Soubré / réconciliation : Les Frci libèrent 87 miliciens

Le passage des mercenaires libériens dans le département de Soubré a entraîné de violents combats dans les sous-préfectures d’Okrou­yo et de Méagui et permis aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) de mettre sous les verrous plus de 87 miliciens par­mi les populations autochtones bété et bakoué qui avaient rallié leur rang. Ce sont donc ces 87 miliciens qui ont été remis, récemment, aux autorités administratives de Soubré. Selon le commandant des opérations militaires du département de Soubré, le capitaine Koné Dotia, cette libération rentre dans le cadre du processus de réconciliation prôné par le président de la République. « Nous sommes-là pour protéger tout le monde. Mais, tous ceux qui sont en train de se compromettre avec les mercenaires étrangers, rencontreront notre puissance de feu », a-t-il martelé. A l’entendre, la Côte d’Ivoire est le bien commun des Ivoiriens qui doivent tous concourir à sa protection. « Aidez-nous dans notre mission de sécurisation des populations en nous remettant toutes les armes qui sont encore cachées et, nous allons vivre paisiblement sinon, nous allons vous traquer pour les retrouver toutes », a indiqué Koné Dotia. Présent à cette cérémonie, le préfet de Soubré, Gombagui Gueu Georges qui n’a pas manqué de marquer sa surprise face aux comportements des populations autochtones. « Vous avez tous juré de ne détenir aucune arme. Et pourtant, les évènements nous démontrent le contraire. Les mercenaires à cours de munitions, ont retrouvé leur puissance de feu une fois chez vous », a critiqué le préfet. Au nom des miliciens, Patrice Téhé du village de Gripi II a salué le geste du capitaine Dotia avant d’exprimer ses remords. « Nous regrettons notre comportement. Rassurez-vous, nous n’allons plus recommencer. Nous reconnaissons Alassane Ouattara comme président et nous promettons de nous remettre au travail », a-t-il expliqué. Après cette cérémonie, les miliciens ont regagné leurs villages respectifs avec la ferme volonté de prendre une part active à la recherche des armes.

K M Nadège à Soubré