quand bien même la messe est dite depuis le 11 avril dernier. A la suite du fameux « prédicateur » Koné Malachie qui avait annoncé le retour aux affaires de Gbagbo Seplou une semaine après son départ, avant de renvoyer sa voyance à la saint Glinglin, Lida Kouassi Moïse, le prétendu « stratège militaire » de l’ancien pouvoir, entré en disgrâce au lendemain de la mort de Boga Doudou et de la reprise manquée de Bouaké en 2002, vient de faire parler de lui. Depuis sa cachette, il a organisé avant-hier nuit, à Akradjo, à Dabou une cérémonie d’incantations maléfiques contre le Président Ouattara. Selon nos sources, les émissaires de l’ancien ministre de la défense de Gbagbo ont remis deux bœufs, noir et blanc, une somme de 3 millions de Francs aux vieux de ce village, afin qu’il demande à leurs fétiches d’empêcher l’investiture du nouveau Chef de l’Etat prévue pour le samedi prochain. En des termes sans équivoque, les envoyés de Lida Kouassi ont supplié leurs hôtes de mettre tout en œuvre pour favoriser le retour de Laurent Gbagbo au palais présidentiel. Après donc la bataille électorale qu’ils ont perdue, les frontistes font désormais appel aux féticheurs et géomanciens pour espérer revenir à la tête du pays. On aurait ri en d’autres temps ! Ici se pose avec une certaine acuité, l’état d’esprit, proche de la faillite morale, de nos amis socialistes. Eux qui aiment à dire que c’est Dieu qui donne le pouvoir, doivent comprendre qu’ils ne peuvent rien contre cette volonté. On aurait bien voulu voir les frontistes éprouver du remords pour tout ce qu’ils ont fait endurer à la Côte d’Ivoire ou encore se surprendre à les voir appeler à la réconciliation des cœurs et des esprits. Malheureusement, tout ce qui les intéresse, c’est le pouvoir, pour afficher aisances et jouissances. Assurément, les flagorneries des féticheurs et autres charlatans ne valent que pour ceux qui les écoutent. Le FPI en a fait son violon d’Ingres, cela ne l’a pas empêchés d’être battu proprement en novembre dernier. En définitive, peut-on empêcher quelqu’un de rêver debout ?
Politique Publié le mardi 17 mai 2011 | Le Patriote