La réconciliation sans justice ne saurait pensée les plaies. C’est le sentiment de la coalition des partis politiques pour le renouveau démocratique et la renaissance de la Côte d’Ivoire. Dans une déclaration commune produite et lue par Robert Gueï Bombet du Parti La Renaissance, le Pr Bamba Moriféré, Secrétaire général du Parti pour le progrès et le socialisme (PPS), Coulibaly Climanlo Jérôme, Secrétaire général de l’Union des socio-démocratique (USD) et Touré Siaka, premier secrétaire national du Mouvement démocratique et social (MDS), ont invité les nouvelles autorités à ne pas faire table rase sur ce qui vient de vivre la Côte d’Ivoire, au nom de la réconciliation. « Il ne saurait avoir de réconciliation sans justice. Nous demandons que chacun à son niveau paie pour les crimes qu’il a commis », insiste-t-il. Selon les signataires de la déclaration, le FPI a défiguré la Côte d’Ivoire au point où le pays est devenu un « Etat voyou ». Selon les signataires de la déclaration, les méthodes du FPI étaient semblables à celles d’Hitler. Ils en ont pour preuve, les agissements des membres de la FESCI. « A sa création, la FESCI était un instrument politique puisqu’il permettait la pluralité des syndicats en milieu scolaire et universitaire. Aujourd’hui, elle utilise des méthodes hitlériennes. Elle aurait du être dissoute depuis longtemps », pensent-ils. Des méthodes qui ont conduit le pays dans une paupérisation accrue du peuple ivoirien, la perte de valeurs morales de probité, d’honnêteté… Plus grave, avec Laurent Gbagbo, les libertés démocratiques et d’association pourtant chèrement acquise ont foutu le camp. C’est pourquoi, face à cette faillite et à l’incompétence notoire du régime FPI, les signataires de la Coalition ont décidé de soutenir le candidat Alassane Ouattara. Passée la crise postélectorale, les signataires de la déclaration exhortent le Président de la République à faire de la bonne gouvernance et la mise en place d’institution forte son cheval de bataille. Pour une Côte d’Ivoire plus unies et plus fortes les quatre signataires de la déclaration, souhaitent le passage à une troisième République avec la rédaction d’une nouvelle constitution ». La constitution actuelle est à la base de tous les conflits que le pays a vécus, selon eux. TL
Politique Publié le mercredi 18 mai 2011 | Le Patriote