Mamadou Koulibaly, président de l`Assemblée nationale, par ailleurs 1er vice-président du Fpi, était, hier, l`invité de la Rédaction de Onuci-Fm. Il a rassuré, au cours de son entretien, que son parti ne prépare pas de coup d`Etat contre le régime du Président Ouattara et appelé de tous ses vœux au retour de la normalisation de la situation.
La crise post-électorale terminée, comment réconcilier aujourd`hui les Ivoiriens ?
C`est la question que je me suis posé. C`est pour cela que je suis passé rendre une visite de courtoisie au Représentant adjoint du Secrétaire général de l`Onu en Côte d`Ivoire. Pour lui expliquer les inquiétudes de nombreuses populations ivoiriennes quant à la sécurité de leurs biens et de leurs personnes. Parce qu`il nous faut revenir rapidement à la normalité pour que les activités reprennent, que les opérateurs économiques reviennent et que les nombreux Ivoiriens qui sont à l`étranger reviennent et retrouvent une vie normale. Nous y travaillons. C`est une grosse préoccupation.
Vous avez eu une oreille attentive par rapport à votre préoccupation ?
Oui. M. Abou Moussa qui nous a reçus nous a donné l`assurance que les Nations unies travaillent sur le sujet qui est une grande préoccupation de l`Onuci. C`est d`ailleurs pour cela que le Secrétaire général arrive, lui-même, bientôt. Il a promis de transmettre au Secrétaire général ces préoccupations. Il dit, lui aussi, qu`il espère que très rapidement les conditions seront remplies. En tout cas, les Nations unies accompagneront ce retour à la normale au niveau de la sécurité et de biens et d`autres aspects sociaux concernant la Côte d`Ivoire.
Quel rôle entendez-vous jouer personnellement dans le processus de réconciliation nationale ?
Je l`ai déjà commencé, en tant qu`opposant, j`ai rassuré le président de la République que les partisans de Gbagbo qui, hier, étaient dans l`adversité face à lui ne le sont plus. La campagne électorale est terminée. Les élections ont eu lieu. Il est président de la République. Je parle aux militants du Fpi et aux populations ivoiriennes pour les rassurer que nous sommes dans l`opposition et que nous devons nous comporter comme un parti d`opposition. Et rassurer aussi le président Ouattara parce que j`apprends dans la presse que de nombreux Ivoiriens qui sont à l`extérieur surtout au Ghana préparent des coups d`Etat ou une rébellion.
Préparent-ils vraiment un coup d`Etat ?
Non. Ce sont des histoires. Les Ivoiriens qui sont à l`extérieur aujourd`hui (ceux que j`ai vus au Ghana) cherchent plutôt à manger, à dormir. Ils n`ont pas l`argent ni de moyens. Ils vivotent et ils ne souhaitent qu`une seule chose, à savoir revenir rapidement en Côte d`Ivoire. Il n`y a pas que ceux du Ghana. Il y en a au Liberia, au Togo, au Bénin, au Burkina-Faso, au Mali et en Guinée. Et même en interne ici, de nombreux Ivoiriens sont encore cachés. Ce que je fais est de rassurer à la fois le président de la République mais rassurer aussi la population et mes militants pour qu`ils reviennent à la vie normale et qu`ils reprennent leurs activités. Il n`y a pas de coup d`Etat en préparation contre Ouattara. Il faut que les gens arrêtent cela.
Est-ce que votre parti et vous êtes prêts à entrer dans un gouvernement d`ouverture du Président Ouattara ?
Le Secrétaire général du parti l`a déjà dit. Nous attendons maintenant que les conditions soient remplies pour que nous affrontions les instances du parti.
Quelles sont ces conditions ?
Que nous ayons une réunion avec le Secrétariat du parti, que nous réunissions le Comité central du parti, le groupe parlementaire du parti pour débattre de la question de savoir si oui ou non, nous entrons au gouvernement, comment nous y entrons. Est-ce que nous partageons le programme qui va être appliqué ou pas ? Ce sont là des questions que Koulibaly seul ne peut pas décider. Il faut nécessairement faire des réunions avec les instances du parti. Pour cela, nous avons besoin de sécurité et d`assurance.
Un message à tous vos militants et à tous les Ivoiriens ?
Que les Ivoiriens comprennent que l`ère de la belligérance est passée. Que maintenant nous devons nous donner la main et reconstruire ce pays.
