Les charognards et les lycaons sont de retour. Comme le froid vient pendant l’hivernage et les vacances pendant l’été, eux apparaissent dès l’avènement d’un nouveau pouvoir. Depuis la montée au pinacle du Président Alassane Ouattara, ils se positionnent et ne finissent pas de faire l’apologie et le panégyrique du nouveau locataire du palais présidentiel. Ces hommes et femmes qui se nourrissaient de dépouilles et de charognes espèrent bénéficier d’une position de pouvoir pour dépouiller les caisses nationales. On les voit se démêler comme de pauvres diables, pour se faire à nouveau une place bien au frais. Après avoir brillé sous les soleils blafards de la refondation, ils veulent être encore des gens qui comptent dans ce pays. Ne sachant pas raison garder, ils se lancent dans des diatribes contre la refondation dont ils vantaient les mérites il n’y a pas encore six mois. Comment peut-on faire preuve de tant d’indécence et ravaler de la sorte ses propres vomissures ? Ceux qui pinaillent et ergotent à présent, feignent d’oublier ce qu’ils ont dit hier, pensant que les Ivoiriens sont devenus subitement amnésiques. Quand on a posé des actes inacceptables et dangereux pour l’unité et la cohésion nationale, le bon sens commande de garder le profil bas. Mieux, de faire acte de repentance. Depuis cinq mois, on ne voit rien de tout cela. Les bourreaux, pour narguer davantage les Ivoiriens, se présentent comme les victimes, dans une véritable tragi-comédie humaine. Comme le disait si bien quelqu’un, à quoi peut encore servir le coq qui chante après le lever du jour, quand les vrais ont déjà annoncé la nouvelle aurore ? Pourquoi vouloir se donner le beau rôle, quand les actions posées ont été consignées dans la trame de notre histoire comme des parenthèses honteuses ? Que les courtisans, mandarins et autres flagorneurs se ravisent. La gouvernance Ouattara ne vient pas inaugurer un quelconque partage du gâteau ou une foire aux profiteurs et prédateurs. Elle a de nombreux chantiers à ouvrir et à inaugurer pour le bonheur d’un peuple qui a avalé pas mal de couleuvres pendant la décennie de la refondation
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga