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Société Publié le mercredi 18 mai 2011 | Le Patriote

Education / 200 000 élèves d`Abobo et Yopougon ne vont pas à l`école

© Le Patriote
Timide rentrée des classes à Abidjan après la crise et les combats
Les écoles d`Abidjan, fermées depuis plusieurs semaines à cause de la crise post-électorale et des combats qui ont conduit à la chute de l`ex-président Laurent Gbagbo, ont commencé à rouvrir mardi, mais de nombreux élèves et enseignants manquent encore à l`appel
L`école n`a pas véritablement repris ses droits dans les communes de Yopougon et Abobo. Près de 200 000 enfants n`arrivent pas à aller à l`école. Ce du fait de la crise postélectorale avec en prime l`exode massif des populations et le pillage des établissements et domiciles par des miliciens à la solde de l`ex-chef de l`Etat. Ces statistiques ont été révélées par le représentant du Groupe Sectoriel Education /Formation à l`Unicef, M. Hervé Ludovic hier lors de la rencontre entre le ministre de l`Education nationale et les gestionnaires du système éducatif ivoirien au Lycée Sainte-Marie à Cocody. La reprise des cours est effective. Mais, une évaluation sur le terrain fait état, selon lui, de ce que 90 % des établissements sont ouverts avec le retour de 85 % des élèves dans les classes. Dans l`ouest montagneux notamment à Man et les localités proches de la frontière libérienne environ 1/3 des enseignants sont absents, selon le représentant de l`Unicef. « Les actions urgentes doivent être menées, elles ne doivent pas attendre. Les enfants qui ne retrouveront pas le chemin de l`école n`auront plus la chance de mettre les pieds à l`école », a craint M. Ludovic. Avant d`indiquer qu`un enseignant absent équivaut à une classe fermée. Et que plus de cinquante enfants n`ont plus accès à l`école dans l`ouest ivoirien. En tout cas, l`Unicef se dit prêt à soutenir le gouvernement dans sa volonté de remettre l`école sur les ``rails``. Le ministre de l`Education nationale, Mme Kandia Camara, au cours de ces échanges avec les DREN, DDEN, chefs d`établissements, les Inspecteurs et syndicats, a dissipé toute inquiétude quant à une année blanche. « L`année scolaire 2010-2011 sera sauvée. Nous avons l`impérieux devoir de la terminer pour garantir l`avenir de nos enfants », a-t-elle rassuré. Elle a annoncé que les examens scolaires à grand tirage de la session 2011 se dérouleront de septembre à octobre prochain. Mais, les différentes dates de ces évaluations finales seront rendues public la semaine prochaine. Concernant les établissements scolaires dans les ex -zones Sud, Mme Camara a relevé que les programmes scolaires prendront fin le 29 juillet prochain. Et l`arrêt des notes étant fixé au 15 juillet 2011. Pour ce qui est des ex -zones Centre, Nord et l`Ouest(CNO), le premier semestre prendra fin le 27 mai, le second semestre s`achèvera lui le 12 août prochain. L`arrêt des notes interviendra deux semaines avant cette date. Aussi pour le bon déroulement de cette reprise des cours, le ministre de l`Education Nationale a t- elle invité tous les personnels enseignants à regagner leurs postes d`avant le 4 décembre 2010. Ce, en application de l`ordonnance du 14 Avril 2011. Quant aux différents syndicats des enseignants, ils ont mis au goût du jour leurs revendications. Du Midd, au collectif des syndicats de l`enseignement primaire public en passant par les syndicats de l`enseignement technique, tous ces animateurs ont réclamé le dédommagement des enseignants victimes de pillage. A cela s`ajoute l`application intégrale du profil de carrière, le paiement des indemnités contributives de logement. Le secrétaire général du Synesci, M. Soro Mamadou a tout simplement dénoncé le comportement de certains chefs d`établissement ayant collaboré avec le gouvernement fantoche de Laurent Gbagbo.

Anzoumana Cissé
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