La présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci) Mme Victorienne Wodié était face à la presse le mardi 17 mai 2011 au siège de la structure sis à Cocody-CHU. Au centre des échanges, l’état des droits humains pendant la crise postélectorale. A ce propos, Mme Wodié qui avait à ses côtés plusieurs commissaires, a indiqué avoir constaté de graves et massives violations des droits de l’Homme dans un contexte d’insécurité généralisé. Empêchant ainsi la Cndhci d’exercer pleinement les missions de protection que la population ivoirienne était légitimement en droit d’attendre d’elle. « La crise postélectorale s’est muée en un conflit armé rendant parfois difficiles voire impossibles les actions de protection des populations sur le terrain. Ce conflit, à ce jour, a fait plus de trois mille (3000) morts et occasionné plusieurs centaines de blessés et des milliers de déplacés
internes et externes. Il faut relever que le chiffre de 3000 morts risque d’être en deçà de la réalité. Nous avons malheureusement comptés les mots à travers tout le pays que ce soit lors des combats, lors des marches, des enlèvements à domicile ou lors d’attaques contre des populations ciblées, des coupures d’eau et d’électricité», a-t-elle déclaré. Puis, de souligner la nécessité de faire toute la lumière sur les tueries post-électorales, d’identifier les auteurs, de les traduire devant les tribunaux et rompre avec l’impunité. Car dira-t-elle, « l’une des principales raisons de la grave crise qu’a traversée notre pays, est, à n’en point douter, le non respect des droits et des libertés fondamentales de l’Homme et de l’impunité qui en découle. Des gendarmes nous ont avoué par exemple ne pouvoir rien faire contre la Fesci dont des membres violentaient et violaient sur les campus. Des civils ont appelé
à la haine et à la violence. Nous-mêmes, allons entendre nos commissaires qui ont fait des déclarations incendiaires dans des médias. Il faut poursuivre tous ceux qui ont alimenté la haine et la violence et non pas seulement les militaires qui ont tué ». Sur le point des conditions de détention de l’ex-couple présidentiel et certains de leurs proches collaborateurs au nord, elle a souligné n’avoir pas d’informations pour n’avoir pu effectuer de missions sur place. En raison de l’absence de moyens financiers et logistiques à cet effet. « Nous sommes formels. Nous exigeons des pouvoirs publics qu’ils traduisent les auteurs des tueries et exactions postélectorales devant les juridictions compétentes pour soulager les victimes qui ont les cœurs meurtris. Des actions sont entamées dans ce sens. Laissons donc la justice mener les enquêtes», a-t-elle recommandé.
M Tié Traoré
internes et externes. Il faut relever que le chiffre de 3000 morts risque d’être en deçà de la réalité. Nous avons malheureusement comptés les mots à travers tout le pays que ce soit lors des combats, lors des marches, des enlèvements à domicile ou lors d’attaques contre des populations ciblées, des coupures d’eau et d’électricité», a-t-elle déclaré. Puis, de souligner la nécessité de faire toute la lumière sur les tueries post-électorales, d’identifier les auteurs, de les traduire devant les tribunaux et rompre avec l’impunité. Car dira-t-elle, « l’une des principales raisons de la grave crise qu’a traversée notre pays, est, à n’en point douter, le non respect des droits et des libertés fondamentales de l’Homme et de l’impunité qui en découle. Des gendarmes nous ont avoué par exemple ne pouvoir rien faire contre la Fesci dont des membres violentaient et violaient sur les campus. Des civils ont appelé
à la haine et à la violence. Nous-mêmes, allons entendre nos commissaires qui ont fait des déclarations incendiaires dans des médias. Il faut poursuivre tous ceux qui ont alimenté la haine et la violence et non pas seulement les militaires qui ont tué ». Sur le point des conditions de détention de l’ex-couple présidentiel et certains de leurs proches collaborateurs au nord, elle a souligné n’avoir pas d’informations pour n’avoir pu effectuer de missions sur place. En raison de l’absence de moyens financiers et logistiques à cet effet. « Nous sommes formels. Nous exigeons des pouvoirs publics qu’ils traduisent les auteurs des tueries et exactions postélectorales devant les juridictions compétentes pour soulager les victimes qui ont les cœurs meurtris. Des actions sont entamées dans ce sens. Laissons donc la justice mener les enquêtes», a-t-elle recommandé.
M Tié Traoré