Il y a beaucoup trop de chômage, beaucoup d`armes en circulation, beaucoup trop de dangers. Il faut revenir à la normalité.
Propos retranscrits par François Bécabnty
Source : Onuci-Fm
La crise post-électorale terminée, comment réconcilier aujourd`hui les Ivoiriens ?
C`est la question que je me suis posé. C`est pour cela que je suis passé rendre une visite de courtoisie au Représentant adjoint du Secrétaire général de l`Onu en Côte d`Ivoire. Pour lui expliquer les inquiétudes de nombreuses populations ivoiriennes quant à la sécurité de leurs biens et de leurs personnes. Parce qu`il nous faut revenir rapidement à la normalité pour que les activités reprennent, que les opérateurs économiques reviennent et que les nombreux Ivoiriens qui sont à l`étranger reviennent et retrouvent une vie normale. Nous y travaillons. C`est une grosse préoccupation.
Vous avez eu une oreille attentive par rapport à votre préoccupation ?
Oui. M. Abou Moussa qui nous a reçus nous a donné l`assurance que les Nations unies travaillent sur le sujet qui est une grande préoccupation de l`Onuci. C`est d`ailleurs pour cela que le Secrétaire général arrive, lui-même, bientôt. Il a promis de transmettre au Secrétaire général ces préoccupations. Il dit, lui aussi, qu`il espère que très rapidement les conditions seront remplies. En tout cas, les Nations unies accompagneront ce retour à la normale au niveau de la sécurité et de biens et d`autres aspects sociaux concernant la Côte d`Ivoire.
Quel rôle entendez-vous jouer personnellement dans le processus de réconciliation nationale ?
Je l`ai déjà commencé, en tant qu`opposant, j`ai rassuré le président de la République que les partisans de Gbagbo qui, hier, étaient dans l`adversité face à lui ne le sont plus. La campagne électorale est terminée. Les élections ont eu lieu. Il est président de la République. Je parle aux militants du Fpi et aux populations ivoiriennes pour les rassurer que nous sommes dans l`opposition et que nous devons nous comporter comme un parti d`opposition. Et rassurer aussi le président Ouattara parce que j`apprends dans la presse que de nombreux Ivoiriens qui sont à l`extérieur surtout au Ghana préparent des coups d`Etat ou une rébellion.
Préparent-ils vraiment un coup d`Etat ?
Non. Ce sont des histoires. Les Ivoiriens qui sont à l`extérieur aujourd`hui (ceux que j`ai vus au Ghana) cherchent plutôt à manger, à dormir. Ils n`ont pas l`argent ni de moyens. Ils vivotent et ils ne souhaitent qu`une seule chose, à savoir revenir rapidement en Côte d`Ivoire. Il n`y a pas que ceux du Ghana. Il y en a au Liberia, au Togo, au Bénin, au Burkina-Faso, au Mali et en Guinée. Et même en interne ici, de nombreux Ivoiriens sont encore cachés. Ce que je fais est de rassurer à la fois le président de la République mais rassurer aussi la population et mes militants pour qu`ils reviennent à la vie normale et qu`ils reprennent leurs activités. Il n`y a pas de coup d`Etat en préparation contre Ouattara. Il faut que les gens arrêtent cela.
Est-ce que votre parti et vous êtes prêts à entrer dans un gouvernement d`ouverture du Président Ouattara ?
Le Secrétaire général du parti l`a déjà dit. Nous attendons maintenant que les conditions soient remplies pour que nous affrontions les instances du parti.
Quelles sont ces conditions ?
Que nous ayons une réunion avec le Secrétariat du parti, que nous réunissions le Comité central du parti, le groupe parlementaire du parti pour débattre de la question de savoir si oui ou non, nous entrons au gouvernement, comment nous y entrons. Est-ce que nous partageons le programme qui va être appliqué ou pas ? Ce sont là des questions que Koulibaly seul ne peut pas décider. Il faut nécessairement faire des réunions avec les instances du parti. Pour cela, nous avons besoin de sécurité et d`assurance.
Un message à tous vos militants et à tous les Ivoiriens ?
Que les Ivoiriens comprennent que l`ère de la belligérance est passée. Que maintenant nous devons nous donner la main et reconstruire ce pays.
Il y a beaucoup trop de chômage, beaucoup d`armes en circulation, beaucoup trop de dangers. Il faut revenir à la normalité.
Propos retranscrits par François Bécabnty
Source : Onuci-Fm